Crise du logement, comment relancer la construction ? (Débat)

Dans un contexte où on assiste à une baisse du nombre de permis de construire, une vingtaine d’associations ont déposé plainte contre l’État, l’accusant d’inaction face au fléau du mal-logement.

Le modèle français du logement social fait face à une déstructuration sans précédent, accélérée par la politique macroniste et ses penchants systématiques pour la privatisation. Depuis 2017, on assiste notamment à une baisse drastique des permis de construire qui conduit à un manque de logements abordables. Il y a urgence à remettre la question du logement au cœur des politiques publiques.

Le dernier rapport annuel de la Fondation pour le logement des défavorisés montre que de nombreux indicateurs sont au rouge. Peut-on dire que la situation s’aggrave ? Continuer la lecture de Crise du logement, comment relancer la construction ? (Débat)

« Trains de la colère » : venus de Cahors et de Clermont-Ferrand, des centaines d’élus et d’usagers demandent des comptes à Paris sur l’abandon de leurs lignes + Videos

À l’appel des associations Urgence ligne Polt et Objectif capitales, des centaines de personnes venant du Centre comme du Sud-Ouest ont convergé vers Paris pour demander au gouvernement d’investir dans le réseau ferroviaire.

 

Un ras-le-bol commun, une détermination partagée. Ce mardi 15 avril, près de 400 personnes ont quitté Cahors (Lot) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) aux aurores pour rallier Paris à bord de deux « trains de la colère ». À leur arrivée en gare d’Austerlitz, élus, usagers, associations et représentants d’entreprises ont dénoncé « le manque d’investissement de l’État » sur les lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (Polt) et Paris-Clermont-Ferrand. Continuer la lecture de « Trains de la colère » : venus de Cahors et de Clermont-Ferrand, des centaines d’élus et d’usagers demandent des comptes à Paris sur l’abandon de leurs lignes + Videos

La Fin de la Trêve Hivernale : Un Combat Crucial Contre les Expulsions (CNL)

Chaque année, la trêve hivernale offre un répit temporaire aux milliers de familles menacées d’expulsion en France. Cependant, ce fragile bouclier s’effrite lentement mais surement sous la pression de politiques de plus en plus répressives à l’égard des locataires en impayés et face à l’inaction de l’État dans la crise de la construction de logements sociaux.

Une Trêve Hivernale Menacée

La trêve hivernale, instaurée en 1956, interdit initialement toute expulsion entre le 1er décembre et le 15 mars. En 2008, elle a été élargie aux coupures d’énergie, empêchant les fournisseurs de priver les foyers de chauffage et d’électricité durant cette période. En 2014, la loi ALUR l’a prolongée jusqu’au 31 mars. Malgré ces avancées, la trêve hivernale est devenue une parenthèse de plus en plus fragile, notamment avec l’adoption de la loi Kasbarian-Bergé en 2023, qui facilite et accélère les expulsions pour impayés de loyer.

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Des milliers de familles risque de se retrouver à la rue ce printemps © Julien Sueres

 

La CNL en Première Ligne

La Confédération Nationale du Logement (CNL) est en première ligne pour défendre le droit au logement. Elle dénonce la financiarisation des politiques du logement social et la mise à mal de la mixité sociale. Eddie Jacquemart, président de la CNL, a souligné dans le rapport d’activité 2024 que « la nomination de Guillaume Kasbarian au ministère du Logement a immédiatement mis la CNL en alerte. » La CNL appelle à un changement radical des politiques du logement, notamment avec la création d’une Sécurité Sociale du Logement, le gel des loyers, et la réduction des charges locatives.

Mobilisation Contre les Expulsions

Le week-end des 29 et 30 mars 2025 sera marqué par des mobilisations partout en France contre les expulsions locatives. La CNL, aux côtés d’autres associations et syndicats, appelle à une mobilisation générale pour défendre l’idée « qu’Un toit, c’est un droit et c’est la loi ! ». Les manifestations visent à exiger l’arrêt des expulsions, de la spéculation et des démolitions de HLM, la baisse des loyers, la réquisition des logements vides, ainsi que la réquisition massive de logements sociaux.

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La CNL et de nombreuses autres organisations vont se mobiliser le 29 mars © Julien Sueres

Un Appel à l’Action

La lutte pour l’accès au logement pour tous reste d’une actualité brûlante. La CNL et ses alliés se mobilisent pour revendiquer haut et fort l’urgence d’un changement radical des politiques du logement. La manifestation du 29 mars à Paris, ainsi que d’autres rassemblements à travers le pays, sont des occasions cruciales pour faire entendre la voix des locataires et des familles menacées d’expulsion.

Eddie Jacquemart déclarait récemment lors de l’assemblée générale des présidents de fédérations de la CNL : « Nous avons réagi immédiatement en alertant l’opinion publique et en obtenant un avis défavorable du Conseil National de l’Habitat. » Cette réaction montre l’engagement de la CNL à défendre les droits des locataires face à des politiques qui menacent leur sécurité et leur stabilité.

