Personne ne peut soutenir le dictateur de Damas, encore moins ses exactions contre son peuple et particulièrement les enfants. Mais ici comme en Irak, en Lybie en Afghanistan ajouter des bombes aux bombes n’a jamais permis la paix et la sécurité. On peut même se demander si ces mâles communiqués de guerre ne s’opposent pas aux objectifs proclamés.
C’est pourtant cette stratégie qu’a choisi le trio Trump-Macron-May sans consultation de leur parlement respectif, sans mandat de l’Organisation des Nations Unis, sans engagement d’aucun autre pays européen, sans soutien matériel des autres pays de la région. Le ministre des Affaires étrangères a voulu enrubanner l’opération dans un faux tissu de droit international en se référant à ce que l’on appelle le chapitre 7 de la charte des Nations-Unis et à la résolution de septembre 2013 enjoignant la Syrie à respecter ses engagements de destructions des armes chimiques. Or, tous les articles de ce chapitre 7 obligent à obtenir l’accord du Conseil de sécurité avant toute intervention.
Ce n’est pas le cas !
Il convient donc de mesurer la gravité de la portée des décisions de ce trio guerrier avouant que leurs actes ne changent rien à la victoire militaire du sinistre Assad. Ils favorisent l’entrée dans un monde-jungle où le droit international est foulé aux pieds. Pour les populations de la région, ils prolongent les pires colonialismes et impérialisme. Tous les jours Israël agit dans l’impunité la plus totale.
La Turquie occupe Afrin et emprisonne. Les populations du Yémen vivent sous un tapis de bombes occidentales. Les impérialistes occidentaux alliés de ces mêmes pays et couverts par l’OTAN sont non seulement d’un silence de plomb mais complices. L’autre lourde conséquence de ces bombardements réside dans la justification que vont y trouver de nouveaux pays pour se surarmer y compris avec la bombe atomique.
Les liens historiques de la France avec la Syrie l’obligent à descendre du porte bagage des Etats-Unis et à s’engager pour aider à l’émergence d’un projet démocratique nouveau en respectant les aspirations des peuples. Elle doit en lien avec la Russie et l’Iran notamment travailler à une conférence internationale de paix, de reconstruction et de co-développement du Proche et Moyen Orient. Il n’y a pas d’issue pour les peuples dans ce jeu guerrier des grandes puissances pour un nouveau partage des territoires et des richesses.
La guerre doit être repoussée et la force du droit et de la politique être réhabilitée.
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