Remaniement: Un pouvoir macroniste rabougri

Sibeth Ndiaye, nouvelle porte-parole du gouvernement et Amélie de Montchalin, secrétariat d’État aux Affaires européennes. Ludovic Marin/Pool via Reuters

Sibeth Ndiaye, nouvelle porte-parole du gouvernement et Amélie de Montchalin, secrétariat d’État aux Affaires européennes. Ludovic Marin/Pool via Reuters

 

En nommant une députée LaREM issue de la droite et deux de ses conseillers à l’Élysée, le président confirme son isolement et le rétrécissement politique de sa majorité.

Le signal est terrible. Alors qu’Emmanuel Macron peine à faire atterrir le grand débat, le casting du remaniement laisse peu de doute sur l’isolement politique du chef de l’État, qui cherche à resserrer les rangs autour de lui. Ce sont ainsi deux conseillers de l’Élysée, Sibeth Ndiaye, 39 ans, actuelle conseillère presse et communication du chef de l’État, et son conseiller économique de 37 ans, Cédric O, qui ont pris hier leurs fonctions de secrétaires d’État, la première comme porte-parole du gouvernement, le second au Numérique. Tous deux font partie du club des orphelins de DSK, qui après la chute du patron du FMI, ont participé dès fin 2015 à la création du phénomène Macron, bien avant que celui-ci n’affiche publiquement ses ambitions présidentielles.

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Une agression que nous condamnons (PCF Castelsarrasin)

 

Au même titre que nous condamnons avec la plus grande fermeté les actes antisémites qui se sont multipliés depuis quelques semaines partout en France, nous condamnons l’agression ignominieuse contre la mosquée de Castelsarrasin.

Au-delà des faits consistant à souiller la porte d’entrée, c’est toute la communauté musulmane de notre ville qui est visée. Cela n’est pas acceptable et nous assurons aujourd’hui les castelsarrasinois-ses de confession musulmane de notre entière solidarité.

Les lieux de cultes se doivent d’être respectés et les différents appels à la stigmatisation de telles ou telles communautés doivent être sanctionnés par la loi. Les sites, les groupes, partis et réseaux qui appellent à la haine de l’autre n’ont pas leur place dans notre république.

Les communistes de Castelsarrasin/Moissac/pays de Serres n’auront de cesse de combattre le racisme sous toutes ses formes.

 

Maximilien Reynès-Dupleix

Cantons de Castelsarrasin/Moissac/Valence et Pays de Serres

https://moissacaucoeur.fr

 

 

 

 

Gilets jaunes et gilets rouges, tous ensemble

Au moment du pique-nique dans le square du collège.

Pour le vingtième épisode de la mobilisation nationale des Gilets jaunes, les manifestants avaient reçu le soutien d’une délégation de la CGT locale, ce samedi 30 mars à Caussade.

L’action avait débuté vers 11 h 30 dans le square situé devant le collège Pierre-Darasse, où gilets jaunes et gilets rouges s’étaient retrouvés à une quarantaine pour partager un moment de convivialité avec un pique-nique organisé autour du barbecue. Rendez-vous était ensuite donné à 14 heures devant le centre de secours des pompiers afin d’organiser la marche citoyenne. Comme d’habitude au départ de chacune des manifestations organisées à Caussade, chaque participant avait reçu un bouchon en plastique qu’il devait remettre aux responsables de la marche, afin d’effectuer un comptage le plus précis possible, ces bouchons étant ensuite remis à l’association Les bouchons d’amour qui aide les personnes handicapées par la fourniture de fauteuils roulants.

Ainsi, au départ de la place du centre de secours des sapeurs-pompiers, ils étaient quatre-vingt-dix à entamer la marche vers le centre-ville avant de se retrouver près de cent trente devant la mairie. Le défilé s’est ensuite poursuivi dans le calme, avec les slogans scandés pour les revendications propres au mouvement qui réclame toujours plus de justice sociale au travers de mesures telles que la hausse du pouvoir d’achat, la baisse de certaines taxes, le référendum d’initiative citoyenne, le retour de l’ISF, etc. Après un deuxième tour de ville, la manifestation encadrée par les forces de gendarmerie, s’est disloquée vers 15 h 30 devant la mairie, sans incident.