La fin de la trêve hivernale marque un moment critique pour des milliers de familles en France. La mobilisation de la CNL et d’autres organisations est essentielle pour défendre le droit au logement et exiger des politiques plus justes et humaines. Rejoignez le combat et faites entendre votre voix pour un avenir où chaque personne aura un toit au-dessus de sa tête.

Illustration 3En Tarn et Garonne, la CNL se bat contre les expulsions © Julien Sueres

Pas d’agriculture prospère sans ruralités vivantes #Donzac20mars

Texte collectif

 

Plus de la moitié des agriculteurs français vont prendre leur retraite dans les dix ans à venir. Face à cet effondrement générationnel, l’installation de dizaines de milliers d’agriculteurs et d’agricultrices par an devrait faire l’objet d’une grande cause nationale. La sécurisation du revenu, la gestion des risques et la régulation des marchés constituent un triptyque indispensable au renouvellement des actifs. Toutefois, cette intention est rendue complexe dans des territoires où la République est démissionnaire.

En effet, comment se projeter sur une exploitation si localement il n’y a plus de médecin, plus d’école, plus d’administrations, plus de commerces ? Au-delà du strict repli des services publics, les villages et bourgs ruraux sont aussi victimes de la concentration de l’activité économique dans les pôles urbains. Et, dans bien des communes, le tissu associatif souffre, tandis que les solidarités entre habitants sont compromises par la montée de l’individualisme et la peur de l’autre. Ainsi, pour les communistes, installation agricole et défense de la ruralité vont de pair.

Les agriculteurs n’évoluent pas dans des unités de production déconnectées de leur environnement. Au-delà de leur fonction de producteur, ce sont aussi des habitants insérés dans un monde social. Alors, comment rendre le métier attractif si le territoire ne l’est pas ?

Au sentiment de déclassement économique se rajoute ainsi une forme de déclassement territorial, avec l’impression de vivre dans des communes « où tout fout le camp ». Malgré les mouvements de protestation, le pouvoir poursuit sa trajectoire budgétaire austéritaire vis-à-vis des collectivités territoriales et des services publics, dans une logique de soutien à la concentration financière capitaliste. La colère et l’impuissance à se faire entendre amènent rapidement à la recherche de boucs émissaires qui, dans un cercle vicieux, alimentent directement les intérêts du capitalisme, se nourrissant des divisions des travailleurs – urbains contre ruraux, nous contre eux – pour imposer des régressions sociales supplémentaires.

C’est pour inverser ce processus que le PCF défend des investissements publics massifs en direction des ruralités afin de rompre avec des décennies d’abandon. Ces derniers, bien loin d’être des coûts, constituent des avancées indispensables pour maintenir des emplois agricoles et créer des richesses sur les territoires.

Signataires :

Magali Balmefrezol, Sophie Barreau, Michel Beurier, Claudine Bonhomme, Dominique Boué, Nadia Boyer, Olivier Bronès, Julien Brugerolles, Philippe Brunet, Éric Cadoré, Julien Cantegreil, Christian Darriet, Sophie Delfino, Jonathan Dubrulle, Jean-Louis Durand, Nathan Goyer, Gérard Guérin, Patrick Fanet, Jean-Claude Lajous, Stéphane Le Bot, Gérard Le Puill, Anne Manauthon, Olivier Morin, Yannick Nadesan, Pierrick Nussbaum, Stéphane Pellerin, Luc Ripoll, Mathieu Soares, Guy Soulage, Marylène Tardy, Béatrice Tariol, Pierre Thomas, Alexandra Tricottet, Nathalie Vermorel, membres de la commission agriculture, pêche, forêt du PCF.

Guerre économique ou souveraineté alimentaire ? par Gérard Le Puill

 

Annie Genevard, ministre en charge de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, tient parfois des propos cohérents sur l’avenir de notre agriculture. Elle laisse entendre que cela suppose une meilleure rémunération du travail des paysans. Mais, selon le sénateur communiste Gérard Lahellec, la manière dont le gouvernement légifère ne pas en ce sens.

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire « La France Agricole »  le 21 février, veille d l’ouverture du Salon de l’Agriculture, Annie Genevard, affirmait que ce salon devait permettre de « poser la première pierre d’une reconquête agricole et alimentaire. Il faut qu’on affirme que nous sommes entrés dans une nouvelle ère géopolitique qui requiert la reconquête de notre de notre puissance alimentaire(…) l’alimentation est aujourd’hui une arme géopolitique. Je refuse que nous laissions une dette alimentaire à nos enfants. Il est temps de reconquérir notre assiette », affirmait la ministre. Continuer la lecture de Guerre économique ou souveraineté alimentaire ? par Gérard Le Puill

Meilleurs revenus, accès au foncier à bas prix, prêt à taux 0… Comment la gauche veut soutenir les paysans #Donzac20mars

Au 61e Salon de l’agriculture, à Paris, les communistes ont rencontré les professionnels du secteur afin d’apporter des solutions à leurs besoins. Meilleurs salaires, transition agroécologique, apprentissage des jeunes… Un travail qu’ils ne comptent pas lâcher.

