NDDL, « On a joués le jeu, on a été floués »

Daniel Roucous avec AFP
 

C’est ce qu’estime Sarah, une agricultrice de la ZAD NDDL alors que ce matin 11 avril, les opérations d’expulsions et de destructions continuent.

« On a joué le jeu et on a été floués », a déclaré à l’AFP Sarah, une des zadistes de Notre-Dame-des-Landes engagés dans un dialogue avec les autorités dans l’espoir de bâtir un projet agricole sur le site, se disait « révoltée » mardi, au lendemain de la destruction de sa bergerie, synonyme pour elle d’une trahison de la préfecture.

« On est révolté, on ne peut pas être autrement. On fait toutes les démarches pour essayer de construire un dialogue et ils choisissent la voie de la violence, de la destruction, (…) c’est inadmissible ce qui s’est passé », a témoigné la trentenaire à la frêle silhouette, le visage encore très marqué 24 heures après la démolition de la bergerie des « 100 Noms ».

Cette destruction représente pour beaucoup d’opposants au projet d’aéroport un « point de non retour » dans le dialogue entamé avec les autorités sur l’avenir agricole du site. L’Acipa, association historique, a ainsi appelé à la « mobilisation générale » après cette « aberration », si la préfecture « ne (retirait) pas ses troupes » dès mardi soir.

Après les « 100 Noms », les gendarmes mobiles ont ciblé un potager collectif. Une intervention au coeur d’une activité agricole qui a suscité colère et incompréhension chez les opposants. « Ils attaquent des projets agricoles, contrairement à ce qu’ils avaient dit », a dénoncé Sarah, rappelant la volonté affichée du gouvernement de n’expulser que les zadistes refusant de déclarer les exploitations ou rejetant toute légalisation.

Lors d’un point presse avec une vingtaine d’autres occupants, qui ont tour à tour décliné prénom – parfois d’emprunt – et projet agricole en cours sur la ZAD, la jeune femme portait une agnelle morte qu’elle dit avoir retrouvée sous les débris de la bergerie. « On a joué le jeu et on a été complètement floués », ne décolère pas Sarah.

Selon elle, dans une lettre collective sollicitant un « rendez-vous de régularisation » à la Mutualité sociale agricole (MSA), le signataire a donné son nom et fait savoir qu’il habitait les « 100 Noms », où il développe un projet d’installation en élevage de brebis laitières.

Dans ce lieu-dit, le « groupe moutons », dont fait partie Sarah, « a identifié les brebis il y a une dizaine de jours » et « toutes ont été pucées ». « Ils savaient très bien qu’on était en train de se régulariser. C’est mensonger de dire le contraire », a lancé la jeune éleveuse, qui désirait également monter un projet de troupeau-école.

« Il faut arrêter de dire n’importe quoi, il faut arrêter de se foutre de nous, (…) ils veulent encore essayer de sauver la face mais clairement, ils ne sont plus crédibles », estime Sarah.

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Nanterre : « En plus de la violence réelle, une violence symbolique extrêmement forte »

Entretien réalisé par Julia Hamlaoui

La députée communiste Elsa Faucillon va demander au Premier ministre, à l'Assemblée ce mardi, s’il entend régler tous les problèmes qui se posent à lui à coup de CRS. Photo : Christophe Archambault/AFP

La députée communiste Elsa Faucillon va demander au Premier ministre, à l’Assemblée ce mardi, s’il entend régler tous les problèmes qui se posent à lui à coup de CRS. Photo : Christophe Archambault/AFP

Après l’évacuation de l’université Paris-X lundi et la garde-à-vue de six étudiants, la députée communiste Elsa Faucillon s’est rendue au commissariat de Nanterre et s’apprête à interpeller le gouvernement dans l’hémicycle.

