Loi pour une école de la confiance : Big Blanquer is waching you

Réunie dans le cadre de l’examen de la « loi pour une école de la confiance », dite « Loi Blanquer », la commission de l’éducation de l’Assemblée nationale a intégralement maintenu son article premier, en ajoutant un simple rappel de la loi de 1983 sur les droits et obligations des fonctionnaires. Cet article a pourtant alimenté une vive polémique ces dernières semaines chez les enseignant-e-s notamment, puisqu’il pourrait être utilisé pour limiter leur liberté d’expression, y compris en dehors de leur fonction.

Ce premier article de la Loi Blanquer indique que les personnels de la communauté éducative, « par leur engagement et leur exemplarité, […] contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation ». Or, d’après l’étude d’impact réalisé par le ministère lui-même, « les dispositions de la présente mesure pourront ainsi être invoquées […] dans le cadre d’affaires disciplinaires concernant des personnels de l’éducation nationale s’étant rendus coupables de faits portant atteinte à la réputation du service public ». Continuer la lecture de Loi pour une école de la confiance : Big Blanquer is waching you

COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNUipp-FSU 82 13 FÉVRIER 2019: CARTE SCOLAIRE RENTRÉE 2019 : BILAN CATASTROPHIQUE !

 Quel autre mot peut qualifier ce bilan ? Aucun…

Les décisions prises à l’issue des 2 instances consultatives tenues dans notre département ne méritent aucune autre appellation !

Le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire des enseignant-e-s des écoles publiques, alerte, comme chaque année, sur les effets néfastes des décisions prises par M. l’Inspecteur d’Académie sur la préparation de la rentrée 2019.

Lors des instances, toutes les situations ont pu être présentées par nos représentant-e-s : les demandes d’ouvertures de classes et la défense des situations de fermetures.

Le résultat est très loin de nos attentes : le bilan est très mauvais et sera préjudiciable pour les conditions d’apprentissages des élèves et pour les conditions de travail des enseignant-e-s !

25 postes supprimés pour 21 créations de postes : voilà le bilan de ce premier temps de la carte scolaire !

Le service public d’éducation est sacrifié ! Continuer la lecture de COMMUNIQUE DE PRESSE DU SNUipp-FSU 82 13 FÉVRIER 2019: CARTE SCOLAIRE RENTRÉE 2019 : BILAN CATASTROPHIQUE !

Tomi Ungerer : « Je suis un tritureur et un manipulateur »

À 87 ans, Tomi Ungerer reste une mine d’humour noir et d’humanisme, «    chaque dessin est un message et un défi ». G. Bally (Keystone)/Diogenes Verlag AG, Zurich

À 87 ans, Tomi Ungerer reste une mine d’humour noir et d’humanisme, « chaque dessin est un message et un défi ». G. Bally (Keystone)/Diogenes Verlag AG, Zurich

Vendredi, 28 Décembre, 2018

L’auteur des Trois Brigands n’a pas dit son dernier mot. Avec les publications de Pensées Secrètes et de The Party, pamphlets critiques sur la société américaine des années 1960, le recueil In extremis retrace cinquante ans de dessins satiriques. Entretien.

Comment a été composé le recueil In extremis  ?

Tomi Ungerer C’est une compilation réalisée par Frédéric Pajak, l’éditeur des Cahiers dessinés. J’ai donné près de 15 000 dessins au musée de Strasbourg et il a pioché dans ce fonds, entre des classiques comme les affiches contre la guerre du Vietnam, des inédits et même des esquisses. Mes livres ont des existences différentes selon les pays. Seul Diogenes, mon éditeur en Suisse, a toujours tout publié depuis 1957. Le Schwarzbuch, dont sont tirés les derniers dessins du livre, est un ouvrage publié en Allemagne sur l’écologie, contre le nucléaire et la bombe atomique. Il n’est jamais paru ici. Le titre In extremis, en revanche, c’est moi. Nous vivons actuellement une apocalypse, et symboliquement Trump en est un des chevaliers. Continuer la lecture de Tomi Ungerer : « Je suis un tritureur et un manipulateur »

Libertés publiques. Bienvenue au pays du libéralisme autoritaire

Face-à-face police et gilets jaunes, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 22 décembre dernier. Gérard Julien/AFP

Face-à-face police et gilets jaunes, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 22 décembre dernier. Gérard Julien/AFP

7 000 arrestations, 1 900 blessés, 1 000 condamnations en deux mois… Cette répression policière – et judiciaire – ne suffisait pas pour défendre l’ordre établi. Désormais, le pouvoir attaque la liberté de manifester et le droit à l’information.