Santé. Quand la pollution fait tousser les enfants

Cette étude est « un électrochoc », pour Isabelle Rocca, présidente de la fédération des parents d’élèves FCPE de Paris. Photo : Fred Dufour/AFP

Cette étude est «un électrochoc», pour Isabelle Rocca, présidente de la fédération des parents d’élèves FCPE de Paris. Photo : Fred Dufour/AFP

En Île-de-France et à Marseille, de nombreux établissements scolaires sont exposés à une forte pollution au dioxyde de carbone, dénoncent Greenpeace et l’association Respire.

La pollution de l’air met en danger des milliers d’enfants : tel est le constat fait par Greenpeace à Marseille et l’association Respire en Île-de-France. En analysant les données des organismes de surveillance de l’air, les deux organisations ont pu établir, pour la première fois, une carte détaillée des niveaux d’exposition des établissements scolaires (des crèches aux lycées) aux principaux polluants de l’air. À Marseille et dans les communes périphériques, plus de la moitié des écoles et crèches se situent ainsi dans des zones où les concentrations de dioxyde d’azote (NO 2), essentiellement produites par les transports, dépassent les normes. En région parisienne, ce sont 682 établissements sur 12 520 qui sont exposés. La grande majorité (548) se trouve dans Paris intra-muros, 125 en petite couronne et 9 en grande couronne.

« Notre étude montre que les enfants sont exposés à cette pollution à proximité même des écoles, ces lieux symboliques de la République. C’est particulièrement révoltant », a réagi Olivier Blond, président de Respire. De fait, face à la pollution atmosphérique, les enfants en bas âge sont plus vulnérables que les adultes, leurs poumons, leur cerveau et leur système immunitaire n’étant pas encore complètement formés. « Asthme, toux, troubles du développement mental, risques de maladies cardio-vasculaires à long terme : l’exposition quotidienne des enfants à la pollution de l’air a des conséquences dramatiques. C’est alarmant, d’autant plus que le respect des normes ne garantit pas aujourd’hui l’absence de risques pour la santé », estime Sarah Fayolle, chargée de campagne pollution de l’air et transports à Greenpeace France. Cette étude est « un électrochoc », selon Isabelle Rocca, présidente de la fédération des parents d’élèves FCPE de Paris.

En Île-de-France, si la qualité de l’air est encore largement insatisfaisante, cette carte montre néanmoins que « la situation s’améliore », relève l’association respire : « Entre 2012 et 2017, la proportion d’établissements dépassant les seuils légaux de pollution au dioxyde d’azote a été divisée par plus de deux à Paris, passant de 66 % à 26 %. En petite couronne, ce chiffre est passé de 8,4 % à 3,6 %.

« On peut obtenir des évolutions rapidement, à condition de prendre les mesures qui s’imposent, assène Olivier Blond. Il existe une multitude de solutions comme la mise en place des zones à faibles émissions ambitieuses qui, nous le savons, améliorent la qualité de l’air. » Pour Respire et ses partenaires – la FCPE, WWF France et le Réseau Action Climat – cela passe aussi par des mesures locales à proximité immédiate des établissements : restriction de la circulation automobile autour des établissements scolaires, mise en place des méthodes douces de dépose des enfants, modernisation des bus… Les organisations appellent aussi l’État à se caler sur les recommandations de l’OMS, plus strictes que les seuils légaux français, fondés sur les normes européennes. Sans oublier « le réajustement de la prime de conversion, qui continue dans sa version actuelle à financer des véhicules diesel-essence neufs », estime Pierre Cannet, du WWF France.

Alors que la France est poursuivie par la Cour européenne de justice pour non-respect des normes sur la qualité de l’air, « il y a vraiment urgence à modifier nos comportements pour protéger la santé de nos enfants », conclut Isabelle Rocca, de la FCPE Paris.

Alexandra Chaignon

Mobilisé·es les 30 mars et 4 avril !

Les personne

ls des écoles ont pu montrer le 19 mars dernier leur opposition au projet de loi pour « l’école de la confiance » qui attend dorénavant son passage au Sénat. Une colère qui pourra à nouveau s’exprimer les samedi 30 mars et le 4 avril dans la rue en associant plus largement les familles.