Vous vous êtes rendue, comme députée des Hauts-de-Seine, au commissariat de Nanterre après l’évacuation de l’université et l’arrestation de six étudiants lundi. Comment réagissez-vous à ces événements ? Continuer la lecture de Nanterre : « En plus de la violence réelle, une violence symbolique extrêmement forte »

Nouveau parfum de révolte… Par P. Le Hyaric

Le pays semble avoir, une fois encore, montré sa capacité de résilience face à l’obscurantisme assassin. Les ressorts d’indignation restent heureusement intacts : nos concitoyens refusent, dans leur grande majorité, de s’habituer à l’horreur en faisant corps, malgré les rodomontades d’une droite extrémisée et de l’extrême droite.

La grande question sociale que le gouvernement cherche à enfouir sous le tapis de bombes des contre-réformes ne s’est pas effacée non plus face au terrorisme fanatique. Ainsi la jeunesse montre-t-elle aujourd’hui son puissant refus de se laisser trier, à travers le système d’orientation post-bac Parcoursup, selon les objectifs fixés par des algorithmes répondant aux besoins d’un système économique en crise, comme elle refusait hier de se laisser tirer au sort. Ce refus, ajouté à la résurgence de groupuscules d’extrême droite, met en ébullition les universités du pays qui se réunissent spontanément en assemblées générales pour rejoindre le mouvement social en cours.

Dans un même mouvement se retrouvent ainsi étudiants et retraités dont certains médias répètent à longueur d’ondes et d’écrans qu’ils nourriraient des vues opposées. Il se peut au contraire qu’ils expriment un même ras-le-bol de la déconsidération dont ils font l’objet, les uns pressurés et percevant des pensions de retraites souvent misérables après une vie de labeur et de cotisations ; les autres appelés à rejoindre les rangs d’un salariat précarisé. De la même manière, les salariés qui bénéficient d’un statut protecteur dans les différentes fonctions publiques qui ploient sous les difficultés, notamment à l’hôpital ou à la SNCF, et ceux qui sont soumis à la loi la plus rude du salariat précarisé, dans la distribution, le travail à la tâche dit « ubérisé », commencent à nourrir un combat commun. L’ampleur du mouvement des salariés de Carrefour indique lui aussi un changement.

S’il faut se méfier des comparaisons historiques trop faciles, cinquante ans après les événements de 1968,  de frappantes similitudes s’expriment dans les sociétés dites « développées ». Car les évènements de 1968 ne venaient pas de nulle part et n’étaient en rien des évènements franco-français. Le monde entier entrait alors en effervescence, secoué par des contradictions entre des structures sociales archaïques, un impérialisme féroce, et des forces productives, pour reprendre les mots de Marx, qui portaient en elles de nouveaux développements. C’est toute la jeunesse du monde capitaliste avancé et une partie importante de son salariat qui réclamait un changement de paradigme. Il se peut que certaines des caractéristiques de notre époque ne soient pas si éloignées…

Comment, dès lors, ne pas observer dans « le clair-obscur » des crises, à la fois la clarté du mouvement de la jeunesse nord-américaine qui se lève contre la violence endémique et les crimes racistes qui frappent son pays, et l’obscurité du trumpisme national-capitaliste ; la clarté des mouvements pour l’égalité et l’obscurité des forces d’extrême-droite et fanatiques qui reprennent du poil de la bête. Notre continent est ainsi traversé par les mêmes puissantes contradictions qui s’aiguisent de mois en mois et de scrutins en scrutins. Et la planète entière est hantée par le désastre écologique qui, à lui seul, rend urgents un nouveau type de développement et une nouvelle manière de produire qui ne soient pas indexés sur la recherche continue du taux de profit. Nul part le statu quo n’est réclamé, encore moins le retour à une situation antérieure. C’est bien l’exigence d’un progrès social, écologique, démocratique qui s’affirme à tâtons.

