Battre l’extrême-droite, agir pour une majorité de gauche à l’Assemblée et poursuivre notre action pour une France des Jours heureux
A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, l’extrême droite qui totalise plus de 32% des suffrages exprimés – 40 % dans les Alpes-Maritimes – n’a jamais été aussi forte dans notre République. Plus de 12 millions de nos concitoyen·ne·s ne se sont pas déplacés dimanche dernier, la crise démocratique s’approfondit.
L’heure est grave. Fidèles à notre histoire, nous appelons à la mobilisation la plus large pour que Marine Le Pen et le Rassemblement national n’accèdent pas à l’Élysée et qu’ils ne placent pas nos institutions au service de leur entreprise raciste et xénophobe.
Nous refusons que « la préférence nationale » organise la discrimination entre Français et étrangers à l’encontre des droits humains, que le droit du sol soit remis en cause, que des millions de nos concitoyen·ne·s soient discriminés. Nous refusons que les droits des femmes, les libertés publiques et le droit de grève et de manifestation soient attaqués, que des militantes et militants politiques, syndicaux et associatifs et que des journalistes soient bâillonnés, que le pouvoir exécutif remette en cause l’autorité judiciaire.
En outre, contrairement à ce que la candidate du Rassemblement national prétend, son projet n’est en rien social. Elle ne défend pas l’augmentation des salaires. La retraite à 60 ans ne figure pas dans son projet. Elle entretiendra les logiques capitalistes au service d’une minorité d’actionnaires comme le montre l’action de ses amis d’extrême-droite au pouvoir dans plusieurs pays européens.
C’est pourquoi nous appelons à prendre des initiatives partout dans le pays pour révéler et combattre le projet de l’extrême-droite et de ses forces organisées. Et c’est pourquoi dimanche 24 avril prochain, les communistes utiliseront et appellent à utiliser le seul bulletin de vote à notre disposition pour battre Marine Le Pen dans les urnes.
Nous le ferons sans aucune concession à Emmanuel Macron. Il est le premier responsable de cette situation. Son quinquennat a dégradé le pouvoir d’achat, les conditions de travail, cassé nos services publics et notre industrie.
Son projet est le plus antisocial de ces dernières décennies, à commencer par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite.
Nous avons été et resterons donc les adversaires résolus d’Emmanuel Macron. En persistant dans sa politique, notamment le recul de l’âge de départ en retraite et le refus d’une augmentation des salaires, il prend un très grand risque pour le pays. Les Français·e·s veulent vivre dignement, mieux et tout de suite !
Notre mobilisation et celle des militant·e·s et des forces de gauche à cette élection, auront permis de convaincre de nouveaux électeurs et électrices. Avec « la France des Jours Heureux » notre candidature a porté dans le débat public un projet de société, des propositions essentielles, concrètes, pour le présent et pour l’avenir.
Malgré notre campagne, le vote dit « utile » a fonctionné à plein. Nous n’obtenons pas le résultat espéré. Nous comprenons ce qui a motivé les électrices et électeurs de gauche qui après avoir exprimé l’intention de voter pour notre candidat ont finalement voté pour Jean-Luc Mélenchon.
Ces institutions et ce mode de scrutin sont un piège électoral qui a siphonné tous les candidats au bénéfice des trois arrivés en tête. L’extrême droite et sa candidate en a elle aussi bénéficié pleinement et dispose en plus d’une réserve de voix.
L’heure est à la mobilisation pour battre l’extrême-droite et réussir les élections législatives. La gauche progresse de 4,27 points et s’établit à près de 32% avec une progression de 652 569 voix de Jean Luc Mélenchon qui obtient 7 712 520 voix et avec le résultat de notre candidat Fabien Roussel qui recueille 802 422 voix.
La mobilisation forte de jeunes et d’habitant·e·s de quartiers populaires, en particulier de celles et ceux qui sont stigmatisés par l’extrême-droite démontre leur attachement fort à la République et leur volonté d’un changement de politique. C’est un atout important pour battre l’extrême-droite et renforcer la gauche à l’Assemblée nationale pour être en capacité de mener les combats sociaux et démocratiques dans le prochain quinquennat. Toutes les forces de gauche ont une responsabilité.
Nous nous adressons à nos concitoyen·ne·s, aux forces de gauche, et en tout premier lieu à JeanLuc Mélenchon et aux insoumis qui, en finissant en tête de la gauche dimanche dernier, ont les clés pour créer les conditions du rassemblement de toutes les forces de gauche. Ensemble, nous pouvons empêcher l’extrême-droite et la droite de faire élire un grand nombre de députés en juin prochain. Nous proposons à la France insoumise ainsi qu’à toutes les forces de gauche de travailler, à partir de nos projets politiques respectifs, à se rassembler autour d’engagements communs, à garantir le soutien aux députés de gauche sortants, et à faire élire le plus grand nombre possible de députés de gauche en visant l’obtention d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale en juin prochain.
Parmi eux, les députés communistes ont montré toute l’utilité de leur action pour appuyer les mobilisations populaires et les relayer, pour résister à la politique d’Emmanuel Macron et porter des propositions.
Fabien Roussel a fait part de sa totale détermination à travailler à ces objectifs.
Avec lui, les communistes restent pleinement mobilisés pour une France des jours heureux. Nous continuerons de porter ce projet pour la France dont nous avons la conviction qu’il peut améliorer la vie de nos concitoyen·ne·s.
Faire passer l’emploi d’abord et l’émancipation humaine, le travail avant le capital et les dividendes, obtenir l’augmentation des salaires, des retraites et du pouvoir d’achat, rebâtir une République sociale, laïque et universaliste, forte contre les discriminations, le racisme et l’antisémitisme, agir pour la souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire de notre pays, faire grandir une voix indépendante de la France pour la paix et la coopération en Europe et dans le monde, voilà notre boussole.
Fort de cette ambition pour notre pays, nous mesurons le défi posé aux forces de gauche au lendemain de ce premier tour. Pour notre part, nous sommes déterminés à le relever.
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