 

Ce sont près d’un ou une enseignante sur deux qui ont cessé le travail le 19 mars dernier et leur présence a été particulièrement remarquée dans la couverture médiatique de cette journée. Les cortèges et les assemblées générales souvent inédites qui se sont tenues dans de nombreux départements ont montré que la profession était déterminée à ne pas laisser un ministre détricoter l’école et son fonctionnement.

Les raisons de la colère

Les raisons de se mobiliser contre la loi Blanquer ne manquent pas. Son premier article ouvre le bal symboliquement par une tentative d’intimidation au sujet de la liberté d’expression des enseignants et des enseignantes alors que celle-ci est déjà bien encadrée par la loi de 1983 sur la Fonction publique. Les conséquences de l’article 3 imposant aux communes le financement des écoles maternelles privées sous contrat fait également grincer des dents et cerise sur le gâteau l’article 6 vient, au détour d’un amendement téléguidé par le cabinet du ministre, créer les établissements publics des savoirs fondamentaux. Ces derniers visent à créer des structures mixtes écoles-collèges supervisées par le chef d’établissement et auquel pourrait être adjoint un personnel de direction issu du 1er degré. Pour permettre de bien comprendre les enjeux de ce projet de loi, Fenêtres sur cours, le journal du SNUipp-FSU y consacre son dernier dossier.

La confiance par la menace

Dans le même temps, alors que de nombreux enseignantes et enseignants ont montré leur désapprobation aux protocoles d’évaluations CP et CE1 du ministre des neurosciences, un courrier envoyé par la DGRH aux recteurs et Dasen vient indiquer qu’il y a lieu de considérer en « faute professionnelles » les personnels qui refuseraient de faire passer ces tests ou remonter les résultats. Une belle marque de confiance pour les enseignants et les enseignantes qui au quotidien accompagnent leurs élèves dans les apprentissages par des évaluations et une pédagogie ajustée à leurs besoins. Si « la confiance » rabâchée par le ministre en devenait suspecte, il est clair qu’aujourd’hui c’est plutôt la défiance qui s’inscrit dans les faits.
L’ensemble des organisations syndicales ont marqué leur désapprobation auprès du cabinet du ministre et une délégation SNUipp et FSU a été reçue par le DGRH du ministère. 

Toutes et tous mobilisés le 30 mars prochain et le 4 avril

Aussi, il sera nécessaire que les personnels des écoles mais également les familles se saisissent des actions prévues le 30 mars prochain partout en France pour peser dans le débat parlementaire qui se poursuit au Sénat. Une action unitaire à laquelle appellent la plupart des organisations syndicales.
Enfin le 4 avril une  journée nationale de grève et mobilisations à l’appel de nombreuses organisations syndicales permettra à nouveau de s’opposer au projet de Loi Blanquer et de réclamer un autre projet pour l’école.

 

1er avril 2019. Réunion publique sur les élections Européennes

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La fédération Tarn et Garonne du Parti Communiste Français vous invite lundi 1er avril à 18h30 à la Maison du Peuple pour une réunion publique sur les élections européennes qui se tiendront le 26 mai prochain.

Marie-Pierre Vieu, députée Européenne sortante, et Stanislas Baugé, chauffeur routier, tous deux candidats sur la liste communiste menée par Ian Brossat, seront présents pour présenter et débattre des grands enjeux de ces élections.

Rendez Vous le 1er avril 2019

18h30

Maison du Peuple à Montauban

*Vous pouvez vous inscrire à l’événement sur Facebook ici.

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Marie-Pierre Vieu

Éditrice, mobilisée sur les sujets de culture et engagée dans sa ville de Tarbes, Marie-Pierre Vieu est également députée européenne.

Retrouvez son site internet

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Stanislas Baugé

Chauffeur routier à La Rochelle (17), Stanislas Baugé s’est mobilisé avec ses collègues devant le Parlement européen pour défendre les conditions de travail des routiers et éviter le dumping social et le travail détaché.

Ruralité « La commune est à vous ! »

Mercredi, 27 Mars, 2019

Plusieurs dizaines de maires ruraux ont signé une tribune pour appeler les Français à s’impliquer dans la vie politique de leur commune, à un an des élections municipales.

« Plus que jamais, il faut oxygéner la démocratie locale. » Ces mots, ce sont ceux de Vanik Berberian. Le président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF) a signé, avec plusieurs dizaines d’autres maires, une tribune publiée lundi sur Europe 1.

