Message de Benoit Biteau :
Alors que le paiement de mes aides Agro-environnementales pour le soutien à l’agriculture biologique, pour la préservation des prairies humides et pour la sauvegarde des races menacées ne sont pas soldées pour les années 2015, 2016 & 2017, soit 70 000 € d’aides en souffrance, la Direction des Services Vétérinaires a ce matin l’outrecuidance, l’audace et l’indécence de diligenter un 13ème contrôle sur ma ferme en 11 ans !
Je rappelle que depuis mon installation en 2007, toutes les productions sont conduites en bio, j’ai planté 1000 arbres par an, en agroforesterie, je n’élève que des races locales sur des prairies humides remarquables, je ne cultive que des variétés locales et anciennes, je pratique le mélange des cultures, les techniques culturales simplifiées (arrêt du labour) et le semis direct sous-couvert vivant, que je n’irrigue plus permettant l’économie de 300 000 mètres-cubes d’eau, et que bien sûr je respecte scrupuleusement toutes les obligations réglementaires en contre-partie des aides.
Je rappelle également que tous les « exploitants » qui produisent à grands renforts de semences certifiées et traitées, d’irrigation, de pesticides et engrais de synthèse, dévastant les équilibres, les ressources et l’eau en particulier, les biodiversités sauvages et domestiques, le climat et la santé, ont eux, perçu toutes leurs aides jusqu’au dernier centime avant les 31 décembre de chaque année et sont en moyenne contrôlés une fois tous les 10 ans.
Après les décisions prises par ce gouvernement ces derniers jours, la casse des agriculteurs les plus vertueux et de leurs pratiques au service de l’avenir des générations futures, se prolonge sur le terrain.
Je refuse donc, conformément à la grève administrative engagée par la ferme depuis plusieurs mois, ce contrôle d’une indécence rare au regard de l’ampleur du non respect par l’Etat de ses engagements contractuels, non pas parce que je risque une quelconque sanction, mais parce que la démarche est inacceptable, insupportable, inadmissible.
Je considère que les contrôles pourront reprendre qu’après paiement des aides correspondant à des engagements contractuels scrupuleusement respectés de mon côté.
En revanche ma position risque d’entraîner le non-paiement TOTAL d’aides pour lesquelles j’ai scrupuleusement respecté mes engagement contractuels sur ces 3 dernières années en souffrance de paiement.
Voilà comment sont tués dans un silence assourdissant les paysans les plus vertueux………..
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