Aujourd’hui nous publions différents articles autour d’un constat : “Ils” ne prennent plus même la peine d’y mettre la forme : “ils” se révèlent tels qu’ils sont… Sordides, puérils, effrayants qu’il s’agisse de l’opération terroriste au Liban, des critères de composition de la Commission européenne ou des tractations autour du gouvernement français, ils n’y mettent plus la moindre pudeur. Seules leurs ambitions, leur avidité, leur mépris de l’intérêt général semblent être le ressort d’une telle agitation …
On prend les mêmes, on applique les mêmes recettes tout en criant que la situation est tellement désespérée que les mettre en question relèverait de la trahison patriotique … Et là ils donnent le spectacle de ce que l’on découvre quand on soulève la pierre des jardins : un monde de vermine grouillantes et beaucoup plus venimeux que ces pauvres insectes… l’assassinat de masse est leur spécialité… Leur droit à gouverner… Mais avec ce qu’ils osent on se demande où ils vont s’arrêter ? Derrière Barnier et son allure de majordome, il y a le délire total, celui d’Israël en train de militariser les objets du quotidien, après les bipers tous les appareils électroniques, les jeux vidéo et pourquoi pas les jouets… prendre l’ennemi au berceau… faire des blocus, un étranglement des civils auquel on s’habitue : ils n’ont qu’à pas être communistes, d’ailleurs il est normal de censurer les communistes russes, qui songerait à protester ? Le barbon, Barnier, a l’air si respectable, il est issu du monde d’avant, celui des châteaux… Il nous annonce le droit de certains de s’approprier l’espace, de jouer avec notre quotidien et de nous faire travailler indéfiniment pour leurs caprices…
En effet ces conclaves entre ceux qui “savent”, ceux qui ont la légitimité, pour aboutir à quoi : à poursuivre des escalades guerrières sans justification aucune et dont la fin logique est l’apocalypse, l’anéantissement… C’est évident pour Israël, ça l’est pour Zelensky et pour à peu près tous ceux à qui ce “système” de propagande accorde un label démocratique.
Que dire de la manière dont l’UE se révèle ? Le résultat des élections européennes a fait de ce parlement sans pouvoir réel mais émettant des “vœux” le triste reflet d’une poussée à droite qui a accordé le pouvoir réel à une droite de plus en plus ancrée dans une politique au seul profit du capital et répressive, la “gauche” opportuniste et négociant des strapontins, des verts derrière les allemands résolument vert de gris… Ce Parlement européen a appelé jeudi les États de l’UE à « lever les restrictions » sur l’utilisation par l’Ukraine des armes occidentales contre des « cibles militaires » en Russie. Réunis en session plénière, les députés européens ont estimé, dans une résolution adoptée à Strasbourg (avec 425 voix pour, 131 contre et 63 abstentions), que les restrictions à l’usage des armes occidentales contre des cibles situées en Russie « entravent la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit à la légitime défense » et « exposent la population et les infrastructures de l’Ukraine aux attaques ». Les membres du Parlement européen réclament aussi aux États membres « d’augmenter leur financement » et l’aide humanitaire en faveur de Kiev, jugeant « insuffisante » l’assistance militaire apportée jusqu’ici. Ils demandent notamment aux États de l’UE qu’ils respectent « leur engagement pris en mars 2023 de fournir à l’Ukraine un million d’obus d’artillerie », et qu’ils accélèrent les livraisons d’armes, en particulier les « systèmes modernes de défense antiaérienne » et les missiles Taurus.
« Le Parlement fait une fois de plus preuve de détermination et de leadership », a salué de son côté sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, exprimant sa « reconnaissance » pour cette résolution « forte ».
Il n’y a plus aucun contre pouvoir face à la Commission, l’exécutif de l’union européenne, de fait le seul pouvoir réel, celui qui détermine les ordres du jour et la mise en œuvre, ce qu’il est dans sa triste réalité : le lieu du consensus dans lequel les antipathies personnelles d’une aristocrate incompétente et capable déjà de toutes les corruptions qui utilise le “féminisme’” comme le ferait l’abbesse de la Religieuse de Diderot pour se constituer quelques favorites évinçant celui avec qui on ne s’entend pas… qui organise la fronde. Non que j’aie la moindre sympathie pour Thierry Breton, mais voir le président français l’otage d’un tel diktat est stupéfiant… Pourtant rien que de très logique dans un pouvoir de courtisans qui n’a plus lui-même de contrôle parlementaire et qui vient de prendre une raclée électorale qu’il refuse d’assumer. Qui peut nier que Macron mérite un tel abaissement venu de pareille personne représentant de tels intérêts… Qui peut ne pas mesurer que partout Macron dans la logique installée depuis Mitterrand et encore atlantisée par Sarkozy a tout bradé : tout est perdu et surtout l’honneur…
C’était bien la peine de mettre en avant le libéral libertaire comme la seule bannière du progrès, le sociétal contre le social, pour faire tomber le masque en installant à “l’intérieur” Bruno Retailleau. Le patron des LR au Sénat et figure de la droite conservatrice, élu vendéen qui a manifesté contre le mariage pour tous avec la Manif pour tous. Celui qui est passé par le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers était aussi opposé en 2021 au projet de loi visant à interdire les thérapies de conversion. En 2023, il faisait un lien entre immigration et violences urbaines et scandalisait à gauche pour des propos considérés comme racistes. Plus récemment, début 2024, il a voté contre la constitutionnalisation de l’IVG.
