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Il est de ces moments que nous ne devrions pas oublier dans les années à venir car ils marquent et marqueront pour longtemps le paysage politique de la ville de Moissac.
C’est une fois de plus au Chapon Fin que le rendez-vous avec l’histoire locale fut pris. Le collectif TEMS (Territoire Et Moissac Solidaire) invitait les citoyens-nes de Moissac à la présentation d’un pan entier de leurs propositions sur la démocratie participative mais aussi la tête de la future liste qui se lance le défi de relever Moissac de ses turpitudes présentes et passées.
Autant dire de suite, à la vue des arrivants qui se pressaient, que beaucoup d’entre eux étaient surtout venu pour la 2ème partie, pensant aussi pour certain assister à une bronca, une déception collective, une…. Bref, la salle était loin d’être acquise, c’est un fait !
En hôte parfaite, Marie Cavaillé ouvrait la séance, rappelant en présence d’Estelle, de Robert et de Jean Luc, la genèse de TEMS, la temporalité et l’enchainement des travaux menés durant toutes ces années avant de laisser la parole pour présenter les propositions du collectif pour la mise en œuvre d’une vraie démocratie plus que participative.
C’est Jean Luc Becquaert qui porta le premier coup en énumérant les dispositifs envisagés (Voir le site https://territoires-et-moissac.fr/ ) et qui avec patience et pédagogie a su décrire la volonté du collectif de remettre au centre des décisions municipales les citoyens-nes, usagers et autres contributeurs aux nécessaires projets pour vivre mieux et ensemble dans la ville. Le rôle des élus-es passé au crible de cette démarche confirmait l’amorce d’une révolution dans les pratiques et dans les nouvelles relations voulues. Déjà dans la salle, d’anciens caciques locaux tiquaient, d’autres toujours en cour secouaient la tête négativement, ou chuchotaient à leur voisinage les critiques que nous sentions monter. Puis l’exposé terminé, c’est Bernard qui demanda des précisions, histoire d’animer le débat… Mais rien ne venait, vraiment rien!
Force fut de constater que ce 1er round tournait à l’avantage de TEMS, du moins aux points.
Vint le moment de « l’annonce », et le coup porta encore plus que le premier car c’est une Estelle Hemmami, souriante, confiante, portée par les 48 membres du Collectif (qui l’ont désigné ce jour-là à l’unanimité !) qui prit la parole. Se définissant moins comme une leader, mais bien comme une porteuse des idées de TEMS, une passeuse de l’esprit de TEMS et de la volonté collective de réussir ce projet, elle donna à la salle des mots pour que chacun se retrouve dans sa rencontre passée, présente ou future avec cette enfant de Moissac et elle poursuivit en rappelant surtout ce quelle ne voulait pas être une fois élue…
Ils furent nombreux à s’agiter sur leur siège quand elle énuméra des mots traduisant le clientélisme, le « sens du vent », les « renoncements » du passé et elle ne se départi aucunement quand elle prit sa part de ces errements comme des apprentissages qui furent les siens auprès des mêmes.
Bref, une présentation d’elle-même lumineuse et dénuée de toutes forfanteries qui redonnait des lettres de noblesse à la modestie qui sied quand on brigue les suffrages de ses concitoyens-nes.
Une leçon que d’autres candidats ou candidates de Moissac et d’ailleurs devraient méditer tant elle permet de renouer avec la cause politique par l’effacement de la personne derrière les idées et le contenu d’un projet.
De Montauban à Castel, en passant par Beaumont, par Valence, et dans bien des villes et villages, ils sont ainsi nombreux à se bousculer au portillon pour devenir Maire avec comme définition le « moi je » pour ensuite essayer de construire un projet avec les citoyens-nes… Chacun se reconnaitra !
Définir des axes, des idées, des propositions concrètes, les porter en débat publiquement, les confronter… C’est cela construire un projet pour une ville, un département, une région, un pays… Les femmes et les hommes qui en porteront le contenu ne sont désignés-es qu’ensuite, non sur leur égo mais bien sur leur capacité à tenir le projet qui en résulte.
La démocratie n’est réelle que dans ce sens-là ! Les communistes de Castel/Moissac/Pays de Serres en sont convaincus et même affaiblis électoralement, ils/elles en font le fondement de leur action politique conjointement avec le mouvement social pour la transformation de la société.
Bref, c’est un fait, le collectif de TEMS a donné à voir de quoi se réjouir de son existence et de l’intelligence collective qui structure la pensée de la future équipe municipale. Certes le chemin est encore long et semé d’embuches car une fois la surprise passée des premières annonces, ils seront encore nombreux à freiner le progrès démocratique tellement les mêmes sont convaincus que sans eux rien ne peut se faire. Déjà bien que KO debout, cela s’agite, téléphone, cela « grenouille » à tout va !
Le collectif avec à sa tête Estelle mais aussi avec Sonia, Dominique, Nachida, Yannick et tant d’autres emprunte une route délicate mais gagnante car ils ne peuvent que susciter de l’enthousiasme et de l’adhésion dans toutes les couches sociales de la société moissagaise. Ce collectif est né POUR et non pas CONTRE et cette différence doit être fédératrice pour tous, progressistes et humanistes, mais aussi pour tous les ouvriers arboriculteurs, les commerçants, les fonctionnaires, les précaires et les sans-emplois, les femmes, les jeunes et les moins jeunes…
Ainsi grandit l’idée qu’à Moissac le temps de la désespérance et des vautours de la droite extrême qui s’en repaissent est révolu, que la solidarité de tout un territoire est une valeur à inscrire au fronton de la mairie…
Les 32 colistiers-res d’Estelle sont prêts-tes et c’est tout un collectif qui fera campagne…
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Une réflexion sur « T.E.M.S.: Quand la démocratie est porteuse d’espoirs (Vidéo by TEMS) »