Pour la FSU, une rentrée dans le déni des problèmes 

« Quand JM Blanquer dit que c’est une rentrée dans la joie, elle s’est certes faite mais dans une forme de gravité ». Benoit Teste, secrétaire général de la FSU, la première fédération syndicale de l’enseignement, souligne « le déni des besoins des établissements » à cette rentrée. La FSU manifeste ses inquiétudes pour les projets ministériels : réforme de l’éducation prioritaire, « évolution » du métier enseignant, évaluation des établissements.

« On constate un déni des besoins des établissements. Des dénis sociaux… Le ministre ne prend pas la mesure des besoins pour le rattrapage scolaire et des besoins sociaux dans la situation actuelle ». Le bilan de la rentrée présenté par la première fédération syndicale de l’enseignement porte surtout des inquiétudes. Continuer la lecture de Pour la FSU, une rentrée dans le déni des problèmes 

Pour l’OCDE, la France mal préparée face à la crise sanitaire in Caf. Péda.

Qu’est ce qui est le pire pour l’Ecole française : le confinement ou le déconfinement ? Regards sur l’éducation 2020 pointe les nombreux points faibles qui font que l’Ecole française était mal préparée à faire face au confinement. Mais pour l’OCDE la France est aussi en difficulté avec le déconfinement. L’organisation souligne aussi l’impact économique de la crise sanitaire et ses conséquences pour l’Ecole qui pourraient être plus graves qu’ailleurs…

Une Ecole mal préparée au choc

« À la fin du mois de juin, la France avait connu 13 semaines de fermeture effective d’écoles sous une forme ou une autre, contre 14 semaines en moyenne dans les pays de l’OCDE… Chaque semaine de fermeture d’école a représenté environ 24 heures de temps d’instruction obligatoire au niveau primaire pendant lesquelles les élèves n’ont pas été physiquement scolarisés », rappelle l’OCDE. Continuer la lecture de Pour l’OCDE, la France mal préparée face à la crise sanitaire in Caf. Péda.

Féminisme. Les Colleuses, de l’affichage sauvage au tribunal

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Les Colleuses s’expriment sur les murs depuis maintenant un an, contre les violences faites aux femmes. @claralou

Pour la première fois, quatre colleuses sont convoquées par la justice pour avoir « opposé une résistance violente » aux policiers. « Faux », assurent-elles, après avoir saisi l’IGPN.

Elles luttent contre les féminicides, on les envoie au tribunal. Non, il ne s’agit pas d’un mauvais titre d’un journal racoleur, mais bien le résumé de ce qui est arrivé à quatre membres d’un collectif de colleuses contre les violences faites aux femmes. Cet été à Nantes, au soir du 14 juillet, six d’entre elles se donnent rendez-vous pour « une grosse cession de collages », organisée après la nomination place Beauvau de Gérald Darmanin, malgré une plainte pour viol. « Nous venions de poser notre premier collage : “liberté, égalité, impunité”, décrit Cass. À 30 mètres de là, seau de colle à la main, nous avons été interpellées par deux personnes de la brigade canine. Ils voulaient réaliser un contrôle d’identité. » Sûres de leur bon droit, les jeunes femmes continuent leur chemin. Les agents ne peuvent pas leur dresser une contravention pour collage sauvage : ils ne les ont pas surprises en flagrant délit. Mais l’un des policiers n’apprécie pas leur désinvolture.

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Féminicides. Grande cause, mais mini-budget contre les violences conjugales

Selon un rapport publié ce jeudi par plusieurs associations, seulement un tiers des mesures du Grenelle, lancé il y a un an, ont été prises. Le nombre de femmes décédées sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint, lui, progresse.

Les associations ont le verbe mesuré et affirment vouloir rester « fairplay ». Mais le constat est là : un an après le lancement du Grenelle contre les violences conjugales et les promesses faites par le gouvernement, les moyens ne sont pas au rendez-vous. Les féminicides, eux, ne ralentissent pas, atteignant un niveau record en 2019 : 146 femmes sont décédées sous les coups de leur compagnon ou ex-conjoint, contre 120 en 2018, selon le ministère de l’Intérieur. « Un an après le Grenelle, un tiers des mesures ont été faites, détaille la présidente de la Fondation des femmes. Un autre tiers a été engagé. Enfin, rien n’a été initié pour le dernier tiers. » Le bilan d’Anne-Cécile Mailfert est donc « mitigé ». Mais, plus cyniquement, elle constate que « le premier ministre avait ouvert le Grenelle en expliquant qu’il n’y aurait pas plus d’argent sur la table : c’est une promesse qu’il a tenue ». Continuer la lecture de Féminicides. Grande cause, mais mini-budget contre les violences conjugales

Pour Moissac Au Cœur (Appel)

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L’éducation a besoin  d’un plan d’urgence

Depuis des mois nous savons que la rentrée 2020 ne sera pas une rentrée comme les autres. D’abord parce que le virus circule toujours, et qu’il faut assurer la sécurité sanitaire des enfants, des personnels et de leurs familles ; ensuite parce que les élèves ont été privés d’école pendant près de six mois, et que cette interruption les a éloignés de la culture et des habitudes scolaires, tout en accroissant les inégalités. Pourtant, rien n’a été fait pour répondre à ce double défi.

