NDLR de MAC: INSUPORTABLE en ce XXIème siècle…
La situation n’a rien de surprenant mais le constat est inquiétant. 63 % des Français ont déjà dû renoncer à se faire soigner en raison notamment de délais d’attente trop longs ou d’un reste à charge trop important. C’est le résultat d’un sondage BVA, publié par le Journal du Dimanche et commandé par France Assos Santé qui regroupe 85 associations de malades.
Dans le détail, 31 % des Français ont déjà renoncé à des soins en raison de délais d’attente trop longs pour avoir un rendez-vous, 25 % pour un reste à charge trop important, 18 % pour l’impossibilité d’avancer les frais et 17 % du fait du manque de médecins à une distance raisonnable du domicile. Autres chiffres nationaux issus de ce sondage : 18 % des Français habitent à plus de 30 mn d’un ophtalmologue, 18 % d’un gynécologue, 16 % d’un dermatologue et 14 % d’un spécialiste ORL. Quant aux délais de rendez-vous, toujours au niveau national, ils sont en moyenne de 3 mois et 2 jours pour un ophtalmo, 2 mois et 3 jours pour un dermato, 1 mois et 23 jours pour un gynécologue et 1 mois et 14 jours pour un spécialiste ORL.
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Les catégories fragiles les plus touchées
« Ces résultats ne nous étonnent pas car ils correspondent à ce qui nous remonte du terrain, explique au JDD Féreuze Aziza, chargée de mission Assurance maladie à France Assos Santé. Mais ils nous inquiètent ». Les jeunes, les personnes modestes ou en situation de handicap et les habitants des zones rurales sont les premiers touchés par le renoncement aux soins. Pire encore : un quart des bénéficiaires de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) ou de l’ACS (aide à la complémentaire santé) se sont déjà vus refuser un rendez-vous chez un médecin ou un spécialiste de santé en raison de leur statut.
Même pour les foyers au niveau de vie plus correct, se soigner a un vrai coût. 67 % des Français disent être confrontés de temps en temps aux dépassements d’honoraires dont 30 % souvent. « Dans la vraie vie, il devient de plus en plus compliqué de trouver un spécialiste qui n’en pratique pas, détaille Féreuze Aziza de France Assos Santé au JDD. Les médecins s’installent majoritairement en secteur 2. Ainsi 58 % des Français pensent que leur reste à charge a augmenté ces dernières années.
Enfin dernier grand enseignement du sondage : 17 % des Français sont déjà allés aux urgences par manque de médecin disponible et 47 % ignorent s’il existe une maison médicale de garde près de chez eux.
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