«Nous n’avons pas construit, comme beaucoup de nations autoritaires, les anticorps au système. Donc, nous, on est des pitres ! » déplorait Emmanuel Macron, la semaine dernière, devant quelques journalistes autorisés. On comprend mieux l’impitoyable répression décrétée au sommet de l’État. À la violence policière s’ajoute, comme le déplore l’avocat Raphaël Kempf, une « violence judiciaire » orchestrée par un parquet plus que jamais aux ordres. Avec la loi dite anti-casseurs, votée hier par l’Assemblée, il s’attaque désormais au droit de manifester. Décryptage d’une véritable dérive autoritaire. Continuer la lecture de Libertés publiques. Bienvenue au pays du libéralisme autoritaire

Grand Débat. Récupération Honteuse du Président du Tarn et Garonne

La fédération du Parti Communiste Français de Tarn et Garonne dénonce la scandaleuse tentative de récupération du mouvement social en cours dans tout le pays et dans notre département le président Astruc, sa majorité et son mouvement des “Mobilisés pour le Tarn et Garonne”.

Faut-il lui rappeler que la majorité des élus du conseil départemental qu’il dirige vote systématiquement dans le sens du gouvernement et du président Macron les directives concernant le département. En matière de santé, malgré les immenses besoins de notre territoire, “les mobilisés” n’ont pas hésité à voter l’approbation du Plan Régional de Santé, pourtant largement refusé par une majorité de collectivités en France.

Le plan budgétaire et l’austérité imposés par le gouvernement Macron ne semble, là non plus, gêner le président Astruc dont la majorité a approuvé la contractualisation imposée par l’Etat avec pour conséquence des moyens en moins sur notre territoire impactant directement sur le quotidien des Tarn et Garonnais.

Le mois dernier, “les mobilisés” étaient épinglés par la presse locale suite au tollé sur les réseaux d’un dessin moquant les gilets jaunes. Hier ironique, aujourd’hui solidaire ?

A Souillac, plutôt que d’interroger le président Macron sur l’augmentation des salaires, le retour de l’ISF ou encore l’évasion fiscale, le président Astruc a préféré se contenter d’un “selfie”. L’image sans le son ne suffit pas !

Dans ce contexte, le communiqué publié par “les mobilisés” appelant à un débat public le 20 février à 19h30 à Villemade doit être pris pour ce qu’il est, une honteuse tentative de récupération politicienne ! De quel droit, “les mobilisés” qui approuvent l’ensemble des politiques du gouvernement s’accaparent le débat public en s’autoproclamant animateur ?

Les communistes de Tarn et Garonne appellent l’ensemble des citoyens mobilisés avec les gilets jaunes, les syndicats et les associations à venir nombreux à Villemade pour dénoncer cette manipulation et faire entendre les véritables revendications du mouvement en cours.

« Sans l’Huma, on est nus »

Souscription Entre nos lecteurs et le journal, c’est une histoire de cœur et d’engagement. Ces battants puisent dans leurs économies parfois modestes pour lire une information de qualité, qui donne du fil à retordre à la pensée unique.

Ils ne sont pas riches, les lecteurs de l’Humanité. Ce sont même, souvent, de toutes petites gens. De celles sur lesquelles le pouvoir crache beaucoup et avec mépris, ces temps-ci. C’est sans doute ce qui explique qu’ils soient toujours au rendez-vous quand il faut sauver leurs journaux l’Humanité et l’Humanité Dimanche. Quand il faut sauver leurs idées. Même si cela signifie, pour eux, se serrer la ceinture. Et ils n’ont pas l’intention de « laisser étrangler l’Humanité », comme Patrick Le Hyaric l’écrivait et le craignait dans les colonnes du journal, le 16 novembre 2018. Quand ils ont lu que le ­directeur de l’Humanité sonnait « le tocsin » pour leur journal, ils se sont mobilisés. Sans attendre. Et ils ont récidivé, fin janvier, lorsque la mauvaise nouvelle du passage devant le tribunal de commerce est tombée. Les lecteurs de l’Humanité, ce sont des battants.

