Canicule/réchauffement climatique : Le PCF demande la gratuité des transports publics

L’été va être meurtrier et il va l’être principalement pour les plus vulnérables. Ce sont en effet en premier lieu les plus fragiles qui vont être exposés aux conséquences des fortes chaleurs et du réchauffement climatique.

 

L’été va être meurtrier et il va l’être principalement pour les plus vulnérables. Ce sont en effet en premier lieu les plus fragiles qui vont être exposés aux conséquences des fortes chaleurs et du réchauffement climatique.

Face à l’urgence climatique, les mesures annoncées par le gouvernement sont clairement insuffisantes et des actions fortes s’imposent. Il nous faut atteindre des objectifs chiffrés de réduction de gaz à effet de serre. Pour cela, le PCF propose une mesure simple, efficace et immédiate : la gratuité des transports en commun.

Le PCF fait par ailleurs plusieurs propositions pour lutter contre le réchauffement climatique et l’inaction du gouvernement :

– Péages gratuits et TVA à 0% pour le fret ferroviaire,

– Multiplication par 10 du budget de l’ANAH pour un vrai service public de rénovation énergétique des logements,

– Bonus-malus sur les achats de voitures neuves en fonction du poids,

– Moratoire sur la fermeture des petites lignes ferroviaires, plan d’investissement pour les transports publics,

– Multiplication par 10 du budget vélo de l’Etat,

– Dotation aux collectivités de 3 milliards par an pour la rénovation énergétique des bâtiments publics,

– Plan d’investissement pour la création d’espaces logistiques urbains.

Des  circuits courts aux projets alimentaires territoriaux In la Revue « Cause Commune »

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Comment le néolibéralisme met la main sur un modèle conçu à l’origine pour s’attaquer au capitalisme et « ubérise » les petits producteurs.
par Pierre Ginet

Le néolibéralisme grave son action dans les sociétés, les économies et les territoires qu’il recompose. Face à une population plus lucide mais intellectuellement encore trop peu armée, les élites néolibérales poursuivent leur pillage et proposent avec cynisme de réparer le monde et de l’améliorer !
L’exemple des projets alimentaires territoriaux et de leur déploiement, illustre ce processus cynique et implacable.

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Les circuits courts en réaction au modèle capitaliste
Dans un contexte de crise agroenvironnementale, puis face au modèle agroindustriel dominant, aux effets sociétaux, environnementaux et sanitaires catastrophiques, émerge dans les années 1960, la notion de circuit court, avec les teikei (partenariats) japonais, puis leurs variantes, association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) et Ruches en France, Groupes d’achats solidaires de l’agriculture paysanne (GASAP) en Belgique, etc. Elle correspond à la structuration de bas en haut (bottom up) de systèmes de production et de distribution d’aliments dans des espaces restreints, orchestrée par des petits exploitants indépendants, au contact direct (ou quasi direct) des consommateurs. Un modèle d’organisation viable, vivable et équitable qui présente de nombreux atouts : sécurité alimentaire, réduction de l’empreinte territoriale, recyclage des déchets organiques, restitution au producteur du bénéfice de la vente, réduction du budget alimentaire des ménages… Continuer la lecture de Des  circuits courts aux projets alimentaires territoriaux In la Revue « Cause Commune »

La carte du Monde diplomatique qui n’a pas plu à l’élite journalistique

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Le 5 décembre 2018, Le Monde diplomatique publiait une réactualisation de la carte « À Paris, les lieux de pouvoir », initialement parue dans le numéro « Où se cachent les pouvoirs ? » du bimestriel Manière de voir. De quoi méditer sur la ghettoïsation de l’ouest parisien, ce territoire perdu de la République où se côtoient les sièges des hauts lieux de la finance et de l’entreprise, ceux de certains grands média et des institutions nationales, les hôtels les plus prestigieux et les clubs privés, ou encore, les sièges de quelques partis politiques. Le petit plus de cette nouvelle publication ? Y figurent les tracés des parcours traditionnels des manifestations parisiennes, mis en comparaison avec les lieux où se sont rassemblés les gilets jaunes les 24 novembre et 1er décembre. Cette carte très significative, et dont les données sont publiques, aurait pu nourrir les réflexions que certaines rédactions ont eues – à juste titre – dès le début des manifestations à Paris : « En quoi les mobilisations des gilets jaunes sortent-elles des sentiers battus ? » Continuer la lecture de La carte du Monde diplomatique qui n’a pas plu à l’élite journalistique

Municipales 2020: dérapage n°1…

Les élections municipales à venir aiguisent bien des appétits et à défaut de proposer des projets concrets, certains, que nous ne nommerons que peu, poursuivent des combats d’arrières gardes bien loin des réalités de nos concitoyens.

