Pour son discours au congrès de la Mutualité, Emmanuel Macron a frappé fort : « pognon de dingue dans les minima sociaux », « ceux qui tombent pauvres, ils restent pauvres », etc. Le mépris familier aux accents du ruissellement de la responsabilité.
Lourdement lesté par son statut amplement mérité de « président des riches », le discours d’Emmanuel Macron au congrès de la Mutualité française, ce mercredi 13 juin, avait été savamment orchestré par la pléthorique cellule communication de l’Elysée. On allait voir ce qu’on allait voir. Avec ce délicieux discours prétentieux servi en boucle depuis un an, était donc annoncé : « Un discours stratégique sur une nouvelle manière de prévenir les grands risques sociaux comme le chômage, la maladie et la retraite. Cette vision, au fur et à mesure des réformes sectorielles, a un peu perdu de sa visibilité. » Car n’oublions pas, là où tant de tâcherons ne proposent que des mesurettes forcément coûteuses, le président descendu de l’Olympe livre une pensée complexe et élaborée.



C’est le cas pour « l’élargissement du recours au contrat, avec comme ambition d’adapter les recrutements aux besoins, d’assouplir les contraintes qui pèsent sur les employeurs publics dans leurs choix de recrutement et de favoriser les mobilités entre secteurs public et privé ». Une formule qui veut à la fois dire que les ministères vont recruter davantage de contractuels et moins de fonctionnaires et que les chefs locaux, comme les chefs d’établissement, pourront recruter.



