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Depuis que l’association 3CSP82 a placé dans le champ des possibles, la construction de projet de Centres de Santé Publics, c’est un peu la panique chez les tenants d’un libéralisme forcené.

Alors que cette association n’a jamais opposé les Maisons de Santé Pluridisciplinaires avec la nécessite d’utiliser les CSP avec des médecins salariés-es, des élus-es tels-telles Mme Baulu et bien d’autres s’agitent pour susciter la création d’une MSP dans la bonne ville de Moissac. Le local est trouvé et des médecins tels Mrs Séguy et Lozat se sont précipités pour, disons le aller à la soupe de l’obtention d’un nouveau local (aménagé à neuf si possible aux frais des contribuables…).

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En effet, si l’ancien local de la Croix Rouge semble avoir les faveurs de la majorité municipale qui découvre aujourd’hui l’ampleur de la désertification médicale, nous allons assister à un ballet de décisions, la main sur le cœur pour « lutter » sine die contre ce phénomène qui accentue la médecine à 2 vitesses que nous redoutons toutes et tous.

Pour autant, même si ce projet immobilier est inscrit dans le Contrat Local de Santé voté par l’intercommunalité, il est complétement détaché des contingences actuelles, par exemple celles qui président au développement de notre CHIC dont la pérennité n’est pas assuré.

Petits rappels:

• Une MSP, c’est avant tout une opération technique qui rapporte beaucoup aux médecins et praticiens qui l’investissent et qui en retirent la satisfaction de travailler dans des locaux neufs.
• Une MSP ne confirme aucune obligation aux praticiens-nes qui peuvent se retirer à tout moment
• Une MSP reste un modèle libéral qui n’a aucune obligation de service public et donc aucune obligation à travailler avec l’Hôpital, notre hôpital
• Enfin une MSP est une construction avec l’argent public qui sert les besoins de libéraux sans contre-parties sérieuses et obligations.

Alors qu’au contraire, profitant de la présence de notre CHIC, nous aurions pu monter un projet de Centre de Santé Public adossé à l’hôpital pour assurer une continuité des soins, un désengorgement des urgences et un véritable espace de prévention de santé nécessaire dans notre ville traversée par la précarité des ouvriers agricoles et des gens de passage avec une véritable politique de santé vers les clubs sportifs, l’enfance et la jeunesse. Un projet qui permettrait un synergie avec des médecins pratiquant à l’hôpital et des nouveaux qui s’installeraient.

Mieux encore, dans les officines pharmaceutiques est apparut un questionnaire partial, sans aucune signature, sans logo, et fortement orienté vers les MSP (Sans proposer une autre alternative comme un CSP par exemple) avec un dessin incitatif pour les seules MSP.; un questionnaire non déclaré auprès de la CNIL et dont les résultats seront exploités par on ne sait qui! (Voir fac-similé)

C’est une injure à l’intelligence des moissagais et moissagaises qui sont ainsi dupés-es par un procédé lancé par une majorité municipale sortante ou par quelques élus-es en mal de reconnaissance et en recherche d’un soutien qu’ils peinent à trouver, aidez en cela par des médecins libéraux déjà installés, souvent appointés par le service public dans certaines de leurs missions et qui n’apporteront aucune plus-value dans cette construction.

Le 3 CSP82 est prêt a relever le défi d’un veritable débat public sur les questions de santé de proximité et regrette que les démarches qu’il a entreprise il y a plus d’un an en rencontrant le maire de Moissac soient restées lettres mortes.

Nous ne le dirons jamais assez, la santé est un bien public et si il doit y avoir une démarche d’accompagnement pour renforcer le tissu des praticiens de proximité, cela doit passer par un véritable projet public.

C’est le rôle de la puissance publique et le seul investissement bienvenu pour une utilisation des finances collectives efficace.