Qu’importe ce gouvernement est une sorte de poupée russe dont les pièces sont issues de chantage divers, ce qui permet in fine au perdant reconnu de toutes les élections, Macron soi-même de finir par y placer en position de force non son parti mais ses courtisans… Il n’y a pas grand mérite puisque ayant éliminé les votes majoritaires que sont le RN et NFP, il a réussi à créer un conglomérat de minoritaires otages de la Commission européenne, de l’OTAN et de l’autre face de la même médaille du capital : l’extrême droite, armée de réserve.
Ce gouvernement français (il ne mérite pas ce qualificatif c’est la seule évidence à laquelle se rallier) sous contrôle de l’UE et dont le Rassemblement national tient le siège éjectable n’a qu’une finalité : nous faire accepter le paiement de ce qu’ils ont déversé sans frein vers le capital, les marchés financiers, les bénéficiaires de leur privatisations, les marchands d’armes. La situation est catastrophique ne cessent-ils de répéter à croire qu’ils sont héritiers d’autre chose qu’eux-mêmes … Déjà tout ce beau monde, les politiciens se partageant les postes, les “éditorialistes” qui confondent cynisme et compétence, s’excitent autour des “solutions” : laisser les collectivités locales trouver leurs propres ressources dans une vague d’emprunt, de soumission des marchés locaux aux mêmes et recréer de nouveaux impôts qui en feront les boucliers de toutes les impopularités. Surtout que dans le même temps, l’État pourra continuer à déverser des milliards pour la guerre, pour le gouffre en Ukraine. Personne ne met en cause ce budget dans un monde médiatique dominé par les marchands d’armes et autres menus profits pour l’achat d’un pays en faillite totale…
Pourtant ce qui devrait être pour qu’une telle opération puisse durer jusqu’au printemps prochain un gouvernement de salut public devient un espèce de machin croupion avec des figurants recrutés à la hâte, non parce qu’il se trouverait quelques vertus pour dénoncer ce qui se passe, mais parce que tout ce beau monde mesure bien que participer à ce syndic de faillite qui va nous tondre et nous gruger sans la moindre retenue, c’est sacrifier l’essentiel de la “carrière”, le chemin vers la présidentielle.
Faites le compte de ceux qui n’ont que ce but, dont tous les actes sont conditionnés par cet horizon apparemment indépassable de ce qu’est devenu le politico-médiatique de l’alpha et oméga des “démocraties” occidentales ; la représentation citoyenne qui aujourd’hui justement n’a plus rien à voir avec l’exercice du droit citoyen mais les ambitions d’un quarteron de minables avides, incapables, menteurs, etc… dont les prises de position ne tiennent pas compte du mécontentement réel non de celui qu’ils fabriquent, qu’ils nous imposent pour définir leur “campagne”…
On ne peut qu’être navré de constater que dans ce domaine, celui de la manière de gruger l’électeur non seulement il n’y a pas grande différence entre les démocrates et les républicains aux États-Unis (c’est ce que montre un article publié aujourd’hui), entre Netanyahou et sa gauche traditionnelle ou celle qui à Paris assume tout de ce criminel, et les délires de Mélenchon appelant à la dissolution et prétendant créer une clientèle au lieu de rassembler, d’organiser ceux que l’on spolie. Là encore derrière une telle ambition personnelle il ne peut y avoir que division, opportunisme et il probable que, comme cela s’est passé aux élections européennes ou madame Aubry n’a cessé de “sucer la roue” de Deffontaines, reprenant ce que disait ce dernier pour se l’approprier et nous conduire une fois de plus vers ce monsieur Thiers d’une pseudo radicalité… qui aujourd’hui crie pour le seul bénéfice de madame le Pen et tous ces gens qui ne pensent que présidentielle: “dissolution, dissolution…”
Parce que l’autre aspect de la situation actuelle est la course de vitesse qui est effectivement engagée entre le mécontentement populaire qui ne cesse de croitre et la prise de conscience de tous ces mensonges, par exemple quand le lien est fait entre la guerre et la situation de plus en plus catastrophique imposée aux peuples que l’on entraine vers celle-ci. L’enjeu est simple, la haine, le chauvinisme inoculé par le goutte-à-goutte médiatique et qui fait monter le fascisme gagnera-t-il sur la conscience de l’origine réelle de ce qui accable ? Y aura-t-il une force politique pour se situer à ce niveau ?
Danielle Bleitrach
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