Réforme de l’état. CAP 2022 dynamite la fonction publique

Le 22 mai, à l’appel de syndicats, des manifestants parisiens ont battu le pavé pour défendre la fonction publique. T. Nectoux/Gamma Rapho

Le 22 mai, à l’appel de syndicats, des manifestants parisiens ont battu le pavé pour défendre la fonction publique. T. Nectoux/Gamma Rapho

Privatisation de services publics, ouverture à la concurrence, fin du recrutement au statut… telles sont les régressions du rapport CAP 2022 dévoilées, enfin, au grand jour.

Alors que le premier ministre, Édouard Philippe, a refusé de rendre public le rapport Comité d’action publique (CAP) 2022 sur la fonction publique et les services publics, le syndicat Solidaires finances publiques a publié vendredi ce document visant « changer le modèle » de l’action publique. Le texte reprend, sans surprise, des lignes évoquées par le gouvernement et présentes dans le rapport Attali de 2008 : des économies de 5 milliards d’euros sur l’hôpital, la fin du statut des fonctionnaires… CAP 2022 préconise 30 milliards d’euros de baisses de la dépense publique.

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Comité de soutien à Thomas Portes, le site… et la pétition!

Cheminot, syndicaliste et jeune dirigeant politique du Tarn et Garonne, Thomas Portes est cité à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris sur requête de l’association «Génération Identitaire»

Samedi 21 et dimanche 22 avril 2018, entre 80 et 100 militants du groupe Génération identitaire se sont rendus au col de l’Echelle, dans les Hautes-Alpes, pour déployer des banderoles dans le but de «tenir » la frontière franco-italienne et démontrer ainsi leur hostilité à l’arrivée de migrants sur le sol français. Ce groupe déjà connu des militants des droits de l’homme a été l’un des organisateurs d’une expédition entravant le sauvetage des migrants en mer Méditerranée par les ONG au cours de l’été 2017. Les principaux dirigeants identitaires européens avaient alors affrété le navire C-Star contre les associations humanitaires venant en aide aux réfugiés.

Le site pour signer l’appel à soutien

Au regard de telles initiatives dénotant clairement le mépris dont font preuve ces militants d’extrême droite face à des femmes, enfants et hommes ayant quitté leur pays souvent au péril leur vie afin de fuir les guerres, les persécutions, la misère, le réchauffement climatique, Thomas Portes, dans un juste et légitime accès de colère et de dégoût face à ces comportements fascisants, a réagi sur un réseau social par un tweet lors de cette opération dans les Alpes du Sud. Il y dénonçait les pratiques d’un groupuscule qu’il assimilait à celles d’une sombre période de notre histoire.

Les militants de Génération identitaire se sont reconnus dans les propos du tweet dans lequel ils n’étaient pourtant pas nommés. En effet consécutivement à ce tweet, le 6 juillet dernier, Thomas Portes a reçu une citation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris, à la suite d’une plainte qu’ils ont déposée pour injures publiques.

Qu’ils s’en prennent à Thomas, jeune syndicaliste et jeune dirigeant du Parti communiste français n’est pas un hasard. Ils veulent faire taire les voix qui aujourd’hui s’élèvent pour dénoncer des comportements insupportables. Nous ne pouvons pas laisser faire !

Le site pour signer l’appel à soutien

Alors que partout en Europe, l’extrême droite et des démagogues des partis « attrape tout », surfant sur une instrumentalisation nauséabonde de la question migratoire avec une dérive xénophobe de plus en plus prégnante jusqu’à la constitution de gouvernements droite-extrême droite,  nous militant-e-s politiques, associatifs, syndicalistes et progressistes devons tout mettre en œuvre pour éviter que l’Europe de demain ne sombre dans une régression nationale-populiste d’extrême-droite qui ne peut conduire qu’au pire. Ne cédons pas aux intimidations et aux menaces !

