Covid à l’école : chronique d’une catastrophe redoutée

En minimisant les chiffres de l’épidémie en milieu scolaire, Jean-Michel Blanquer justifie son inaction, quitte à courir le risque d’une fermeture totale des établissements.

Elle se dit « vraiment furieuse », Frédérique Rolet. Au lendemain de la grève du 10 novembre dans les établissements scolaires, la secrétaire générale du Snes-FSU déplore le fait que « Jean-Michel Blanquer reste dans le déni  » face à la situation dans les écoles, collèges et lycées. Pour ces derniers, faute de prendre les décisions nécessaires pour endiguer la propagation de l’épidémie, le risque de fermeture n’est plus à exclure. Continuer la lecture de Covid à l’école : chronique d’une catastrophe redoutée

Éducation: Une grève en forme d’avertissement (Florilège d’articles in DDM)

NDLR de MAC: nous reprenons la plupart des articles repérés dans les pages de la DDM pour présenter un florilège des actions menées ce mardi 10 novembre. Il y en aura d’autres c’est certain…C’est notre responsabilité d’informer et de « passer » les infos. Merci de nous soutenir!


Montauban : les enseignants manifestent leur colère et leurs inquiétudes

Les enseignants et personnels de l'Education nationale, rassemblés mardi devant le collège Olympe-de-Gouges à Montauban.
Les enseignants et personnels de l’Education nationale, rassemblés mardi devant le collège Olympe-de-Gouges à Montauban. DDM, Hélène Deplanque

 À l’appel du syndicat FSU82, enseignants et personnels des établissements scolaires se sont réunis en petit nombre devant le collège Olympe-de-Gouges à Montauban, ce mardi midi. Objectif: exiger du ministre de l’Education nationale des conditions sanitaires renforcées afin de garder les écoles ouvertes.

Les enseignants et personnels des établissements scolaires du premier et second degrés de Montauban ont manifesté leur colère et leurs inquiétudes, ce mardi midi, à l’appel de la FSU82. D’abord devant le collège Olympe-de-Gouges, à Montauban, puis à la préfecture, où ils ont été rejoints par leurs collègues de tout le département. Au cœur des revendications: un renforcement et une meilleure adaptation du protocole sanitaire dans les classes.

Malgré les récentes annonces de Jean-Michel Blanquer concernant les lycées (cours à distance, accueil en demi-groupes…), les enseignants pointent des insuffisances dans les écoles et au collège. Le choix de manifester devant Olympe-de-Gouges est d’ailleurs symbolique, selon Julien Caillaud, cosecrétaire du SnesFSU82 et enseignant de l’établissement: « Avec 1 200 élèves accueillis, le collège est l’un des plus importants de la région. L’application du protocole est très difficile à mettre en place avec un tel nombre d’élèves et le brassage est très problématique. »

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Covid-19 : l’Éducation nationale minimise-t-elle le nombre d’élèves malades ? in Ouest France

La semaine passée, le ministère de l’Éducation nationale faisait état de 3 528 élèves malades du Covid-19. Dans le même temps, Santé publique France en recensait 7,5 fois plus…

Rentrée scolaire au collège de Nort sur Erdre.
Rentrée scolaire au collège de Nort sur Erdre. | OUEST-FRANCE

L’Éducation nationale minimise-t-elle le nombre d’élèves testés malades du Covid-19 ? La question est légitime tant les données du ministère diffèrent de celles de Santé publique France.

Dans son point de situation hebdomadaire, vendredi 5 novembre, le ministère faisait état de 3 528 cas confirmés sur les quatre jours précédents, du lundi 1er novembre au 4 novembre, à 13 h, soit 0,03 % des 12,4 millions d’élèves scolarisés entre la maternelle et la terminale. Ce qui incitait Jean-Michel Blanquer à parler de chiffre maîtrisé sur RTL.

26 850 cas positifs entre 0 et 19 ans

Problème, selon les données du site Géodes de Santé publique France, mises à jour quotidiennement, ce sont 5 052 enfants de 0 à 9 ans qui ont été testés positifs au Sars-CoV-2, le coronavirus responsable du Covid-19, du 1er au 4 novembre : 202 le 1er novembre, 1 850 le 2 novembre, 1 503 le 3 novembre et 1 497 le 4 novembre. Si l’on prend la tranche supérieure, celle des 10-19 ans, ce sont 21 819 enfants qui ont été testés positifs dans la même période : 722 le 1er novembre, 8 108 le 2 novembre, 6 793 le 3 novembre, 6 196 le 4 novembre.