Dès lors de nouvelles convergences sociales peuvent s’affirmer pour faire chuter de son piédestal bonapartiste le Prince-Président Macron, plus fragile qu’il ne le laisse croire comme le montrait déjà son résultat de premier tour de l’élection présidentielle. Le lien organique et personnalisé qu’il prétend cultiver avec le peuple, à grand renfort de communication, pourrait bien lui revenir comme un boomerang. Etudiants, salariés précaires, agents publics déconsidérés mais à l’avant-garde de la République sociale, retraités et jeunesse des quartiers populaires condamnés à la fatalité sociale, mais aussi petits paysans doutant de plus en plus du sens de leur métier, cadres soumis à des ordres absurdes, chacune, chacun peut adjoindre ses forces dans les semaines qui viennent pour relever, ensemble, un défi qui s’avère être civilisationnel.

L’esclavage s’aggrave en Europe au XXIème siècle

C’est un véritable cri d’alarme que lancent les experts du Conseil de l’Europe ( GRETA ) dans leur rapport annuel sur la situation de la traite des êtres humains en Europe. Avant l’exploitation sexuelle, l’exploitation par le travail est devenue la forme prédominante de l’esclavage moderne. Les premières victimes en sont les migrants.

L’esclavage est-il en train de devenir une pratique florissante en ce début de XXIème siècle en Europe ? On aurait presque du mal à y croire si ce n’étaient les experts internationaux du Conseil de l’Europe qui en fassent la démonstration, chiffres et centaines de documents à l’appui, pays par pays.

Logement. Loi Élan et handicap, une véritable marche arrière sociale !

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Présenté la semaine dernière en Conseil des ministres, le projet de loi ELAN est l’aboutissement de la volonté du gouvernement de bouleverser totalement le secteur du logement. Sensée provoquer un « choc de l’offre », cette loi veut permettre de produire « plus, mieux et moins cher », alors que ce qui est proposé induira une dégradation de la qualité des constructions et du cadre de vie. Cette réorganisation du secteur HLM et les autres mesures contenues dans la loi ne permettront pas de résoudre la crise du logement et risquent de l’aggraver.

Sous couvert de « réforme », le gouvernement nous offre surtout davantage de précarité. Et, encore une fois malheureusement, les personnes en situation de handicap vont être en première ligne de cette attaque qui prévoit le passage de 100% à 10 % des logements neufs construits aux normes pour les personnes à mobilité réduite.

Les personnes âgées ou en situation de handicap n’auront ainsi accès qu’à 2 000 nouveaux logements par an. Très inquiétante, l’introduction de ce quota de logements est discriminatoire et en contradiction avec le droit des personnes à choisir librement leur lieu de vie.

Par ailleurs, le texte prévoit que 100 % des logements soient « évolutifs », c’est à dire qu’ils pourraient s’adapter aux besoins de personnes en perte d’autonomie avec « de petits travaux ». Là encore, de belles ambitions auxquelles aucun moyen n’est attaché et dont on peut craindre qu’elles seront à charge des usagers.

La loi ELAN est une loi anti-progrès social, une marche arrière sur nos acquis, à contresens des principes de solidarité et d’égalité qui devraient régir notre république.

Les élu.e.s du groupe Nouveau Monde

Conseil Régional

Occitanie – Pyrénées/Méditerranée

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La CGT n’appelle pas à la mobilisation du 5 mai

La CGT ne participera pas à la manifestation du 5 mai, manifestation proposée par François Ruffin (France insoumise) annonce Philippe Martinez dans un entretien au Monde, publié mercredi sur internet
La CGT n'appelle pas à la mobilisation du 5 mai
Participerez-vous à la « grande manifestation nationale commune » proposée par le député (La France insoumise) François Ruffin, le 5 mai ?

Non. L’idée de favoriser la participation d’autres salariés ou travailleurs qui, pour des raisons diverses, ne peuvent pas faire grève est intéressante. Mais si je regarde bien le calendrier, quatre jours avant le 5 mai, il y a le 1er-Mai. C’est un jour férié qui devrait être un grand rendez-vous de convergence des luttes. Multiplier les dates génère de la division et n’est pas efficace.

Vous ne craignez pas une récupération politique ?

Il y a toujours des tentations de récupération politique. Ce qu’on souhaite, c’est qu’on ne dévoie pas notre processus de lutte et qu’on ne récupère pas notre expression « convergence des luttes ». Je préfère des partis politiques qui soutiennent le mouvement social et qui n’essaient pas de faire à notre place.