Pour défendre nos valeurs républicaines et répondre par notre solidarité à l’assignation en justice de Thomas Portes, nous créons ce comité de soutien et invitons à le rejoindre toutes celles et ceux se refusant à voir notre pays aux mains d’une organisation qui telle une milice entend faire justice elle-même.

Co présidentes du comité de soutien : Marie Pierre VIEU (députée européenne) / Catherine PHILIPPE (secrétaire départementale PCF 82)

Contact : comitesoutienthomasportes@gmail.com

Le site pour signer l’appel à soutien

Climat. Quand la viande réchauffe la planète

Les émissions de GES des cinq premières entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers sont supérieures à celles des géants des énergies fossiles. C.Helgren/Reuters

Les émissions de GES des cinq premières entreprises du secteur de la viande et des produits laitiers sont supérieures à celles des géants des énergies fossiles. C.Helgren/Reuters

La consommation excessive de viande et de produits laitiers a un impact dangereux sur le réchauffement climatique. Et la situation risque de s’accentuer sous la pression des industriels, avertit une étude, qui encourage les gouvernements à agir.

On le sait : au niveau mondial, la consommation de viande et de produits laitiers pèse lourdement dans les émissions de gaz à effet de serre. Mais la tendance pourrait encore s’intensifier, alerte un nouveau rapport publié hier par l’Institut pour l’agriculture et la politique commerciale (IATP) et l’ONG Grain, qui soutient les luttes des paysans. Celui-ci évalue certes les émissions des gaz à effet de serre (GES) du secteur de la viande et des produits laitiers à l’horizon 2050 mais surtout il analyse la façon dont les entreprises de ces deux secteurs clés de l’agroalimentaire communiquent sur ce sujet. « C’est la première fois qu’on regarde en détail comment ces sociétés s’engagent sur le climat. Et en la matière, leur stratégie est claire : priorité est donnée à la croissance ! Ce qui est incompatible avec les objectifs climatiques », précise Devlon Kuyek, l’un des auteurs du rapport, chargé de suivre l’évolution de l’agrobusiness au sein de l’ONG Grain.

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L’Apartheid institutionnalisé en Israël

Israël vient de s’engager dans une voie dangereuse et antidémocratique. En effet, son gouvernement, en votant ce jeudi 19 juillet par 62 voix contre 55 et 3 abstentions la loi fondamentale faisant d’Israël l’Etat-nation du peuple juif, enterre tout espoir de paix.

Le rapporteur de cette loi, le député du Likoud Avi Dichter n’a laissé planer aucun doute en déclarant: « Nous avons fait cette loi fondamentale pour empêcher la moindre velléité ou tentative pour transformer l’Etat d’Israël en une nation de tous ses citoyens. »

Au bout de sept ans, la lutte menée sous la pression des extrémistes nationalistes et religieux a abouti. Israël s’affirme dorénavant comme un état d’apartheid, où ne seront plus reconnus les mêmes droits aux citoyens juifs et aux citoyens palestiniens d’Israël.

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Tarn et Garonne. Entretien avec le Vice-Président d’Occitanie sur la nouvelle tarification routière interurbaine

Le vice-président aux transports d’Occitanie, Jean-Luc Gibelin, revient sur la nouvelle tarification routière qui sera applicable dès septembre prochain sur tout le périmètre du Tarn et Garonne. Le département va notamment voir la création d’une nouvelle ligne Montauban — Castelsarrasin.

Alors que le gouvernement vient d’adopter le nouveau projet de réformes ferroviaires, avec notamment la fermeture de nombreuses « petites lignes », la mise en concurrence et la fin du statut « cheminot », c’est au final l’égalité d’accès aux transports qui va être rabotée au profit du marché… A contresens des tous azimuts libéraux du gouvernement, l’Occitanie, seule région gouvernée par une majorité politique de gauche plurielle, fait le choix inverse, en cherchant justement à développer un véritable service public régional du transport qui permette cette égalité.