À un an des élections municipales, l’enjeu est double pour ces édiles. Il s’agit d’abord de mobiliser les citoyens pour qu’ils s’impliquent dans la vie politique de leur commune, mais aussi de lutter contre l’hypercentralisation au profit des grandes villes et au détriment des plus petites communes. « Sur ces trente dernières années, on a assisté à une véritable dégradation de la fonction d’élu, déplore Vanik Berberian. On se retrouve petit à petit dépossédés de notre capacité à agir localement, parce que tout est fait au profit des grands pôles urbains. Il faut rappeler l’évidence : l’échelon local est indispensable pour que la démocratie respire. »

Cédric Szabo, directeur de l’AMRF, explique de son côté que cette tribune, détachée de tout parti politique, a pour vocation de « renverser la table ». Alors que les gilets jaunes réclament depuis bientôt vingt semaines le droit de prendre largement part au débat politique français, les maires abondent en ce sens. « Mobilisons-nous, tous, pour reprendre le pays à la base, clame Cédric Szabo. On voit se dessiner une alliance au niveau local en France, faite d’associations, de citoyens et d’élus. L’important, c’est de la fédérer, pour rappeler que les acteurs locaux existent et doivent être mis en avant, avec l’ensemble des citoyens. »

Dans le cadre de cette initiative, un site, accessible gratuitement à tous, a d’ailleurs vu le jour. Sur cette plateforme, les citoyens peuvent proposer un projet collaboratif pour leur commune, auquel pourront ensuite participer d’autres habitants. « Plutôt que de laisser prospérer un discours qui dirait que le local est mort, reprenons le débat en main, proposons des idées, et imaginons ensemble un meilleur avenir pour nos communes », insiste Cédric Szabo.

​​​​​​​Martin Gausseran

(1) www.descommunesetdescitoyens.fr

Education. Un suicide révélateur du mal-être des enseignants

Détail de la bande dessinée réalisée par Remedium contant l’histoire, et qui circule depuis quelques jours sur Facebook. Remedium

Détail de la bande dessinée réalisée par Remedium contant l’histoire, et qui circule depuis quelques jours sur Facebook. Remedium

Accusé à tort d’avoir brutalisé un élève, un enseignant d’Eaubonne (Val-d’Oise) s’est donné la mort le 15 mars. Un drame qui accuse et révèle le malaise de toute une profession.

Un homme est mort. Un professeur des écoles de 57 ans, proche de la retraite après une carrière que ses collègues saluent comme « exemplaire ». Il s’appelait Jean Willot et exerçait à l’école primaire Flammarion, à Eaubonne, dans le Val-d’Oise. Il s’est suicidé le 15 mars, après avoir appris qu’il faisait l’objet d’une plainte pour « violence aggravée sur mineur » de la part d’une mère d’élève. « Cela n’aurait jamais dû arriver, et il ne faut pas que cela se reproduise », commente Rosario Elia, du Snuipp-FSU (premier syndicat du primaire) du Val-d’Oise.

Le syndicaliste est au diapason de l’émotion et de la colère que suscite ce drame au sein de la communauté éducative. Comme de coutume aujourd’hui, c’est sur les réseaux sociaux qu’elles s’expriment le plus librement. C’est de là aussi que sont partis des appels à une minute de silence en hommage à l’enseignant décédé. Elle a été observée dans de nombreux établissements – y compris du secondaire – hier matin. Une bande dessinée réalisée par Remedium et contant l’histoir circule depuis quelques jours sur Facebook (voir illustration). Et une marche blanche doit se dérouler à Eaubonne, dimanche prochain à 14 heures.

À la base, un incident banal : mardi 12 mars pendant une récréation, Jean Willot aurait réprimandé un élève de CP particulièrement agité puis, celui-ci persistant, l’enseignant l’aurait saisi par le bras. Le lendemain, la mère de l’élève porte plainte, sans même avoir cherché à rencontrer l’enseignant. La directrice de l’école en est informée l’après-midi, et elle l’apprend à son collègue le jeudi matin. Un rendez-vous – et non une « convocation », précise Hervé Cosnard, Dasen (directeur académique des services de l’éducation nationale) du Val-d’Oise – est pris pour le lendemain, vendredi, avec l’inspecteur de circonscription d’Eaubonne. Jean Willot ne s’y rendra jamais : le jour même, il est retrouvé pendu en forêt de Montmorency.

