Il est un fait acquis, la question écologique est dans toutes les bouches de tous les candidats-tes.
Pour autant, dans les premiers actes et avant que les uns-es ou les autres soit élus-es, pour 3 grandes communes de Tarn et Garonne, il y a un écart notable entre les dires et les faits. Il en est ainsi de la communication sous toutes ses formes.
En effet, toutes les listes disposent d’une communication dématérialisée et jusque là, rien que de très normal, mais au constat que la fracture numérique est une réalité, le bon vieux support papier reste une valeur sure. Nous ne nous étendrons pas ici sur les privilégiés qui ont à leur disposition un support de presse presque quotidiennement qui fait campagne pour un seul et unique candidat comme à Castelsarrasin, foulant au pied la devise « le journal de la démocratie ». Mais nous relèverons les différences notables et l’inflation de papiers glacés qui font le bonheur des infographistes et des imprimeurs.
Ainsi en 2020, nous n’osons chiffrer le nombre d’arbres abattus pour produire ces catalogues fastueux, enrichis de photos dans une quadrichromie digne des plaquettes de présentation des salons professionnels.
Ici la surenchère est de mise avec 16, 20, 24 ou 32 pages pour étaler un catalogue de promesses électorales digne d’un catalogue de la Redoute. Il faut bien que le chaland vende une marchandise avec l’enrobage nécessaire. A Castelsarrasin ou les mauvais coups sont plus importants que les contenus, 3 listes abordent le scrutin avec des colonnes entières de propositions ficelées, élaborées presque scientifiquement, imparablement chiffrées. Il y en a même une qui après les calendriers, les marques-pages et le trombinoscope des colistiers a produit 20 pages osant affirmer au détour d’un paragraphe que le candidat était pour la démocratie participative, mais que sur les idées qu’il propose (page 2)…. chacun jugera!
Il est clair, chez certain, les moyens mis en œuvre sont démesurés et ce sont les contribuables qui régleront la note…
A l’inverse, la liste Citoyenne, Ecologiste et Solidaire reste modeste avec 4 pages d’intentions et d’objectifs dont la mise en œuvre ne pourra se faire que dans le cadre de la démocratie directe avec les usagers et les citoyens-nes. Volontairement, son programme ne s’étale pas sur des milliers de pages. C’est donc deux modèles qui s’opposent et qui se reflètent dans la mise en page et dans l’affirmation électoraliste de millions d’euros mis sur la table alors que la sagesse voudrait qu’une modélisation financière préside à tous projets lancés.
A Moissac il en est de même, avec 5 listes qui s’affrontent la plupart du temps sur des propositions couchées avec de l’encre d’imprimerie en milliers d’exemplaires, certaines même prônant une nécessaire gestion municipale future marquée du sceau de l’économie, mais…. lorsqu’il seront élus-es seulement.
Seule la liste TEMS, a su marier le virtuel et la trace papier pour une réelle prise en compte des dégâts écologiques supposés. TEMS met ainsi en actes déjà ce qui peut préfigurer une saine gestion municipale. Les autres listes, même les deux sortantes et concurrentes font assaut de diffusion papier pour exister.
Venons en à Montauban, ou la bataille fait rage!
Les 32 pages du programme de « l’Alternative » ont fait tousser même si le format A5 a contenu la gabegie de papier. En face, la maire sortante ne lésine pas sur le nombre de pages, et en candidate rompue à l’exercice, use et abuse de l’envoi ciblé de ses propositions. Ici donc rien de nouveau sous le soleil avec en sus un RN à l’affut comme à Moissac qui distille haines et peurs à coup de tracts… « Montauban en Commun » poursuit son chemin et installe ses propositions sur le net et par petite touche en format papier et « Lutte Ouvrière » qui a composé une liste de témoignage pour rappeler qu’elle existe compte plutot sur le bouche à oreille d’un électorat déjà convaincu.
Les stratégies de communication sont multiples, on le voit bien, mais elles restent avant tout d’un classicisme déconcertant, comme si le XXIème siècle n’avait encore commencé. Un point commun pourtant dans la grande majorité des listes (TEMS, Pour Mieux Vivre A Castelsarrasin, Montauban en commun, exceptés et l’Alternative pour partie…) l’autocentrage autour du candidat « tête de liste » est une constante et là nous ne pouvons que déplorer cette personnalisation qui laisse présager d’éventuelles accessions aux affaires municipales pas franchement réjouissantes.
On peut parler démocratie, l’écrire mais on se garde bien de trop insister, des fois qu’il faudrait mettre en œuvre des promesses inconsidérées faisant perdre à la vedette locale le pseudo-pouvoir qu’il s’est auto attribué.
Et si nous faisions confiance à l’intelligence des électeurs-trices?
Chiche,! Le 15 mars, votons et faisons voter pour des listes qui dans leur démarche initiale sont déjà en accord avec les propositions qu’elles portent!
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