Les sénateurs PCF souhaitent pour 2017 un « grand chambardement démocratique »

C’était le dernier jour de la saison des vœux, mais, après tout, ce sont des vœux pour une « année électorale pas comme les autres » qu’a présenté, mardi soir, par la voix de sa présidente, Eliane Assassi, le groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) du Sénat.

« Rien est écrit.Tout est possible, le meilleur comme le pire », a lancé l’élue de Seine-Saint-Denis fustigeant, en premier lieu, la crise démocratique avec « une élection présidentielle qui écrase tout, en particulier les législatives ».
A ses yeux « l’année sera décisive » car « l’affaiblissement croissant du parlement, l’intervention décisive de la commission de Bruxelles sur le budget, et l’effacement du politique devant l’économie entraînent inexorablement notre société vers une crise de régime ». « Les comportements qui persistent ces dernières années et qui concernent une minorité participent à jeter le discrédit sur l’ensemble des acteurs de la vie politique mais c’est l’affaissement démocratique qui est à la source de cette défiance », a-t-elle ajouté souhaitant un « grand chambardement » pour redonner sa « force au débat parlementaire » et à « l’intervention citoyenne », pour « rendre le pouvoir au peuple ».

Pour le Sénat aussi l’année 2017 sera une année d’élection avec le renouvellement de la moitié de ses élus. Seront concernés 19 des 21 sièges du groupes CRC. « Nous irons à cette bataille avec un bilan fort et un objectif : rassembler. Pas pour le plaisir de rassembler mais pour unir sur un projet de transformation social et écologique en rupture avec la gestion dévastatrice du capitalisme mondialisé », a prévenu Eliane Assassi.

C’est  ensuite vers l’autre côté de l’atlantique que la sénatrice à tourner ses vœux. « L’arrivée de Donald Trump, un milliardaire vulgaire, machiste et raciste, à la tête de la première puissance mondiale doit continuer à nous inquiéter », a-t-elle estimé appelant « à la plus grande vigilance face à cette dangereuse décision (le décret anti-immigration du président américain, NDLR) qui banalise l’exclusion, la discrimination la plus abjecte » et qui « rappelle de sinistres heures ».