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« Les pressions de l’extrême droite ne me feront jamais reculer »

Sur Twitter, Thomas Portes s’est exprimé au sujet de cette accusation, expliquant que « les menaces, les intimidations et les pressions de l’extrême droite ne (l)e feront jamais reculer dans le combat qu(’il) m(ène) ». Photo : Twitter

Sur Twitter, Thomas Portes s’est exprimé au sujet de cette accusation, expliquant que « les menaces, les intimidations et les pressions de l’extrême droite ne (l)e feront jamais reculer dans le combat qu(’il)

Le porte-parole du Parti communiste du Tarn-et-Garonne comparaîtra en septembre prochain au tribunal correctionnel de Paris pour avoir dénoncé sur Twitter les actions du groupe d’extrême droite Génération identitaire.

Nouveau rebondissement dans l’affaire opposant Thomas Portes au mouvement Génération identitaire. Le porte-parole du Parti communiste du Tarn-et-Garonne a reçu, le 6 juillet dernier, une citation à comparaître pour injure publique devant le tribunal correctionnel de Paris. Cette accusation fait suite à la publication en avril dernier d’un tweet dans lequel Thomas Portes dénonçait l’« opération raciste et dégueulasse » menée par le mouvement d’extrême droite dans les Alpes pour contrer l’arrivée des migrants sur le sol français. Pour rappel, fin avril dernier, près de 100 militants identitaires s’étaient rassemblés aux abords du col de l’Echelle pour déployer des banderoles anti-migrants et tenir symboliquement la frontière franco-italienne.

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Scandale. L’affaire Benalla percute de plein fouet l’exécutif et l’Assemblée nationale

Lors du défilé du 14 juillet. Après son comportement violent lors de la manifestation du 1er mai, l’ancien homme de confiance d’Emmanuel Macron est resté jusqu’à vendredi 20 juillet l’un de ses plus proches collaborateurs. Marc Chaumeil/Divergence

Lors du défilé du 14 juillet. Après son comportement violent lors de la manifestation du 1er mai, l’ancien homme de confiance d’Emmanuel Macron est resté jusqu’à vendredi 20 juillet l’un de ses plus proches

Le protégé de Macron a été présenté hier à un juge d’instruction, au terme de sa garde à vue. L’Assemblée nationale a interrompu l’examen de la réforme constitutionnelle. Sa commission d’enquête parlementaire doit auditionner aujourd’hui Gérard Collomb.

Emmanuel Macron se voyait monarque constitutionnel. Le voilà qui joue au roi du silence. Le président de la République reste muet depuis le début de l’affaire Benalla, véritable scandale d’État dont les secousses politiques ont été ressenties tout le week-end à l’Assemblée nationale. Hier, l’examen de la réforme constitutionnelle a même été suspendu jusqu’à nouvel ordre. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, l’a annoncé à la suite d’une série ininterrompue de rappels au règlement et d’interpellations des députés d’opposition. « L’examen du texte est enfin ajourné. Nous le demandions depuis le début », réagit le député Pierre Dharréville (PCF), pour qui il était « absolument inconcevable de délibérer sur une révision de la Constitution alors qu’une affaire d’État percute de plein fouet l’exécutif. D’autant plus quand il s’agit d’accroître les pouvoirs d’un président qui en abuse ».

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Violences. Le retour des « barbouzes » de l’exécutif

Le collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexand re Benalla a été identifié frappant un manifestant le 1er mai à Paris. Philippe Wojazer/Reuters

Le collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexand re Benalla a été identifié frappant un manifestant le 1er mai à Paris. Philippe Wojazer/Reuters

Alexandre Benalla, collaborateur de l’Élysée, a fait le coup de poing dans la manif du 1er Mai sans être sérieusement sanctionné. Une illustration du clanisme qui règne au cœur du pouvoir.

