Les aides publiques aux entreprises coûtent 211 milliards d’euros à l’État, selon un rapport d’enquête du Sénat

Les subventions, exonérations et allégements en tout genre en faveur des entreprises représentent le premier budget de l’État, selon le premier chiffrage sérieux et consolidé qu’a rendu public ce mardi 8 juillet une commission d’enquête sénatoriale, qui dresse 26 préconisations pour plus de transparence et d’efficacité.

 

Voilà de quoi faire réfléchir François Bayrou et son gouvernement, à une semaine de leurs annonces concernant les 40 milliards d’euros d’économies qu’ils comptent asséner aux dépenses publiques. Le premier budget public n’a ni trait à l’Éducation nationale, ni à la défense, encore moins au service de la dette. Ce qui coûte le plus cher à l’État, ce sont les aides publiques versées aux entreprises. Continuer la lecture de Les aides publiques aux entreprises coûtent 211 milliards d’euros à l’État, selon un rapport d’enquête du Sénat

« C’est Nicolas qui paie » : ce que colporte le nouveau mot d’ordre de l’extrême droite sur les réseaux

Née sur les réseaux sociaux, l’expression « C’est Nicolas qui paie », critique des dépenses publiques dopée au racisme, devient un cri de ralliement de l’extrême droite. Le signe d’un camp qui assume de plus en plus un projet ultralibéral.

 

Pour la droite et l’extrême droite, la solidarité nationale qu’ils honnissent a enfin un nom : Nicolas. Depuis plusieurs mois, sur le réseau social X (ex-Twitter), l’expression « C’est Nicolas qui paie » et le compte du même nom – accompagné d’une photo d’un trentenaire en chemise bleue se tenant la tête entre les mains – font florès, pour dénoncer l’impôt et les dépenses publiques. Continuer la lecture de « C’est Nicolas qui paie » : ce que colporte le nouveau mot d’ordre de l’extrême droite sur les réseaux

ArcelorMittal, Vencorex… pour combattre la désindustrialisation, la nationalisation (re) fait son chemin à gauche + ITW video de F. Roussel

La question des nationalisations revient en force avec les scandales industriels d’ArcelorMittal et de Vencorex. Une ambition soutenue par une majorité de Français et partagée à gauche, même si le poids de la puissance publique dans l’économie reste discuté.

 

« Les cotisations sociales doivent être confortées » : pourquoi la CGT s’oppose à une TVA sociale

Face à l’attaque patronale visant à financer la protection sociale par une TVA sociale, Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, rappelle l’importance d’en asseoir le financement sur la socialisation d’une partie des salaires.

 

Les cotisations sociales sont-elles encore efficientes pour financer la protection sociale ?

Le débat autour de son financement est inhérent à la création de la Sécurité sociale. Ambroise Croizat, ministre du Travail à la Libération, met en place les cotisations, car elles confèrent aux salariés, au travers de leurs élus, la gestion des caisses de la Sécurité sociale. Si celle-ci était financée par l’impôt, l’État prendrait alors l’ensemble des décisions. C’est le choix fait en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Comme le patronat ne supportait pas d’être écarté de cette gestion, les caisses de Sécurité sociale sont devenues paritaires, avant que l’État ne reprenne la main avec un projet de loi de financement. L’étape supplémentaire est le financement par l’impôt de la solidarité nationale, en dépit des cotisations maladie, au travers d’une TVA sociale. Continuer la lecture de « Les cotisations sociales doivent être confortées » : pourquoi la CGT s’oppose à une TVA sociale

Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?

 

par danielle Bleitrach

Deux mois après s’être adressé solennellement aux Français au sujet de la situation internationale, Emmanuel Macron était ce mardi 13 mai 2025 l’invité de TF1. Le président de la République a répondu aux questions de Gilles Bouleau mais aussi à celles de personnalités issues de la société civile. Voici ce que je retiens de l’émission, intitulée « Les défis de la France ». Continuer la lecture de Macron, pourquoi je nationaliserais ArcelorMittal quand tous sont d’accord pour que l’argent aille à la guerre en Ukraine?

1er mai : aux côtés des salarié·es unis pour la paix et le progrès ! (PCF)

Publié le 01 mai 2025

En ce 1er mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses, le PCF est à leurs côtés pour révolutionner le travail et porter une alternative de paix et de progrès social et écologique.

Partout en France, les communistes iront à la rencontre de nos concitoyennes et concitoyens, sur les points de vente du muguet, et appellent dans les plus de 260 manifestations en cours, à l’unité du monde du travail et à la mobilisation populaire autour de 3 priorités :

1) Agir pour la paix en Ukraine, en Palestine et partout sur la planète, et pour la solidarité internationale et la coopération entre nations et peuples libres souverains et associés, afin de construire une alternative globale à l’alliance des réactionnaires, de la droite extrême et de l’extrême droite.

2) Refuser une économie de guerre, un plan d’austérité de 40 milliards d’euros et augmenter les salaires, gagner l’égalité professionnelle femmes-hommes, développer l’emploi, la formation et abroger la réforme des retraites.

3) Investir pour une nouvelle industrialisation de la France, pour gagner la bataille de l’énergie et du climat, pour la réappropriation sociale de la production du pays avec des nationalisations stratégiques et des pouvoirs d’intervention des salariés, la mobilisation de l’argent de l’Etat, des banques, des entreprises pour répondre aux besoins sociaux et relever le défi écologique.