Ainsi, il y a 15 jours, pour surfer sur le succès relatif des élections européennes, le Sieur Lopez se fendait d’un courrier au nom du collectif « Retrouvons Moissac ». Outre que ce collectif a un emblème frappé de fleurs de lys (peut-être lui expliquer que la monarchie a été abolie!), il est bon de rappeler qu’il est issu de la récupération par le RHaine du mouvement des gilets jaunes à Moissac.

Ce faisant, le contenu de ce courrier mettait en opposition les subventions municipales pour des associations qui œuvrent au quotidien pour soulager la misère sociale de nos concitoyens-nes de passage ou ancrés sur notre territoire dans une rhétorique convenue ou l’étranger, les délinquants, les migrants sont associés sans discernements avec les chasseurs de l’ACCA de Moissac.

Outre le fait que le procédé est détestable, il serait dommageable que les chasseurs avec leur ACCA ne protestent pas d’être ainsi instrumentalisé par un personnage dont la culture est proche du néant.

Et ce n’est pas dans les cercles habituels que fréquente votre serviteur que j’ai découvert cette missive mais sur le compte Facebook de …  (Voir copie ecran) .

Le contenu du courrier est douteux et même si sa diffusion est restreinte, le procédé n’en reste pas moins suspicieux eu égard aux batailles idéologiques en cours.

Gageons que le post sera retiré, du moins espérons le! le mettre en ligne n’est déjà pas anodin, le laisser… n’en parlons pas!

En attendant, il est indispensable que nous retroussions nos manches collectivement tant à Castelsarrasin qu’à Moissac pour que les velléités antidémocratiques et passéistes de M. Lopez et ses amis restent lettres mortes. Il en va de notre fierté et de l’espérance d’un monde meilleur, un monde de l’Humain d’Abord…

Service national universel: pour un droit familial à l’objection de conscience in Slate.fr

Des jeunes portant l'uniforme officiel du Service national universel le 18 avril 2019 au ministère de l'Éducation nationale. | François Guillot / AFP

Gabriel Attal l’a dit, il n’y aura pas d’exception. Le Service national universel (SNU) sera obligatoire et on ne pourra pas se faire exempter.

C’était déjà en soi, à la veille du jour de lancement du SNU, une information de taille. Pour les personnes qui se souviennent du service militaire, on pouvait se faire réformer pour raisons de santé (le fameux P3 et P4) ou parce qu’on avait des idées à défendre –on pouvait devenir objecteur de conscience et donner de son temps autrement, en faisant un service civil par exemple.

À voir la tournure que prend le SNU, cela devrait être prévu. Nombre de citoyen·nes ont été interloqué·es par les images qui ont circulé le 17 juin et ont fait part de leur indignation sur le réseau social dont c’est l’une des principales fonctions, Twitter. Continuer la lecture de Service national universel: pour un droit familial à l’objection de conscience in Slate.fr

Résolution du Conseil national – La construction de grandes batailles

Le Conseil national, dans sa résolution finale, a listé une série de grandes batailles où les communistes seront mobilisés afin d’arracher des victoires, reconstruire un rapport de forces plus favorable. Extraits.

L’actualité des prochains mois va être rythmée par la contre-réforme des retraites et par celle, concomitante, de l’assurance-chômage. Dans le prolongement de notre projet de sécurisation de tous les moments de la vie, nous entendons l’aborder en défendant l’objectif d’une Sécurité sociale du XXIe siècle, d’une autre réforme du système de retraites, solidaire et juste, avec une nouvelle innovation sociale et démocratique comme nous avons été capables de la porter à la Libération. Cela fera l’objet d’un plan d’action qui sera précisé à la rentrée.