En revanche, il y a une réelle tentative de récupération de la part de l’extrême droite. Voir leurs élus avec une écharpe tricolore au bord des manifestations syndicales, c’est du jamais-vu. Nous sommes inquiets de ce climat de haine autour des migrants et des risques de tensions. Ce qui se passe dans les universités pourrait aussi se passer ailleurs.

Un 1er-Mai syndical unitaire, est-ce utopique ?

Ce serait assez exceptionnel pour être remarqué et un signe fort de l’ensemble des syndicats français vis-à-vis du monde du travail.

L’interview complète

Faut-il ouvrir toutes les entreprises aux moins de 15 ans ?

Deux offensives parlementaires visent à supprimer les restrictions qui pèsent sur la présence en entreprise des moins de 15 ans. La sénatrice Françoise Férat, centriste également, qui dépose une proposition de loi tendant à autoriser les stages en entreprises des moins de 14 ans. Pire encore, le 5 avril, au Sénat, Claude Kern (Union centriste) a interpellé le ministre sur les interdictions de travail des apprentis de moins de 16 ans dans les débits de boissons. JM Blanquer n’a pas défendu le principe de la protection des jeunes face à l’alcoolisme. Il a  répondu qu’un « assouplissement existe pour les jeunes qui auront 16 ans dans l’année civile. Nous sommes ouverts aux adaptations nécessaires ».

Au Sénat

Proposition de loi

Universités. Le mouvement des étudiants est parti pour durer

Assemblée générale des étudiants, le 4 avril 2018, à Saint-Denis. Magali Bragard

Assemblée générale des étudiants, le 4 avril 2018, à Saint-Denis. Magali Bragard

La contestation de la réforme de l’accès à l’université, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, commence à inquiéter sérieusement le gouvernement. D’autant que ce mouvement, où se mêlent étudiants et enseignants, a de bonnes raisons de s’amplifier.

Le gouvernement pensait que l’affaire de la sélection à la fac était pliée, que sa stratégie du fait accompli avait, une nouvelle fois, parfaitement fonctionné. Mal lui en a pris. Depuis deux semaines, la contestation de Parcoursup et de la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur, votée en février et difficilement mise en place dans les universités, ne cesse de prendre de l’ampleur. Occupations d’amphithéâtre et autres blocages « illimités » se multiplient comme des petits pains. À Montpellier, Toulouse, Nancy, Paris-I ou encore Nantes, les assemblées générales ont rassemblé cette semaine plus d’un millier d’étudiants chacune.

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Macron déclare la guerre aux homos et aux trans

Le discours tenu par le président de la République devant la Conférence des évêques de France n’est pas qu’une tentative maladroite d’amadouer la hiérarchie catholique. C’est un acte de violence inouïe envers les personnes LGBTI+

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Candidat, Emmanuel Macron estimait que la Manif pour tous avait été « humiliée » par l’ouverture du mariage et l’égalité des droits.

Président, il recycle l’homophobie, la valide, la banalise en s’entourant d’un soutien de la Manif pour tous, qu’il n’abandonnera pas même quand celui-ci aura avoué avoir usé de positions de force pour obtenir des faveurs sexuels et quand plusieurs témoignages évoqueront des agressions sexuelles. Il valide la présence d’homophobes, de transphobes, de lesbophobes à l’Assemblée nationale ou dans son gouvernement : Edouard Philippe, Gérard Collomb.

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Notre-Dame-des-Landes, l’expulsion des Zadistes est illégale et dangereuse

ENTRETIEN AVEC MAITRE DUJARDIN MEMBRE DU SAF

AFP/Jean-Sébastien Evrard

L’opération d’expulsion des Zadistes de Notre-Dame-des-Landes par les forces de l’ordre, lundi 9 avril au lever du jour, fait craindre un nouveau Sivens surtout qu’elle est juridiquement illégale. Trois questions à , membre du avocate des Zadistes de Sivens et de la famille de Rémi Fraisse. Pour elle « la situation de NDDL mérite, vu les années d’occupation, les activités créées, les projets alternatifs proposés mais aussi l’échec de telles opérations à Sivens, que l’Etat fasse preuve de discernement et de raison. »

L’Humanité.fr.- Vu l’état des procédures, les expulsions de certains Zadistes de NDDL ne seraient pas légale selon le (avant-veille de la fin de la trêve es expulsions). Confirmez-vous ? 