«Je n’ai aucune indulgence pour la grande violence ou les tenants du désordre. » C’est ainsi qu’Emmanuel Macron commentait, depuis Sydney en Australie, les heurts du 1er Mai, préjudiciables avant tout à l’image du mouvement social. Mais le président de la République ne s’est toujours pas exprimé sur cette « grande violence » qu’a commise, le même jour, un adjoint au chef de son propre cabinet ! Sur une vidéo tournée par un manifestant place de la Contrescarpe, dans le Quartier latin, et mise en ligne par le Monde, on voit ce collaborateur, Alexandre Benalla, étrangler et violemment frapper un jeune homme au sol. Il s’avère que Benalla, alors chargé d’organiser « la sécurité des déplacements du président », avait « demandé l’autorisation d’observer les opérations de maintien de l’ordre pour le 1er Mai », précisait hier le porte-parole de l’Élysée, Bruno Roger-Petit, autorisation qui lui avait été donnée car « il agissait dans le cadre d’un jour de congé et ne devait avoir qu’un rôle d’observateur ». Or on l’a vu, portant un brassard de la police, casqué comme les CRS qu’il accompagnait, une radio Acropol du même modèle qu’eux à la ceinture, intervenir à plusieurs reprises.

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Europe. Le Jefta, un nouvel accord commercial passé en douce

L’Europe avait promis la transparence pour les nouveaux accords de libre-échange. Mensonge. Celui avec le Japon vient de sortir. Avec la même logique, la même opacité mais présenté comme le lambeau de l’opposition au protectionnisme de Trump.

Le Ceta -accord de libre-échange entre l’Union eu- ropéenne et le Canada- avait provoqué une levée de bouclier. A tel point que la Commission européenne avait tenu des propos lénifiants pour s’engager à davantage de transparence. Mensonge ! Le Jefta est désormais sur les rails. Un accord de libre-échange entre l’UE et le Japon, présenté comme le plus important jamais signé car concernant 30% du PIB mondial et 600 millions de personnes.

Copie conforme du Ceta, il est présenté comme la quintessence de l’opposition à Trump. « Un message puissant contre le protectionniste », clame Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, lors de l’annonce officielle de mardi dernier. « Guider le monde dans cette direction alors que s’est répandu le protectionnisme » renchérit le Premier ministre japonais Shinzo Abe. « Une lumière dans la noirceur croissante de la politique internationale », ose même Donald Tusk, président du Conseil européen. Sans jamais mentionner le nom du président américain, les trois personnalités ont longuement insisté sur leur rôle de porte-drapeau du libre-échange au moment où Donald Trump fait planer la menace d’une guerre commerciale.

Pourtant, ce Jefta est la copie conforme du Ceta. Rédigé dans l’opacité la plus totale depuis 2013, il est même encore moins démocratique puisqu’il se passera du vote des parlements nationaux des différents pays européens pour une application dès 2019. Les auteurs sautent ainsi une étape démocratique qu’ils considèrent comme un obstacle depuis le Ceta. Pourquoi ? Parce que ce serait un accord non-mixte, ne couvrant pas les compétences des États nationaux.

Pour éviter les polémiques, les auteurs ont supprimé du programme les tribunaux d’arbitrage, ces tribunaux privés permettant aux multinationales d’attaquer un État si elles considèrent que sa politique gène ses profits. Victoire ? L’Europe a simplement décidé de créer un tribunal multilatéral qui s’appliquera à tous les accords, donnant un mandat en ce sens à la Commission européenne en mars dernier.

Le contenu de ce Jefta découvert à sa publication consiste globalement à « agriculture contre voiture ». Les produits agricoles européens se voient ouverts le marché japonais avec reconnaissance d’AOC à la clé et suppression de l’équivalent de 1 milliard de droits de douanes. La levée des obstacles faits aux fromages pourrait prendre une quinzaine d’années et le riz, production symbolique pour le Japon, est exclu du dispositif.

En retour, les automobiles ou les pièces détachées japonaises n’auront plus à s’acquitter des 10% de droits de douane pour pénétrer le marché européen. Une embellie concurrentielle en perspective qui n’a pas attendu l’assentiment du sec- teur automobile européen.