La mise en échec du projet de privatisation d’Aéroports de Paris est l’autre enjeu majeur du moment, qui soulève la question de tous les biens communs. Elle peut être gagnée, si le rassemblement s’élargit encore, autour de l’exigence d’un référendum. Nos groupes parlementaires en ont été à l’initiative, ce qui se traduira par un premier meeting national, le 19 juin, à Saint-Denis. Continuer la lecture de Résolution du Conseil national – La construction de grandes batailles

Montauban : des épreuves du bac sous tension au lycée Bourdelle in DDM

Contôles renforcés ce matin à l'entrée du lycée Bourdelle de Montauban. Face aux risques de perturbations d'enseignant en grève contre la réforme du bac, d'importants moyens avaient été mis en place par la direction du lycée.
Contôles renforcés ce matin à l’entrée du lycée Bourdelle de Montauban. Face aux risques de perturbations d’enseignant en grève contre la réforme du bac, d’importants moyens avaient été mis en place par la direction du lycée. DDM, Manuel Massip

Avec un taux de grévistes chez les professeurs compris entre 36 et 43 %, le lycée Bourdelle a dû s’appuyer sur des fonctionnaires de réserve pour permettre le bon déroulement des épreuves du bac. L’entrée dans le lycée s’est faite sans problème pour les élèves. D’importants moyens de contrôle aux accès avaient été mis en place.

L’image se voulait forte et elle l’a été. Le plus gros lycée de la région n’a pas vacillé ce matin dans l’organisation des premières épreuves du bac 2019. La philosophie pour les séries générales et technologiques tout comme les épreuves de français-histoire qui ont ouvert le bac professionnel ont bien eu lieu. Il faut dire que face aux craintes de blocage des épreuves, le proviseur du lycée Bourdelle Philippe Donatien avait sorti l’artillerie lourde. Dès les grilles du lycée, des agents de sécurité ont contrôlé individuellement les sacs des 700 candidats.

Deux agents de l’équipe mobile de sécurité du rectorat effectuaient un contrôle des convocations. Quelques mètres plus loin, nouvelles vérifications des convocations et identité des candidats à une seconde grille. À l’extérieur, la police nationale était présente pour veiller à la libre circulation des élèves et personnels. « J’ai pris mes dispositions pour que tout se passe bien et que tous les candidats puissent venir composer pour ces épreuves du bac. On m’annonçait le pire avec notamment des points de blocage à l’entrée de l’établissement. Heureusement, il n’en a rien été, se satisfait le proviseur. Nous avons pratiquement doublé le nombre de personnes mobilisées pour la surveillance des épreuves au cas où des personnels se déclarent en grève au dernier moment. Tous les services de l’État sont le pont afin de permettre aux élèves de passer leur bac le plus sereinement possible. »

43% de grévistes au lycée général et technologique

Appelé en renfort, un inspecteur pédagogique régional (IPR) reconnaissait « que si le bac se déroulait bien au lycée Bourdelle, ce serait un bon signal envoyé à tous les autres centres d’examen de la région. » Dans les couloirs, on croisait également des principaux de collège tout comme des assistants d’éducation et des assistants de vie scolaire « mobilisables » pour la surveillance des épreuves.

Direction et syndicats ont annoncé ce matin 43 % de grévistes au lycée général et technologique. Il y en avait 36 % au lycée professionnel. Des mouvements qui n’ont occasionné aucune gêne pour les candidats du bac.

Des enseignants en colère délogés du centre de correction de Montauban par la police in DDM

Les manifestants du lycée agricole Capou avant d'être délogés par la police.

Les manifestants du lycée agricole Capou avant d’être délogés par la police. DDM

l’essentiel Le centre de correction du lycée agricole Capou de Montauban (Tarn-et-Garnne) a été la cible d’un mouvement social, ce lundi, jour de début des épreuves du Bac. La police est intervenue et a fait usage de lacrymogène.

Une trentaine d’enseignants, qui avaient pénétré dans le centre de correction du lycée agricole Capou, à Montauban (Tarn-et-Garonne), ont été délogés par les policiers montalbanais en cette fin d’après-midi.