Soit, si on rapproche les deux données, 26 871 enfants et adolescents atteints du Covid-19, dans la semaine du 1er au 4 novembre, selon Santé publique France. Un peu plus de 7,5 fois plus que les chiffres fournis par l’Éducation nationale. Même en considérant que l’instruction n’est obligatoire qu’à partir de 3 ans et qu’elle ne l’est plus à compter de 16 ans, l’écart reste important.

Parents d’un côté, labos de l’autre

Comment l’expliquer ?  Les données médicales sont par essence confidentielles. Nous ne pouvons pas demander aux parents de nous les communiquer. Les chiffres sur lesquels nous nous basons sont ceux qui sont donnés librement par les parents aux établissements scolaires  , confie-t-on, un peu embêté, dans l’entourage du ministre.

Les données de Santé publique France, quant à elles, sont issues du Système d’information national du suivi du dépistage du Covid-19, une plateforme sécurisée qui enregistre systématiquement les résultats des tests aux Sars CoV-2 effectués dans les laboratoires.

 On ne cache rien, se défend le ministère. Ce qui nous importe, c’est la variation. Pas la photo, mais le film. On était à 8 223 élèves malades le 16 octobre, avant les vacances. On était à 3 528 jeudi 4 novembre, trois jours après la rentrée. On voit bien qu’il y a eu un effet vacances. On s’attend à une remontée à la fin de la semaine. C’est cela que nous surveillons, afin d’ajuster le protocole sanitaire. 

L’explication ne convient guère aux syndicats. «  Une nouvelle fois, le ministère cherche à cacher la réalité des faits. Ce n’est pas responsable, tacle la secrétaire générale du Snes-FSU, Frédérique Rolet. Nous sommes pour laisser ouverts les établissements scolaires le plus longtemps possible, mais nous demandons des données fiables. »

Covid-19: Le PCF aux côtés des personnels d’éducation

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Depuis le début de la crise sanitaire, les personnels de l’éducation font fonctionner l’école envers et contre tout, malgré le manque de moyen, les injonctions contradictoires et le mépris de leur ministre. Si le service public d’éducation nationale tient encore debout, c’est grâce à elles et eux.

Nous mesurons à quel point la situation à laquelle ils sont confrontés est grave. Pour que celles et ceux qui ont continué à travailler malgré la pandémie, malgré la fermeture des établissements, malgré l’absence complète d’organisation et les discours insultants de leur ministre, décident aujourd’hui de cesser le travail, c’est qu’il y a urgence. Une urgence vitale.

Cette rentrée scolaire aurait dû être marquée par une réponse forte de l’ensemble de la communauté éducative à l’ignoble attentat islamiste qui a coûté la vie à Samuel Paty. Cela aurait dû être le moment de replacer l’école au cœur de la République, de la défense de la laïcité, de la liberté d’expression et des défis qui fragmentent la société française. Le ministre de l’Éducation nationale a privé les équipes enseignantes du temps nécessaire pour préparer cette rentrée, témoignant une fois de plus de son mépris, de sa négligence, de son irresponsabilité. Les grands discours sur la laïcité et la République masquent mal la triste réalité : le ministre ne défend pas l’école de la République, préférant encourager le recours au privé ; l’institution ne défend pas les valeurs de la laïcité et de la liberté d’expression, préférant « ne pas faire de vague ».

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Une grève pas seulement sanitaire in Caf. Péda.

Ce sera le premier affrontement direct entre les syndicats et le ministre depuis le printemps dernier. Le 10 novembre une intersyndicale (FSU, Cgt, Sud, Fo, Snalc, Sncl Faen) appelle à la première « grève sanitaire ». Mais bien d’autres raisons vont pousser une partie des enseignants hors des écoles et des établissements.

Nouvelle forme de grève, vieux enjeux

Dans les circonstances actuelles les enseignants ont bien des raisons de ne pas faire grève, ne serait ce que le désarroi des élèves et des familles, la maigreur des salaires, la menace terroriste, l’apparente inflexibilité du ministre.

Les syndicats appellent à une « grève sanitaire », un nouveau concept qui souligne l’incapacité du ministre à gérer la crise sanitaire. Concrètement ils demandent une meilleure protection des enseignants et des élèves et des recrutements pour faire face à la situation. Continuer la lecture de Une grève pas seulement sanitaire in Caf. Péda.