« Je n’imagine pas commencer ma journée sans mon Huma dans ce monde irres­pirable » Jacqueline (93)

Et des battants qui racontent, en plus des sous qu’ils versent à la souscription, leurs raisons de soutenir nos titres. Comme Martine, qui livre, sur un joli papier vert, un « message personnel » : « L’Huma… des analyses, des arguments, un journal de classe qui parle de nous, du monde du travail qui peine et se bat. Sans lui, on parlerait tous comme TF1. Et l’espoir perdrait son âme. » La section du PCF de Périgueux, qui, dans le cadre de la préparation de son congrès, a validé une participation à la souscription, adresse un mot collectif, mais aussi un cri, avec son versement : « Nous avons aussi besoin de l’Humanité pour donner à penser le monde, mais aussi pour voir qu’il existe partout des initiatives originales et des résistances à ce monde qui ne tourne plus rond et qui crée une colère et un ressentiment énormes chez nos concitoyens. » Béatrice s’adresse au journal : « Chaque fois que j’ouvre notre journal, je vibre et retrouve ce moment sacré de ressourcement, oui, presque un instant de méditation », parce qu’elle se sent moins seule à défendre des convictions. À l’instar de ce lecteur, ou cette lectrice, qui avoue que la lecture « journalière » de l’Humanité « me réconforte. À la pensée de sa disparition, j’ai des battements de cœur ». Roland, lui, est plus radical… et drôle : « Imaginez qu’un jour l’Huma ne paraisse plus… Qu’est-ce que je fais ? Je me contente de l’information à la radio et à la télévision ? Ça ne va pas, non ! » Pierre Luo, lui, verse par « amour » du journal. Tout simplement.

Et l’Humanité et ses lecteurs, c’est effectivement, comme le notent si bien Pierre et ce lecteur anonyme, une histoire d’amour et de cœur. Une histoire de gens modestes qui ne se trompent pas sur l’utilité d’un tel outil. Et, quel qu’en soit le prix, pour eux. José a une toute petite ­retraite, mais donne 50 euros, et « c’est un grand sacrifice ». Yan « galère d’emplois précaires en domiciles précaires à Paris, mais je lis mon Huma chaque jour. Plus de chéquier. Voici un billet de 10 euros », et ces quelques mots, à eux seuls, disent toute la générosité de ces lecteurs. Quentin, un jeune lecteur de 19 ans, accompagne son versement d’un : « Merci pour votre travail, le journal, la Fête… » Il se déclare « fier de donner un peu de mon salaire à mon journal préféré ». C’est Jean-Louis qui a le mot de la fin : « Sans l’Huma, on est nus. C’est le seul journal qui nous donne le courage de lutter, nous fournit des arguments et du plaisir. » Il ajoute que sa participation vise aussi « à soutenir tout le personnel ».

Caroline Constant

PCF : La Poste de Moissac ne peut être fermée, même temporairement !

Sous prétexte de travaux sur le site de la Poste de Moissac, la direction de l’établissement a décidé unilatéralement de fermer le bureau durant toute la période concernée.

Cela n’est pas acceptable !

Les communistes de Moissac, la population s’associent à la pétition initiée par la FAPT CGT82 qui exige à juste raison une réelle continuité du service public. Avec 300 opérations, la poste est un service indispensable pour nos concitoyens-nes. Il n’est pas acceptable que les personnes les plus fragilisées soient ainsi pénalisées par une décision inique.

Nous demandons que les pouvoirs publics, municipalité, préfecture empêchent cette décision.

Au nom de l’égalité de l’accès aux services postaux, face aux besoins bancaires pour les plus précaires, M. le Directeur de La Poste de Moissac doit revoir sa copie immédiatement.