 

À la fois grand baroud agricole et foire médiatique, le Salon de l’agriculture est un rendez-vous incontournable pour toutes les personnalités politiques. Pour les différences forces du Nouveau Front populaire (NFP), le virage est un peu plus délicat à négocier, au moins sur le papier, alors qu’elles sont régulièrement accusées d’abandonner la ruralité (NDLR de MAC, sauf pour le PCF et ses élus-es). Selon une étude du Cevipof, lors des élections européennes de 2024, seuls 18 % des agriculteurs ont voté à gauche. Continuer la lecture de Meilleurs revenus, accès au foncier à bas prix, prêt à taux 0… Comment la gauche veut soutenir les paysans #Donzac20mars

Eric Cadoré : L’eau un bien commun #Donzac20mars

Éric Cadoré, président de la commission eau de la région Occitanie, revient sur les enjeux de l’eau, et notamment liés à l’agriculture. Il sera présent le 20 mars à Donzac pour la réunion publique avec les agriculteurs.

La ruralité mérite débats et propositions pour ne pas se transformer en désert!


Je souhaite venir le 20 Mars à 19h00 à Donzac et être contacté

Pas d’agriculture prospère sans ruralités vivantes + invitation 20 mars

Tribune

Par un collectif de membres de la Commission Agriculture Pêche Forêt du PCF.

Plus de la moitié des agriculteurs français vont prendre leur retraite dans les dix ans à venir. Face à cet effondrement générationnel, l’installation de dizaines de milliers d’agriculteurs et d’agricultrices par an devrait faire l’objet d’une grande cause nationale. La sécurisation du revenu, la gestion des risques et la régulation des marchés constituent un triptyque indispensable au renouvellement des actifs. Toutefois, cette intention est rendue complexe dans des territoires où la République est démissionnaire. Continuer la lecture de Pas d’agriculture prospère sans ruralités vivantes + invitation 20 mars

Donzac (82) : les communistes du Tarn-et-Garonne mobilisés avec les agriculteurs + analyse du projet de loi

Tarn et garonne - Donzac : les communistes du Tarn-et-Garonne mobilisés avec les agriculteurs

Jean Marc Dellac et Maximilien Reynès-Dupleix en visite dans un élevage laitier. (source rédaction)

Par PCF Castelsarrasin, Valence et Lomagne, le 17 Février 2025

Face à la crise qui secoue le monde agricole, la section du Parti communiste français (PCF) de Castelsarrasin, Valence et Lomagne, accompagnée par les fédérations voisines du Gers et du Lot et Garonne, organise une rencontre publique le jeudi 20 mars 2025 à 19h à la salle « La Clé des Sources » de Donzac, dans le Tarn-et-Garonne. L’objectif sera d’échanger avec les agriculteurs, les citoyens et les élus pour trouver des solutions concrètes à une situation de plus en plus préoccupante.

Une agriculture en danger Continuer la lecture de Donzac (82) : les communistes du Tarn-et-Garonne mobilisés avec les agriculteurs + analyse du projet de loi

Une manifestation de l’Aide sociale à l’enfance perturbe le début de session du CD82 In DDM

  • Une centaine de personnes a pu échanger avec les élus en marge de la session plénière du conseil départemental de Tarn-et-Garonne.
    Une centaine de personnes a pu échanger avec les élus en marge de la session plénière du conseil départemental de Tarn-et-Garonne. DDM – FLORENT DUPRAT

La session plénière du conseil départemental de Tarn-et-Garonne a été retardée à Montauban, jeudi 13 février 2025. Les personnels sociaux, notamment de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), ont pénétré dans l’enceinte du Département. Une réunion se tient avec le président et certains des élus.

Une manifestation devant les grilles, puis un rassemblement dans l’enceinte avant de pénétrer directement dans les locaux. Les personnels des services sociaux du Département de Tarn-et-Garonne ont voulu se faire entendre par les élus du conseil départemental, jeudi 13 février 2025.

Le rassemblement des grévistes a débuté à 8h15 devant le siège du conseil départemental de Tarn-et-Garonne.
Le rassemblement des grévistes a débuté à 8h15 devant le siège du conseil départemental de Tarn-et-Garonne. DDM – FLORENT DUPRAT

Une centaine de manifestants a ainsi retardé la tenue de la session plénière départementale consacrée au budget. Alors que Michel Weill, le président du Département, allait commencer son discours d’introduction à 9h35 avant de rencontrer une délégation des grévistes à 10 heures, il en a été empêché. Continuer la lecture de Une manifestation de l’Aide sociale à l’enfance perturbe le début de session du CD82 In DDM