Gauche. Le PCF lance les travaux de son congrès

Pour Fabien Roussel, ici en novembre 2018, «    plus que jamais, il y a besoin d’un horizon d’espoir    ». © J. Jaulin/Hans Lucas

Pour Fabien Roussel, ici en novembre 2018, « plus que jamais, il y a besoin d’un horizon d’espoir ». © J. Jaulin/Hans Lucas

Crises multiples, élections de 2022… les sujets majeurs ne manquent pas et le Parti communiste a décidé d’engager sans tarder les débats de son 39e congrès.

Malgré la pandémie, le PCF a commencé ce week-end à s’atteler à son prochain congrès. « Statutairement, il devait déjà se tenir en 2021 et la situation mondiale et nationale, à bien des égards historique, le   rend d’autant plus indispensable », souligne Christian Picquet. Responsable du pôle « mouvement des idées », il était en charge de présenter, lors du conseil national de la formation, ce samedi, les « quatre grands thèmes de débat » proposés à l’ordre du jour du futur rendez-vous.

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Le 10 novembre: Grêve sanitaire pour l’avenir de l’école!

Parents, enseignants, AESH, personnels contractuels et titulaires, agents de l’état et des collectivités dans les écoles et établissements du secondaires, tous dans les rassemblements, dans la rue pour demander moins de mépris et une protection sanitaire digne de ce nom!

 

La grève du 10 novembre face à la décision de Blanquer in Café Pédagogique

A l’issue d’une nouvelle journée de mobilisation, la grève lancée pour le 10 novembre par une intersyndicale assez large semblait bien partie. Et puis est arrivée la décision de JM Blanquer d’autoriser l’enseignement hybride dans les lycées. Cette concession du ministre va t-elle mobiliser davantage pour obtenir par exemple des embauches ou au contraire nuire au mouvement ?

La journée du 5 novembre a connu à nouveau des grèves et des blocus d’établissements. Ainsi dans le Val de Marne on comptait une vingtaine de collèges et lycées en grève ou bloqués. Dans le Val d’Oise 5 lycées et 4 collèges. Mais des établissements ont aussi été perturbés à Nantes, Saint Nazaire, Maubeuge, Orthez, Lyon, malgré les interventions, parfois violentes, de la police pour empêcher les blocus. Continuer la lecture de Le 10 novembre: Grêve sanitaire pour l’avenir de l’école!

La fachosphère Castel/Moissac dans ses œuvres (Mél, Post, tweets et Coups de fil)

Après de longues discussions et ayant pris connaissance de la réponse de Monsieur le Procureur, la rédaction de MAC a prit la décision de publier « IN-EXTENSO », la plupart des posts reçus sur le site et des mels enregistrés émanant du groupuscule fasciste identitaire « Languedoc Nationaliste », et de quelques individus identifiés ou non dans le landernau politique Tarn et Garonnais.

ATTENTION!

La plupart des posts et autre peuvent heurter et beaucoup relèvent, au regard de leurs contenus, d’action justiciables et nous les tenons à disposition de la justice si besoin était.En effet, ils sont porteurs de révisionnisme, d’appels à la haine et à la stigmatisation de personnes venant ainsi compléter les affichages odieux faisant l’apologie de la peine de mort sur les murs de Castelsarrasin et de Moissac. Ces messages surfent sur une actualité anxiogène et sur la désespérance de nos concitoyens-nes et en cela ils véhiculent des idées répréhensibles néfastes à la démocratie. User de la peur de son prochain a toujours été l’apanage de l’extrême droite, rejoint en cela par une droite extrême qui en rajoute, à l’exemple de Mme Barège à Montauban (M. Lopez a été présent à toutes les initiatives de cette dernière préfigurant le rassemblement des droites cher à Marion Maréchal Le Pen. Continuer la lecture de La fachosphère Castel/Moissac dans ses œuvres (Mél, Post, tweets et Coups de fil)

Pollution à Castelsarrasin. Le propriétaire nonagénaire condamné à 5000 € d’amende et à une remise en état du site sous astreinte in DDM

NDLR de MAC force reste à la loi. MAC a été très impliqué ainsi que les communistes de Castel dans cette affaire, comme lanceurs d’alerte puis comme suivi… Enfin la reconnaissance que nos quartiers ne sont pas des poubelles…. l’écologie en acte

L’une des sociétés ayant pollué le site de Gandalou, à Castelsarrasin
L’une des sociétés ayant pollué le site de Gandalou, à Castelsarrasin Photo DDM/MRD, archives

À 94 ans, le propriétaire d’un terrain pollué, situé dans le quartier de Gandalou à Castelsarrasin, vient d’être condamné devant le tribunal correctionnel à 5 000 € d’amende ainsi qu’à remettre en l’état le site d’ici trois mois sous peine d’une astreinte de 100 € par jour. Depuis des années, son terrain était devenu une décharge illégale bénéficiant à plusieurs entreprises locales du BTP.