Le ministre annonce une rentrée « comme les autres » : il préfère ignorer les difficultés plutôt que de donner au service public d’éducation nationale les moyens de les surmonter. C’est irresponsable !

L’impréparation de cette rentrée pousse les familles qui ont le choix vers l’enseignement privé, tandis que le risque de déscolarisation des élèves les plus éloignés de l’école est réel. Le service public d’éducation nationale risque de devenir un service minimal pour ceux qui n’ont pas d’autre choix.

C’est la stratégie du choc : le gouvernement prend prétexte de la crise sanitaire pour en finir avec l’ambition d’une école commune à toutes les classes sociales. Continuer la lecture de L’éducation a besoin  d’un plan d’urgence

Profs : La crise du recrutement s’approfondit in Caf. Péda.

Fortement secoués par la crise sanitaire, les concours de recrutement des enseignants du second degré ont publié tardivement, et dans la contestation pour les concours internes, leurs résultats. Si depuis des années l’éducation nationale n’arrive pas à couvrir l’ensemble des postes offerts, la cuvée 2020 montre une particularité inquiétante : la forte chute des inscrits.

Une année apparemment meilleure…

Avec 331 postes non couverts au capes externe 2020, l’année 2020 est apparemment meilleure que 2019. Cette année là, 532 postes n’avaient pas trouvé preneurs. Moins de la moitié des postes de lettres classiques étaient pourvus et à peine plus de la moitié en allemand.  Et il manquait aussi 228 professeurs de maths et 122 en physique-chimie.

En 2020 on ne compte « que » 331 postes non pourvus au capes externe. Sur 145 postes offerts en lettres classiques, seuls 63 sont pourvus, soit autant qu’en 2019. En allemand, 245 postes étaient offerts et 136 candidats sont admis. 109 postes restent vacants contre 100 l’an dernier. Continuer la lecture de Profs : La crise du recrutement s’approfondit in Caf. Péda.

Fédération PCF taguée à Albi : forte mobilisation pour dire non à l’extrême-droite

Le PCF a reçu de nombreux témoignages de sympathie.
Le PCF a reçu de nombreux témoignages de sympathie. Photo DDM, Ra. B.

L’émotion était forte devant les locaux de la section tarnaise du parti communiste français, et la mobilisation à la hauteur. Plusieurs dizaines de personnes se sont naturellement rassemblées aux côtés des militantes et militantes communistes, après que les locaux ont été tagués quelques jours plus tôt.

A lire aussi : Des tags d’extrême droite sur la façade de la fédération du Parti communiste à Albi

«Cette maison est la propriété du PCF tarnais depuis 1976, elle a été achetée avec l’argent de milliers de contributeurs. Ce n’est pas la première fois que cette maison connaît des dégradations, mais c’est la première fois que figure la signature clairement identifiée d’un groupuscule néonazi et suprémaciste», a réagi Roland Foissac, figure historique de PCF dans le Tarn, encore sous le coup de l’émotion. Samedi matin, les membres du parti communiste avaient eu la désagréable surprise de trouver la façade de leur fédération recouverte de croix celtiques, devenues l’un des emblèmes de la mouvance identitaire.

De nombreux soutiens

Au 53 boulevard Montebello, siège de la fédération, le rendez-vous était donc donné à toutes «les forces démocratiques, progressistes et syndicales du département» pour soutenir le PCF. Message qui a été entendu, puisqu’ils étaient nombreux à s’être réunis. Communistes bien sûr, mais amis de la CGT, de Solidaires, du NPA, de la FSU etc. Tous ont pris la parole à tour de rôle pour témoigner leur amitié à leurs camarades communistes. André Boudes, secrétaire départemental, a exprimé ses remerciements devant «un rassemblement qui fait chaud au cœur dans ces moments difficiles. C’est un véritable bol d’air frais que de voir cette mobilisation contre l’extrême droite».

Ra. B

Éducation. L’impossible rentrée de monsieur Blanquer

Élèves et enseignants se retrouvent ce mardi matin avec pour premier défi de rattraper les dégâts du confinement. Une situation exceptionnelle, dont le ministre n’a pas pris la mesure, en termes de moyens comme en termes pédagogiques.

Une « rentrée normale », dans une école qui est « prête » et qui doit « maintenir le cap des réformes » : tout va bien pour Jean-Michel Blanquer. Comme si rien ne s’était passé entre le 13 mars et aujourd’hui. Comme si, surtout, l’immobilisme et l’impréparation qu’il a soigneusement organisés allaient permettre à 12 millions d’élèves et 1,2 million de personnels de relever le défi de cette rentrée semblable à aucune autre. Continuer la lecture de Éducation. L’impossible rentrée de monsieur Blanquer