Le bulldozer redémarre… Alors qu’au premier étage le 5 novembre on présentait une nouvelle politique remplaçant l’éducation prioritaire, au rez de chaussée les syndicats examinaient « les lignes directrices de gestion ministérielle » des enseignants et autres personnels de l’éducation. Autrement dit les principes de gestion en matière de mobilité telles qu’elles ressortent de l’application de la loi de transformation de la fonction publique adoptée en août 2019. La loi supprime les compétences des commissions paritaires en la matière. La gestion des carrières devient du seul domaine de l’administration et des chefs directs des enseignants et personnels. Cet effacement des syndicats signe la revanche de l’administration. Une véritable révolution pour les enseignants se joue dans ce CTM.
La loi qui met fin à la cogestion
Adoptée cet été, la loi de transformation de la fonction publique a profondément transformé le statut des fonctionnaires et, en première ligne, des enseignants. Le texte met à plat le statut de fonctionnaire et prépare la généralisation de la contractualisation alors que le président de la République souhaite 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires. Parmi les mesures adoptées en 1ère lecture, signalons la fin du contrôle par les commissions paritaires de l’avancement et de la mobilité des agents, la généralisation de la contractualisation pour quasiment tous les emplois, l’évaluation du mérite par le supérieur hiérarchique direct avec effet salarial, la possibilité de rompre le contrat de fonctionnaire simplement, le détachement d’office dans une entreprise privée, etc. Avec cette loi, le gouvernement « modernise » la Fonction publique en faisant sauter les verrous du contrôle syndical. L’avenir du fonctionnaire semble être le management privé. Continuer la lecture de En CTM le ministère dynamite la gestion des enseignants

Voilà un volume qui fait honneur à une collection déjà bien repérée par les enseignants (que l’on pense aux volumes sur les neurosciences, l’intelligence, l’innovation pédagogique par exemple). Patrick Rayou, accompagné de 10 auteurs bien connus (Agnès Van Zanten, Vincent Dupriez, Stéphane Bonnery, Séverine Kakpo, Julien Netter, Yves Alpe, Marie Sylvie Claude, Marie Noëlle Dabestani, Elise Tenret et Stéphanie Rubi) explore dix mythes qui renvoient au poids des origines sociales des élèves , répartis en deux familles. D’un coté les mythes qui soutiennent que l’école peut tout face à aux inégalités sociales, de l’autre qu’elle n’y peut rien. Au centre de la confrontation la question de la survie de ces mythes. Les travaux que P Rayou et ses auteurs présenten
» Selon le rapport, alors que le niveau de la mer a augmenté d’environ 15 cm à l’échelle mondiale au cours du XXe siècle, cette hausse est actuellement plus de deux fois plus rapide – 3,6 mm par an – et continue de s’accélérer… L’élévation du niveau de la mer augmentera la fréquence des valeurs extrêmes de ce paramètre enregistrées, par exemple, à marée haute et pendant les grandes tempêtes. Selon les éléments dont nous disposons, quel que soit le réchauffement supplémentaire, des événements qui se produisaient précédemment une fois par siècle se produiront chaque année d’ici 2050 dans de nombreuses régions, augmentant les risques auxquels sont confrontées de nombreuses villes côtières et petites îles de faible élévation ». En attendant sa traduction officielle, un groupe de scientifiques propose une traduction officieuse et résumée de l’important rapport sur l’océan et la cryosphère réalisé par le GIEC.