C’est le sens de l’action du PCF, de l’engagement de son secrétaire national Fabien Roussel affirmant « Le parti pris du travail » pour donner une grande ambition à la France et à la gauche, construire l’alternative à la droite au pouvoir et à l’extrême droite.

Ensemble, soyons forts, unis, construisons l’alternative !

Paris, le 1er mai

Parti communiste français.

« L’industrie est victime de la démission de l’État » : entretien avec Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Pour la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, la reprise en main des hauts-fourneaux est déterminante pour l’avenir industriel de la France. Sur le plan social, de nombreuses luttes sont à prévoir.

Le « parti-pris du travail », un fil menant vers la société socialiste par Franck Marsal + bulletin de commande

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J’ai lu avec plaisir et grand intérêt le le « Parti-pris du travail », dernier livre de Fabien Roussel. Le livre est bâti sur les échanges profonds que le secrétaire national du PCF a entretenus avec des travailleurs de tous milieux et de toutes professions. Il est rédigé avec son franc-parler habituel. Partant des réalités concrètes, des contradictions criantes du capitalisme, du vécu des travailleurs, et posant la question centrale du travail, Fabien Roussel tire un fil fructueux. Il relie les problématiques de notre société française et porte loin la réflexion, vers le travail pour tous entraînant la fin du chômage et du RSA, vers un travail émancipateur et non plus aliénant, car cessant d’être inscrit dans un rapport « alimentaire » pour retrouver sa pleine dimension de créativité. En saisissant ce fil et un certain nombre de ses ramifications, il dégage une perspective nouvelle, une société radicalement transformée, de la réalité concrète de la crise capitaliste, vers une société répondant aux aspirations populaires profondes, du présent, vers un futur non pas à imaginer, mais à construire dès aujourd’hui, collectivement. Il suit ainsi le conseil de Lénine : saisir le maillon qui permet de faire bouger l’ensemble de la chaîne. Continuer la lecture de Le « parti-pris du travail », un fil menant vers la société socialiste par Franck Marsal + bulletin de commande

« Il faut garantir un travail pour tous avec un salaire à la hauteur » pourquoi ne pas dire le socialisme ?

 

Certains camarades, qui à juste raison notent que ce que propose Fabien Roussel est le « socialisme » tel que les communistes l’ont toujours défini, se demandent pourquoi ce mot est devenu si difficile à prononcer. La réponse est contenue dans leur « critique » : parce que la France a été laissée en jachère depuis plus de trente ans et que Fabien Roussel est obligé de faire avec. Parce que certains camarades au lieu d’aller l’aider à avancer préfèrent ruminer leurs rancunes en espérant une réhabilitation alors que le parti est tel qu’il n’y a personne qui soit digne de prononcer une telle réhabilitation. Ce parti est à reconstruire avec ceux qui veulent bien se mettre à la tâche quel que soit leur passé récent. Ce que propose Fabien Roussel est la seule porte entrouverte et ce qui nous menace est tel que nous devons nous mettre au travail, vu la catastrophe imminente, le chômage, la guerre, la violence au quotidien, etc… Que les bouches s’ouvrent, pas de mannequins dans le parti : oui, mille fois oui, mais par rapport à la tâche et au bilan concret de nos actions pour juger de nos avancées théoriques. Fabien Roussel n’est pas « l’homme que nous aimons le plus », c’est un communiste honnête qui accepte de faire un travail et que nous devons aider à transformer le terrain, c’est déjà beaucoup plus que nous n’en avons eu depuis trente ans alors même qu’au plan international les planètes s’alignent. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Philippe Allienne

Publié le 24 avril 2025

Dans le dernier livre qu’il vient de publier aux éditions du Cherche Midi, « Le parti pris du travail », le secrétaire national du PCF explique que le monde du travail, la production et la répartition des richesses doivent être au cœur du projet et du programme que défend le Parti communiste pour la France. Entretien.

Liberté Actus : Comment réagis-tu à l’annonce que vient de faire la direction d’ArcelorMittal France qui prévoit 636 suppressions d’emploi ? Continuer la lecture de « Il faut garantir un travail pour tous avec un salaire à la hauteur » pourquoi ne pas dire le socialisme ?

Connaissez-vous le premier poste de dépense de l’État ? Aides publiques aux entreprises : les dessous d’un scandale à 200 milliards

Dans la France de 2025, les chômeurs sont de plus en plus contrôlés, quand les aides publiques aux entreprises, premier poste de dépense de l’État pour un montant d’environ 200 milliards d’euros par an, ne le sont toujours pas. Une commission d’enquête sénatoriale se penche sur le sujet et lève de nombreux lièvres.

 

Bruno Le Maire le disait il y a à peine un an : il faut s’assurer de « l’efficience » de chaque euro versé par l’État. « Les Français doivent en avoir pour leur argent. » Sauf que les aides aux entreprises sous toutes leurs formes, le premier poste de dépense publique, ne sont pas mesurées et encore moins évaluées. Une commission d’enquête est en cours – jusqu’à juillet – au Sénat pour prendre ce sujet à bras-le-corps et chaque nouvelle audition renforce sa pertinence et son urgence. Rien qu’obtenir le montant annuel des aides publiques perçues par les entreprises relève de la gageure. Continuer la lecture de Connaissez-vous le premier poste de dépense de l’État ? Aides publiques aux entreprises : les dessous d’un scandale à 200 milliards