Révélée dans nos colonnes (nos éditions des 21, 28 décembre 2018 et du 16 janvier 2019), l’affaire de la pollution d’un terrain privé de Gandalou s’est soldée devant le tribunal correctionnel de Montauban, dans la nuit de mardi. Continuer la lecture de Pollution à Castelsarrasin. Le propriétaire nonagénaire condamné à 5000 € d’amende et à une remise en état du site sous astreinte in DDM

Covid-19 : le rectorat refuse aux lycées du Tarn-et-Garonne une réduction de leurs effectifs

En juin, après deux mois et demi de fermeture à cause du covid, le lycée Bourdelle avait rouvert ses portes avec des contrôles stricts aux entrées. Mais seulement 700 élèves étaient revenus au lycée.
En juin, après deux mois et demi de fermeture à cause du covid, le lycée Bourdelle avait rouvert ses portes avec des contrôles stricts aux entrées. Mais seulement 700 élèves étaient revenus au lycée. DDM – MANUEL MASSIP

l’essentiel Le protocole sanitaire rédigé par l’Éducation nationale et applicable depuis le 2 novembre permet aux gros établissements de réduire leur jauge d’accueil. À Montauban, Caussade, Moissac et Montech, quatre villes du Tarn-et-Garonne, les proviseurs se heurtent au refus du rectorat.

Comment accueillir 2 800 élèves tout en respectant à la lettre le protocole sanitaire mis en place ce mois-ci par l’Éducation nationale ? Au lycée Bourdelle de Montauban, plus grand lycée d’Occitanie, on se pose la question avec inquiétude. Réunis en cellule de crise avant la rentrée des vacances de la Toussaint, le proviseur Philippe Donatien, les équipes de la vie scolaire et de l’infirmerie sont vite tombés d’accord pour demander au rectorat la réduction des effectifs présents en même temps au lycée tarn-et-garonnais.

« Ce protocole nous demande d’organiser des récréations par petits groupes, de mettre en place un seul sens de circulation dans les bâtiments, d’échelonner les arrivées et départs des élèves dans l’établissement… Tout cela est impossible avec 2 800 élèves, prévient le proviseur. C’est pour cela que nous avons demandé au rectorat, comme le protocole nous le permet, de mettre en place un enseignement à distance par demi-groupes, afin de réduire à 1 400 le nombre d’élèves accueillis chaque jour. Notre demande reste depuis le début de la semaine sans réponse. »

Le couac du lycée de Fronton

Si Philippe Donatien garde à longueur de journée son téléphone en main, c’est qu’il espère une réponse rapide du recteur tant l’attente des enseignants se fait forte. Mais il semble que ce soit l’annonce d’une reprise en demi-effectif au lycée de Fronton qui ait mis le feu aux poudres dès lundi 2 novembre. Un couac dont ce serait bien passé les inspecteurs d’académie et le recteur.

« Je ne sais pas pourquoi ni comment le lycée de Fronton a annoncé une telle chose. Mais au rectorat, les choses sont très claires : tant que la situation sanitaire ne se dégrade pas, les effectifs ne bougeront pas, assure Pierre Roques, directeur départemental de l’Education nationale en Tarn-et-Garonne. On ne peut pas ouvrir la boîte de Pandore dès maintenant car après le lycée Bourdelle, d’autres établissements emboîteront le pas. Nous devons autant que possible préserver des scolarités normales, en présentiel, sans prendre le risque de renvoyer des élèves chez eux qui pourront être tentés de décrocher. Gardons vraiment cette option ultime si la situation sanitaire s’aggrave. »

Depuis lundi, le lycée Bourdelle n’est pas le seul à avoir demandé d’appliquer le nouveau protocole en demi-effectif. À Caussade (Claude-Nougaro), Moissac (François-Mitterrand) et Montech (Olympe-de-Gouges) la demande a été la même. Le lycée Michelet de Montauban (1 000 élèves) se pose aussi la question et cherche la meilleure solution. Un point central qui sera abordé mercredi 4 novembre au soir lors du conseil d’administration. Mais les proviseurs devront quelque temps encore trouver les mots pour rassurer les enseignants qui travaillent dans des classes à plus de 35 élèves.

Philippe Cahue