«Maréchal nous voilà», l’endoctrinement en chantant (Épisode III et dernier) in Slate.fr

[Épisode 3] Les rituels répétés sont une manière d’inculquer les valeurs nationalistes aux jeunes gens qui participent au camp.

Philippe Pétain, dans son bureau de vice-président du Conseil en mai 1940. | L'Illustration, n° 5073 du 25 mai 1940 via Wikimedia
Philippe Pétain, dans son bureau de vice-président du Conseil en mai 1940. | L’Illustration, n° 5073 du 25 mai 1940 via Wikimedia

La fin des tâches groupées sont toujours ponctuées par un rassemblement devant le drapeau. Le chef de camp dicte les positions: «Garde à vous!», «repos…», «garde à vous!», «repos». Tous les membres du groupe s’emploient à harmoniser leurs mouvements avec les cordes vocales du marionnettiste. Le deuxième jour, Benedetti observe et remarque un manque flagrant de coordination. C’est le moment pour lui d’introduire ses prochaines manœuvres. Il décide de diviser la troupe d’hommes en deux communautés. Chacune se forme en ordre serré en respectant la marche instruite au sein des formations militaires. Le gourou se veut pédagogue lorsqu’il explique «qu’on ne fait pas ça pour jouer aux militaires. On fait ça parce qu’on n’est pas des animaux, parce qu’on est une micro-société organisée. Sans ordre, ça part dans tous les sens».

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