 

Maximilien Reynès-Dupleix

Cantons de Castelsarrasin/Moissac/Valence et Pays de Serres

http://moissacaucoeur.elunet.fr

POUR UNE CONTINUITÉ DE SERVICE RÉELLE LORS DE LA FERMETURE DU BUREAU DE POSTE DE MOISSAC

Le Bureau de Poste de Moissac actuellement ouvert au public tous les jours du lundi au samedi sera fermé pour travaux du 9 mars 2019 au 20 mai 2019 inclus, soit plus de 2 mois sans qu’aucune disposition ne soit prise par la Poste pour maintenir le service public postal. Les Usagers seront se rendre dans les plus proches bureaux pour y effectuer les diverses opérations. Pire la Poste prévoit de neutraliser le Distributeur Automatique de Billets durant cette même période. De fait les détenteurs de cartes bancaires utilisables uniquement dans un DAB La Poste seront pénalisés, car aucun retrait ne sera possible. Le Bureau de Poste de Moissac accueille 300 clients/jour, de plus il est identifié par La Poste comme étant à « Priorité Sociétale ».

La réfection du bureau de Moissac sera financée par le fond de péréquation (Fond abondé par les Collectivités Locales). Pour se dédouaner La Poste a prévu la mise en place de navettes Moissac/Castelsarrasin avec 1 seul aller/retour seulement 3 jours/ semaine (au frais des collectivités locales).

Alors que le groupe La Poste affiche un chiffre d’affaires de plus de 24 milliards d’€ (+ 3,5 %) avec un résultat d’exploitation de

plus de 1milliard d’(en hausse de 3,8 %). La Poste ne respecte pas ses missions de Service Public.

Nous demandons un bureau de poste à Moissac pendant la durée des travaux.

Une centaine d’AVS ont défilé dans les rues de Toulouse pour réclamer un meilleur statut

Les AESH n’avaient pas manifesté depuis au moins deux ans. Ils ont défilé entre la Bourse du travail et la préfecture. Une petite délégation a ensuite exposé ses revendications. / DDM Adrien Nowak.

Les AESH n’avaient pas manifesté depuis au moins deux ans. Ils ont défilé entre la Bourse du travail et la préfecture. Une petite délégation a ensuite exposé ses revendications. / DDM Adrien Nowak. DDM/ Adrien Nowak
l’essentiel Suite à l’appel national lancé par les syndicats de l’Éducation nationale, une centaine d’AESH (ex-assistants de vie scolaire) ont manifesté mercredi après-midi, à Toulouse.

Une délégation a été reçue à la préfecture pendant 1h30 pour exposer ses doléances. Ces personnels qui s’occupent des élèves en situation de handicap étaient mobilisés pour dénoncer la précarisation de leur métier, réclamer un meilleur salaire, une formation et un véritable statut.

Cette manifestation se tient alors que le gouvernement discute actuellement de la proposition de loi du député Christophe Bouillon consacrée à « l’accompagnement des enfants en situation de handicap ». Une vaste concertation est engagée depuis octobre, réunissant tous les partenaires. Leurs propositions seront remises le 11 février prochain à Jean-Michel Blanquer, ainsi qu’à Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées.

« Comment peut-on vivre décemment avec 700 euros ? »

« Après un contrat unique d’insertion, nous obtenons un CDD, puis cinq ans plus tard, un CDI. Nous sommes obligés de travailler à temps plein pour un salaire de 736 euros par mois. Nous réclamons un vrai salaire », explique Nicole, AESH dans une école de Ramonville. Sa voisine, Carine est encore moins bien lotie. « Je suis employée en contrat unique, je touche donc 687 euros par mois. Étant donné que j’ai plus de 58 ans, j’ai reçu un courrier me disant que je toucherai cette somme jusqu’à l’âge de la retraite. C’est un métier précaire pour des femmes précaires ! » Un métier précaire et pourtant essentiel selon Xavier, enseignant dans plusieurs écoles toulousaines. « C’est devenu un métier incontournable, ce serait impossible de se passer d’eux, mais ils ne bénéficient pas de formation, et comment peut-on vivre décemment avec 700 euros par mois ? C’est scandaleux ! »

Les AESH sont des femmes de plus de 50 ans pour l'essentiel. / DDM Adrien Nowak.
Les AESH sont des femmes de plus de 50 ans pour l’essentiel. / DDM Adrien Nowak. – Adrien Nowak/ DDM

 

Julie Philippe