Comme le Ceta, le Jefta ne vise qu’à développer le commerce. Même si cela est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique. Conscient des attentes dans le domaine, un chapitre « développement durable » a été intégré au texte. Le seul à ne pas être contraignant. L’accord de Paris qui tout le monde brandit comme preuve de son engagement sur le sujet n’a même pas été intégré aux clauses essentielles.

Angélique Schaller (La Marseillaise, le 19 juillet 2018)

Repères

14.000. Le nombre d’emplois en Europe « supporté » par chaque milliard d’exportation en direction du Japon.

37% du commerce mondial. Ce que représente les échanges actuels entre l’Union européenne et le Japon.

200 appellations d’origine contrôlée européennes seront reconnues par le Japon suite à l’accord de libre-échange.

10% de droits de douane sur les automobiles en provenance du Japon à leur entrée en UE, supprimés par le traité.

La Marseillaise, le 19 juillet 2018

Et le Ceta, on en est où ?

Lancé en 2010, l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada n’est toujours pas ratiié. Mais il est entré en vigueur.

Lancé en 2010, le projet d’accord de libre-échange entre l’Europe et le Canada est d’abord développé en catimini. Le secret explose en 2013, découvert par les militants anti-TAFTA -son équivalent avec les États-Unis- qui vient alors d’être lancé.

Si le TAFTA est finalement abandonné par un Donald Trump qui prône le protectionnisme, le CETA va lui jusqu’au bout. Non sans peine car les opposants restent vent debout contre un texte qui a pour seule ambition de développer le commerce, en favorisant le dumping social et au détriment de l’exigence sanitaire ou du res- pect de l’environnement.

A tel point que le sujet s’impose dans la campagne présidentielle française. Seul Macron se dit officiellement pour. Choisissant Nicolas Hulot -qui en a été l’un des principaux opposants- comme ministre, il finit par concéder la nécessité d’un veto climatique. Mais repousse la ratification au maximum, programmée pour l’automne prochain.

Car ce CETA a besoin d’être ratifié par l’ensemble des pays pour être valable. Même s’il a une application provisoire depuis septembre. Aujourd’hui, seuls 11 l’ont fait. Le nouveau vice-premier ministre italien, Luigi di Mayo du mouvement 5 étoiles, vient d’annoncer qu’il ne le ratifierait pas.

Angélique Schaller (La Marseillaise, le 19 juillet 2018)

Centrale nucléaire de Golfech : un périmètre de sécurité bientôt étendu in DDM

L’extension du PPI a été annoncée depuis deux ans mais devrait intervenir d’ici fin 2018, début 2019./ Photo DDM, archives
L’extension du PPI a été annoncée depuis deux ans mais devrait intervenir d’ici fin 2018, début 2019./ Photo DDM, archives

Le périmètre de sécurité autour de la centrale de Golfech dans le Tarn-et-Garonne, plus communément appelé PPI, devrait être étendu d’ici la fin de l’année ou le début de l’année prochaine, à 30 nouvelles communes tarnais-et-garonnaises ainsi que plusieurs autres communes du Lot-et-Garonne et du Gers. Un plan d’intervention qui prévoit plusieurs mesures en cas d’incident nucléaire.

Déjà annoncée il y a deux ans de cela, l’extension du plan particulier d’intervention (PPI) autour de la centrale nucléaire de Golfech devrait entrer en vigueur d’ici la fin de l’année, début de l’année prochaine. De 10 kilomètres, son rayon d’action passera donc à 20 kilomètres. Il englobera ainsi 30 communes tarn-et-garonnaises supplémentaires (1). Parmi elles, Castelsarrasin et Moissac. « Cette extension s’inscrit dans le cadre d’une circulaire émise en 2016 par Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement et de l’Energie, rappelle Hermine Durand, cheffe de division à l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire), à Bordeaux. Cette décision vise à renforcer la sécurité autour des centrales nucléaires françaises après le drame de Fukushima. » Continuer la lecture de Centrale nucléaire de Golfech : un périmètre de sécurité bientôt étendu in DDM