Ces derniers ont été réquisitionnées par le proviseur et la direction régionale de l’Agriculture et de la forêt (DRAF). Les policiers ont prié chaque occupant de quitter le sit-in, avant de les déloger un par un puis de faire usage, à une seule reprise, selon le commandant Allegri, d’une lacrymogène. Il n’y a eu ni blessé ni interpellation. « Nous sommes très choqués par de telles méthodes. Nous avons été gazés alors que nous quittions la salle, explique Olivier Gautié, co-secrétaire général régional du SNETAP-FSU. Il n’y avait aucune raison de faire usage d’une telle arme. »

Depuis ce matin, à l’appel de plusieurs syndicats, des enseignants avaient décidé de « cibler » ce centre appelant « l’ensemble des personnels de l’enseignement agricole à ne pas répondre aux convocations des examens, en l’absence de propositions de sortie de crise ».  Les manifestants réclament notamment l’abandon de la modification des seuils de dédoublements des classes, le maintien des moyens et l’arrêt des suppressions d’emplois ».

Grève du bac : La communication est-elle la meilleure des politiques ?

Un quart des enseignant·e·s qui étaient appelé·e·s à surveiller des épreuves du baccalauréat ce jour était en grève. Si toutes les épreuves ont finalement pu se dérouler, les conditions dans lesquelles elles ont été surveillées démontrent que la mobilisation a sérieusement ébranlé l’organisation pourtant rodée du ministère.

La mobilisation des enseignant·e·s en ce premier jour des épreuves écrites du baccalauréat est, quoi qu’en dise Jean-Michel Blanquer, une réussite. Les grévistes étaient en réalité cinq fois plus nombreux qu’annoncés ce matin par le ministre sur France Inter. Nous dénonçons cette tentative de travestir une fois de plus les chiffres en prenant en compte l’ensemble des professeur·e·s, y compris celles et ceux qui n’étaient pas convoqués. Cette communication grossière est d’autant plus ridicule qu’à 7h50, personne ne pouvait sérieusement croire que le ministère avait déjà recensé les grévistes alors même que, sur le terrain, les directions de centres d’examens s’organisaient comme elles pouvaient pour pallier l’absence des grévistes.

Ainsi, dans beaucoup d’établissements, on ne comptait qu’un seul surveillant par salle au lieu de deux. De même, nombreux sont les personnels administratifs, de vie scolaire et les BIATS qui ont été contraints de surveiller des épreuves, abandonnant leur propre travail. Dans certains lycées, ce sont même des inspecteurs ou encore des parents qui ont été appelés en renfort.

Fidèle à sa dérive autoritaire, Jean-Michel Blanquer n’a donc pas hésité à utiliser tous les moyens possibles pour briser la grève des enseignant·e·s, alors même que ce droit est garanti par la constitution. Dans plusieurs académies, les enseignant·e·s, réunis en assemblée générale, ont décidé de reconduire le mouvement à partir de demain et le poursuivre sous forme d’une grève des corrections. Nous continuerons de nous battre avec l’ensemble des personnels mobilisés.

Sociologie du vote. La France populaire et jeune aux électeurs absents

Infographie : Bruno Hédouin

Infographie : Bruno Hédouin

Les couches populaires et les jeunes se sont plus massivement abstenus que la moyenne. La gauche, bien qu’émiettée, n’a pas déserté leur univers politique.

Dimanche soir, le sursaut participatif a sans doute constitué le seul point ayant fait consensus entre observateurs et responsables politiques. Mais le chiffre global de 50 % de votants masque des différences, en fonction de l’âge et de la classe sociale, plus marquées que jamais. Ainsi, moins d’un tiers des 18-35 ans ont glissé un bulletin dans l’urne, contre plus des deux tiers des électeurs âgés de plus de 65 ans. Le taux de participation s’établit à 41 % pour les classes populaires, 55 % pour les classes moyennes supérieures et 69 % pour les retraités. Lors de l’élection présidentielle de 2017, le différentiel ne dépassait pas 15 % entre les plus « civiques » et les plus abstentionnistes (68 % de participation pour les 18-24 ans, 83 % pour les plus de 65 ans). Dimanche, il a atteint une dimension abyssale : 37 % (Elabe). Selon Harris Interactive, les trois principales raisons invoquées pour expliquer l’abstention sont le manque d’intérêt (28 %), d’utilité (27 %) ou l’expression d’un mécontentement (21 %).

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