L’été s’achève et les actions reprennent. Hier, les personnels des urgences et les brancardiers grévistes de l’hôpital de Montauban ont organisé un pique-nique devant les portes du service. «Il s’agit de rappeler le mouvement de grève, commencé le 3 juin, à la population», explique l’intersyndicale CGT – FO- CFDT. Aussi de préparer la réunion du mardi 27 août. La délégation départementale de l’Agence régionale de santé (ARS), la direction de l’hôpital, les représentants syndicaux et des personnels des urgences se réuniront pour discuter des perspectives en fonction du budget.
L’hôpital a bénéficié d’une aide de 95 000 € pour engager des renforts estivaux. «Les contrats de ces personnes prennent fin le 30 septembre, souligne Agnès Séguéla, secrétaire départementale FO. Et ces renforts n’ont pas été suffisants.» Les urgences ont besoin de création de postes pérennes. Au cours de ces dix dernières années, le nombre de passages aux urgences n’a cessé d’augmenter. «Les médecins de ville sont de moins en moins nombreux, rappelle Agnès Séguéla. Et les urgences sont toujours plus sollicitées.»
Les syndicalistes affichent clairement les besoins des urgences pour fonctionner correctement. «Il faut la création de 16 postes d’infirmiers, de 9 postes d’aides-soignants, d’un poste d’agent administratif, de trois postes de conducteurs ambulanciers, de 3 postes d’agents de régulation médicale, de 6 postes de brancardiers et de 6 postes d’agents de sécurité.»
Des situations difficiles
«Le manque d’effectifs conduit à une maltraitance institutionnelle, observe Christel Quris, représentante du personnel CGT. Les urgences génèrent 30 hospitalisations par jour et il n’y a pas assez de lits en aval. Les patients attendent des heures sur des brancards vétustes. C’est inhumain.» L’attente est parfois source de violences. «En 2018, les urgences ont passé 666 appels aux agents de sécurité pour des incivilités, voire des agressions», ajoute Christel Queris.
Les grévistes continueront de porter leurs revendications. «Nous ne lâcherons pas, Nous irons au bout de nos ressources.» Ils souhaitent réhumaniser leur métier.
À Moissac, le calme avant la tempête ?
A l’hôpital de Moissac, le conflit a perdu en intensité au cours du mois d’août. «On est un peu crevés, on a besoin de souffler», lâche Jackie Gallego, représentante de la CFDT, qui forme avec la CGT et FO l’intersyndicale qui mène la grève depuis le 6 juin. Le calme avant une nouvelle tempête ? «Il y aura des actions à la rentrée», assure-t-elle.
Les grévistes, largement majoritaire au sein de la quarantaine de soignants que comptent les urgences, dénoncent une situation de «sous-effectif» et réclament notamment la création d’un poste d’infirmier à plein temps.
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