Claire Dujardin :  » Dès lors que des occupants vivent sur des terres, au dela du délai de 48 heures permettant une expulsion des lieux sans décision de justice, leur expulsion répond aux régles de droit commun et ils doivent bénéficier des droits liés au logement, meme s’ils sont sans droit ni titre.  Ainsi, le propriétaire doit saisir le juge pour qu’il y ait un débat contradictoire, et ce, quelque soit la situation des occupants.

C’est ensuite au juge d’examiner chaque situation, en fonction de leur situation personnelle et professionnelle. Des délais peuvent etre accordés, par exemple si la personne démontre qu’elle avait été expulsée avant et n’avait pas d’autres solutions d’hébergement, qu’elle a déposé un dossier DALO, que son habitation est liée à son activité professionnelle, qu’elle y vit depuis plusieurs années etc. »

L’Humanité.fr.- Tous les Zadistes ont-ils le même statut sur ces terres et si non quelles solutions juridiques selon leurs situations ? Il y a aussi des agriculteurs qui ont été expropriés…

Claire Dujardin : « Il doit y avoir des occupants qui vivent sur les lieux depuis quelques mois, d’autres depuis plusieurs années et d’autres qui ont créée une activité sur place. Si des occupants ont leur activité professionnelle sur place, le juge doit prendre en compte cet élément et soit rejeter la demande d’expulsion car ils ont des titres les autorisant à exploiter les terres ou a avoir leurs activités professionelles sur place, soit accorder des délais importants.

Le juge a un rôle de conciliation des parties, raison pour laquelle la procédure d’expulsion aurait dû passer par un débat contradictoire, pour permettre aussi de trouver des solutions convenables, acceptées par tout le monde et permettant une évacuation calme. »

L’Humanité.fr.- Quelle est votre position par rapport à l’expulsion depuis lundi 9 avril au matin des Zadistes ?

Claire Dujardin : « cette expulsion est non seulement illégale mais dangeureuse et inefficace.

Elle est illégale en raison des éléments développés dans le puisque les décisions de justice ont été prises sans débat contradictoire et sans éléments justifiant la saisine du juge sur requête. Il s’agit donc d’une voie de fait. L’opération d’expulsion de la ZAD est en réalité une opération de maintien de l’ordre alors qu’il n’y a aucun trouble à l’ordre public et aucune urgence à évacuer maintenant et dans ces conditions. 

Les dernières opérations de ce type ont eu lieu à Bure et les difficultés ne sont pas pour autant résolues et de nouveaux occupants vont s’y installer de nouveau. L’opération identique à celle qui avait eu lieu à Sivens, a donné lieu à des expulsions illégales, des violences importantes et des blessés, dont Elsa MOULIN, jeune femme qui vivait dans une caravane à Sivens et a été grièvement blessée à la main par une grenade de désencerclement envoyée par un gendrame dans la caravane. Le gendarme est mis en examen et sera poursuivi pénalement. Il y a eu d’autres blessés sur les journées d’évacuation à Sivens, des affaires personnelles brûlées en toute illégalité.

La situation de NDDL mérite, à plus d’un titre, vu les années d’occupation et les activités créées sur le site, les projets alternatifs proposés mais également au vu de l’échec de telles opérations à Sivens, que l’Etat tire les leçons et fasse preuve de discernement et de raison. 

Nous dénonçons donc cette opération dangereuse, illégale et déstructrice. »

En lien

– Communiqué de la Confédération Paysanne en pièce jointe

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Daniel Roucous, Journaliste, rubrique « Vos droits »