Menaces « d’actions violentes » de l’ultradroite : après une interpellation hier à Montauban, un homme arrêté en Gironde par la DGSI In DDM et France3
Deux militants de la mouvance d’ultradroite qui appelaient à des « actions violentes » ont été interpellés ce mardi 16 novembre, l’un à Montauban (Tarn-et-Garonne) et l’autre en Gironde, puis placés en garde à vue, a-t-on appris mercredi de sources policière et judiciaire. Les deux hommes, repérés par des échanges sur la messagerie cryptée Telegram, ont été interpellés par les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a-t-on ajouté de mêmes sources.
Comme le relayait La Dépêche du Midi mardi, l’homme interpellé à Montauban un employé municipal de cette ville âgé de 46 ans. Son interpellation intervient dans le cadre d’une enquête préliminaire du Parquet national antiterroriste (Pnat) ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste et provocation directe par un moyen de communication en ligne à un acte de terrorisme », selon nos informations.
« Propagande à caractère raciste et antisémite »
Très actif sur un forum d’échange sur la messagerie cryptée Télégram – une application qu’utilisaient les jihadistes de Daesh – le quadragénaire aurait été repéré par les experts en cybercriminalité de la sécurité intérieure. Il aurait tenu des propos et des appels à un passage à l’acte violent s’apparentant à une « propagande à caractère raciste et antisémite et prônant des actes de violences », expliquait mardi une source judiciaire à La Dépêche.
Lors des perquisitions menées chez les deux hommes, « plusieurs dizaines d’armes de toutes sortes (des armes longues, courtes, des munitions etc…), ainsi que du matériel entrant dans la composition d’explosifs » ont été découverts, a poursuivi la source policière. Les deux militants échangeaient pour effectuer des « achats d’armes », a précisé la source policière. Ils appartenaient à une tendance dite « accélérationniste », qui vise à provoquer ou encourager des affrontements entre communautés, selon cette source, et adeptes du survivalisme. Les deux hommes n’ont, selon une source proche du dossier, pas de lien avec Rémy Daillet, une figure de l’ultradroite incarcérée dans l’affaire de l’enlèvement au printemps dernier de la petite Mia et, le mois dernier, pour des projets d’attentats.
NDLR de MAC: avec l’arrivée aux affaires à Moissac du RN Lopez et l’expression des identitaires qui ont fait du Tarn et Garonne une de leurs bases, nous ne pouvions pas nous attendre à autre chose qu’à l’émergence d’une ultra-droite décomplexée qui transformer nos villes et nos campagnes et terrain pour leur sale guerre. Notre rédaction avec nos alliés prendra toute sa part dans la dénonciation de ces gens, leurs prises de position souvent convergentes avec l’extrême droite plus classique, la nécessaire bataille des idées et la lutte contre les avatars de type Zemmourien. Sur les murs, au marché, dans nos réunions publiques, nos initiatives, nous serons présents aux côtés des Antifascistes, du CODEX82, malgré les menaces et insultes (plus d’une vingtaine à ce jour contre le site MAC et les auteurs avec dépôt de plainte) pour « combattre la bête immonde ».
pour mémoire:
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