N’oubliez pas de mettre une couverture et un slip propre dans le cartable de votre enfant qui part au lycée. Il pourrait rentrer très tard et en avoir besoin. Avec les deux journées de garde à vue pour aucune poursuite infligée aux lycéens parisiens de 16 ans, on pensait avoir atteint le maximum de la répression contre les lycéens mobilisés contre la réforme du bac. La journée du 3 février nous détrompe : on en est maintenant à l’arrestation préventive avant tout blocage. La fuite des responsabilités a elle aussi progressé.
7 arrestations préventives à Gagny
Le 31 janvier 4 lycéens de Ravel à Paris ont été mis en garde à vue et 3 d’entre eux gardés 2 journées en cellule sans que cela aboutisse à la présentation à un juge. Cette intimidation semblait déjà bien forte, au regard de ce qu’on leur reprochait (avoir brule une poubelle) et de leur âge : 16 ans. Continuer la lecture de Bac : Un pas de plus dans l’inacceptable in Caf. Peda.
Alors que d’autres s’agitent dans le landernau politique local pour tenter d’exister à défaut d’avoir des idées pour Moissac, TEMS poursuit son chemin et se déploie chaque jour un peu plus pour porter un vent de démocratie.
C’est bien cette jouvence politique élaborée par un collectif citoyen enthousiaste et fort de sa diversité qui donne du sens au vivre ensemble, à la solidarité et à un projet participatif soucieux des enjeux écologiques, sociaux et politiques.
Les communistes ne s’y trompent pas, ils accompagnent du mieux qu’ils peuvent cette liste synonyme d’espoir qui relègue au musée des souvenirs certaines pratiques politiques.
« L’hôpital public est à terre« , avaient prévenu les chefs de service de l’hôpital de Montauban à l’instar d’un millier de leurs collègues en France. 34 d’entre eux ont dsémissionné ce mardi matin de leurs fonctions administratives car ils estiment ne pas avoir été entendus du gouvernement. Ils ont menacé de démissionner de leurs fonctions administratives le 14 janvier si le gouvernement n’entendait pas leur voix. Ce mardi matin, c’est chose faite. Ils sont 34 chefs de service et d’unité de l’hôpital public de Montauban à avoir signé collectivement la lettre de démission remise à la direction.
« L’hôpital est au bord de l’effondrement« , tel est le cri d’alarme qu’ont lancé ces médecins à la mi-janvier, comme environ 1.000 autres spécialistes hospitaliers au plan national. Ils pensaient être entendus d’Agnès Buzyn, la ministre de la santé. « Il y a eu 2 heures de discussion avec la ministre pour tourner en rond« , affirme la neurologue Ségolène Billot. Continuer la lecture de Montauban : 34 chefs de service donnent leur démission administrative pour sauver l’hôpital public
Le gouvernement a révélé vendredi 24 janvier le texte du projet de loi de la réforme des retraites. L’étude d’impact annexée au texte est très critiquée par les professeurs.
Le texte du projet de loi de la réforme des retraites a été révélé vendredi 31 janvier par le gouvernement. En annexe du projet de loi figure une étude d’impact de 1 029 pages, qui doit éclairer les députés sur les conséquences potentielles d’une loi. C’est une exigence constitutionnelle. Sauf que la publication de cas types concernant les fonctionnaires fait réagir – à juste titre – car une erreur manifeste y figure.
Secrétaire administratif B, adjoint administratif C, professeur des écoles… Pour plusieurs métiers, le ministère indique les pertes ou les gains sur leur pension mensuelle à l’âge de 65 ans. Or, une grossière erreur figure dans le document gouvernemental : les pensions des fonctionnaires sont indiquées en net, alors qu’il s’agit de montants bruts.
Ainsi, il est indiqué qu’un professeur des écoles né en 1980, ayant commencé à travailler à 22 ans et ayant fait toute sa carrière dans la fonction publique, gagnerait une pension de 2 955 € dans le régime actuel en partant à 65 ans et 2 856 € dans le système universel (avant la revalorisation salariale promise). Des chiffres erronés qui ont fait bondir – à juste titre – plusieurs de nos lecteurs. Si on applique une baisse de 20 % pour arriver approximativement au montant net, la pension de ce même enseignant atteindrait donc 2 364 € dans le régime actuel, et 2 284 € dans le régime universel.
Projections « farfelues »
Par ailleurs, « ces cas type ne reflètent pas la réalité, c’est artificiel, ça ne rime à rien, peste Jean-Rémi Girard, du syndicat Snalc. Les quatre cas types présentés par le gouvernement sont des professeurs qui n’existent pas ou très peu. » Avec le niveau master exigé (bac + 5) et le difficile concours à décrocher, devenir enseignant à 22 ans est très rare.
« Il existe aussi des enseignants qui exerçaient un autre métier avant, des temps partiels [NDLR. : surtout chez les femmes, très nombreuses dans ce métier], des profs en mobilité, souligne Eric Charbonnier, analyste de l’éducation à l’OCDE. Et pour le cas type du prof des écoles, il est intégré une prime de 8 %, cela ne veut pas dire que tous les enseignants la touchent, loin de là… »
Les situations peuvent être très différentes d’un enseignant à l’autre, en fonction de son statut, de son niveau d’éducation, de ses primes (directeur et directrice d’école, professeur et professeure principaux, réseau éducation prioritaire…). Pour Eric Charbonnier, le gouvernement « aurait dû jouer la prudence et indiquer plutôt des fourchettes de pensions ».
Par ailleurs, il est précisé que ces calculs se font sur la base d’un point d’indice qui évolue en même temps que l’inflation. « Mais le point d’indice est gelé depuis 2010, sauf en 2016 et 2017, rappelle Jean-Rémi Girard. Dans la vraie vie, cette hypothèse économique est complètement farfelue ! »
L’exaspération est grande du côté des syndicats d’enseignants, car ils réclament depuis des années une revalorisation des salaires des professeurs, en dehors de cette réforme des retraites. En effet, après dix ou quinze ans de carrière, un enseignant du primaire en France touche 20 % de moins que la moyenne des pays de l’OCDE.
Les deux observateurs réclament un « vrai simulateur avec des hypothèses économiques plausibles », où chaque professeur entrera ses caractéristiques individuelles. Seul moyen de rassurer le corps enseignant.