Elle affiche la couleur. Fixée au bon vouloir des municipalités, la TLPE (taxe locale sur la publicité extérieure) est appliquée à Moissac depuis le début de l’année. But de la manœuvre : poursuivre la démarche engagée pour réduire la pollution visuelle. En décembre dernier, la mairie avait ouvert la voie en lançant un appel aux propriétaires de maisons du centre-ville sur lesquelles sont encore disposées des enseignes obsolètes («Aura Boutique», «Petit Boy» lire notre édition du 7 décembre) Depuis le 1er janvier, elle a tapé un peu plus fort du poing sur la table en imposant cette nouvelle taxe qui concerne environ 80 enseignes.

Une taxe dissuasive ?

Elles avaient jusqu’au 31 décembre pour déclarer leurs affiches publicitaires. «L’objectif est de réduire la voilure, au centre-ville qui est classé et d’aller vers de moins en moins de 4 par 3 dans les zones commerciales» explique Michel Cassignol, l’adjoint à l’urbanisme. Une taxe dissuasive, qui, les élus l’espèrent, incitera les commerçants à revoir à la baisse la taille des panneaux publicitaires. Mais surtout, l’intérêt est bien sûr économique pour la ville. Il en coûte désormais 15 euros le m² pour des enseignes allant de 12m² à 20m², puis 50 euros au-delà de 20m². Sont concernés : tous les dispositifs d’affichage publicitaires allant donc des enseignes aux drapeaux, aux panneaux numériques et aux sucettes. Objectif visé par la ville : 85 000 € de recettes (lire ci-contre). C’est ce qu’on appelle une belle opération.

Les tarifs

Les enseignes de moins de 12m2sont exonérées. Comptez 15 euros le m2 pour des enseignes allant de 12 à 20m2. Si l’enseigne dépasse 20m2, il en coûtera 20 euros le mètre carré. Passée 50 m2, le commerçant devra 50 euros au mètre carré. En ce qui concerne les pré-enseignes, le prix est fixé à 15 euros le m2 et 45 euros le m2 pour un tableau à affichage numérique.