C’est peu de dire qu’en découvrant les messages de propagande du ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer, pour le vote LREM aux Européennes, retweetés sur le site officiel de la direction académique de l’éducation nationale (DSDEN) du Tarn, les représentants de la FSU81, principal syndicat enseignant du Tarn se sont étranglés de rage. «Le DASEN du Tarn a utilisé non pas son compte personnel mais tout bonnement, circonstance aggravante, les outils de la DSDEN du Tarn, à savoir, le compte Twitter de la DSDEN, pour soutenir ouvertement la liste «Renaissance» aux élections européennes du 26 mai» ont protesté les co-secrétaires de la FSU 81 dans une lettre envoyée vendredi, conjointement au préfet du Tarn et à la rectrice d’Occitanie.
«Sur le compte Twitter de la DSDEN du Tarn, j’ai trouvé 5 messages de soutien à la liste renaissance entre le 18 et le 19 mai. Ils y sont restés 5 jours avant d’être supprimés… Toute la hiérarchie y a eu accès, des gens très au fait de la législation qui n’ont rien dit» s’insurge Benoît Foucambert, co-secrétaire de la FSU 81. Et le représentant syndical de dénoncer deux poids et deux mesures quand l’un de ses collègues, directeur d’école à Lodève et auteur en mars dernier d’une tribune dans Le Monde appelant les sénateurs à s’opposer au projet de loi Blanquera été convoqué par l’inspection académique puis a reçu «une lettre d’admonestation» lui reprochant d’avoir critiqué le projet de loi.
«C’est illégal»
Contacté hier, Jérôme Bourne Branchu, directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) du Tarn, a invoqué «un manque de prudence ou d’attention» face à un «devoir de neutralité des services de l’état incontestable.» Il a reconnu une erreur d’informaticien chargé d’animer le réseau sans «aucune intention militante cachée et assuré avoir pris «des mesures de précautions pour l’avenir.
«Je suis très en colère, c’est illégal qui plus est en période électorale. Nous avons écrit au préfet et à la rectrice et nous n’imaginons pas qu’il y ait silence radio» prévient Benoit Foucambert. On en prend pourtant le chemin. Sollicité hier, le préfet du Tarn a fait savoir qu’il ne s’exprimerait pas sur le sujet.
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