Scandaleux. Alors qu’il multiplie les beaux discours en matière d’écologie, le gouvernement diminue les crédits dans le budget 2020 et renonce à atteindre les objectifs affichés. Seulement 800 millions d’euros seront ainsi mobilisés en 2020 pour la rénovation des logements au titre du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), contre 900 millions l’an passé et 1,6 milliard en 2017. Impossible dans de telles conditions de prétendre rénover 500 000 « passoires thermiques » par an, une urgence pourtant exprimée de toutes parts.

Non content de diminuer l’enveloppe globale, le gouvernement créé de surcroît une véritable « usine à gaz » en transformant un crédit d’impôt accessible à tous en prime versée sur demande par l’Agence nationale d’amélioration de l’habitat (ANAH) à un public ciblé. Tous ceux qui, un jour, ont eu à monter un dossier auprès de l’ANAH apprécieront ce « choc de simplification ». De cette course d’obstacles, 20% des ménages, qualifiés de « plus aisés » seront en outre exclus. Une catégorie qui démarre dès 48 000 euros par an pour un couple avec deux enfants. Drôle de conception de « l’aisance financière ».
D’autres solutions existent pourtant pour financer au niveau requis la transition écologique. Mais les amendements que nous avons déposés ont tous été rejetés au motif qu’ils représentaient une charge, c’est-à-dire un coût. Au nom de l’article 40, il est donc interdit de débattre à l’Assemblée nationale des investissements et des moyens à mettre en œuvre pour relever le défi du changement climatique. Tous ceux qui se mobilisent actuellement pour la planète, particulièrement les jeunes, apprécieront.
Fabien Roussel, député et secrétaire national du PCF, membre de la commission des finances
Jean-Paul Dufrègne, député PCF, membre de la commission des finances



« Nous savons que, contrairement aux collèges et aux lycées, les écoles ne sont pas des établissements publics et que leurs directeurs n’ont pas les mêmes prérogatives, pas de statut particulier, pas les mêmes possibilités que les personnels de direction des collèges et des lycées. Il y a donc un vrai travail à faire pour simplifier leur quotidien et renforcer leurs missions. Ce travail a été mené par certaines de vos collègues – je pense à Cécile Rilhac et Valérie Bazin-Malgras, qui ont rédigé un rapport sur le sujet. Nous travaillons avec elles à des mesures qui pourraient être présentées à la suite de ces travaux. Je pense que nous pouvons nous accorder sur le fait que ce drame va nous inviter tous, communauté éducative et élus, à avancer sur cette question sans tabous – en tout cas, Jean-Michel Blanquer y est prêt ». Le 1er octobre , répondant à une question du député LFI Bastien Lachaud sur le suicide de C. Renon, Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès de JM Blanquer, indique clairement la volonté ministérielle de transformer les écoles en établissements publics à travers un projet de loi qui sera déposé par Cécile Rilhac. Cécile Rilhac est la députée LREM qui avait déposé un amendement créant les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) dans la loi Blanquer. Un texte immédiatement défendu par le ministre avant d’être retiré de la loi par le Sénat sous la pression des enseignants et des maires.