« Toutes mes pensées vont à M. Jean Willot, à sa famille, à ses collègues et à toute l’équipe de l’école Flammarion » : il aura fallu attendre dix jours après les faits pour que, lundi 25 mars, le ministre Blanquer se fende enfin d’une réaction, sur Twitter. De quoi expliquer la tonalité défensive d’Hervé Cosnard. Alors que des témoignages rapportent que, dès 7h30 le lundi 18, une trentaine de personnes (inspection, élus…) étaient présentes à l’école Flammarion avec pour principal objectif de persuader les enseignants de faire cours, le Dasen conteste… le chiffre, mais ne peut pas nier que ce débarquement en force a été mal vécu par l’équipe. Pour lui cependant, « il n’y a pas eu de choses imposées. On a dit aux enseignants qu’ils étaient libres de reprendre leurs élèves ou pas, ceux qui ne le souhaitaient ou ne le pouvaient pas ont été remplacés. Et il n’y a eu aucune volonté de brider leur expression ».

Hier après-midi, Jean-Michel Blanquer a fini par annoncer qu’il diligentait une enquête de l’inspection générale de l’éducation nationale. Par ailleurs, à la demande des syndicats, le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) du Val-d’Oise mènera sa propre enquête afin, explique Rosario Elia, « de connaître les causes » qui ont mené au drame. « Nous demandons aussi que soit mis en place un protocole d’accompagnement des collègues », précise-t-il. Pour lui, « certains parents sont devenus plus… pointilleux. On perçoit peut-être plus qu’ailleurs, à l’école, une colère sociale qui ne vise pas que l’école ».

Secrétaire national du syndicat des inspecteurs (SNPI-FSU), Paul Devin confirme : « L’école a de plus en plus de difficultés à remplir sa mission auprès des enfants, alors que les familles surinvestissent la réussite scolaire comme clé de l’accès à l’emploi. L a tension est devenue structurelle. Directeurs et inspecteurs sont surchargés de tâches qui les éloignent du terrain » et ne leur permettent plus de jouer leur rôle de médiateurs. La dégradation générale des conditions d’exercice du métier d’enseignant a entamé « cette  confiance des familles envers l’école  qui permettait de résoudre bien des conflits ». AÀ l’heure où « l’école de la confiance » tient lieu de slogan et de principe directeur, le constat fait mal.

Olivier Chartrain

La BD complète sur https://www.facebook.com/remedium.timoris/media_set?set=a.1927315354043898&type=3

Bilan des élus européens Front de gauche / PCF

De l’utilité des élus Front de gauche / PCF au Parlement européen

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« L’expérience montre à cet égard que, même minoritaires, des parlementaires déterminés à prendre appui sur des mobilisations populaires suffisantes, peuvent remporter des victoires spectaculaires », Francis Wurtz, député européen honoraire.

Citons quelques succès emblématiques comme la mise en échec du projet de la Commission de casser le statut des dockers (2003 et 2006) ou le rejet du projet de directive visant à légaliser en Europe la pratique américaine des «brevets logiciels» réclamés par les lobbys des multinationales (2005).

Quant à directive sur laquelle se fonde le gouvernement Macron-Philippe pour justifier la « réforme» de la SNCF, elle avait failli – à 24 voix près sur 704 votants ! – être bloquée en décembre 2016 …

Comme quoi les premiers perdants d’une sous-estimation de l’utilité de députés franchement de gauche au Parlement européen, ce sont les travailleurs et les citoyens en général.

Bilan des élus de combat au Parlement européen: Patrick Le Hyaric, Marie-Christine Vergiat et Marie-Pierre Vieu.

Indignations après les graves blessures d’une militante d’Attac à Nice

People lay on the ground as riot police try to disperse the crowd as French "yellow vests" stage their 19th round of protests in Nice, France, March 23, 2019. REUTERS/Eric Gaillard

People lay on the ground as riot police try to disperse the crowd as French « yellow vests » stage their 19th round of protests in Nice, France, March 23, 2019. REUTERS/Eric Gaillard

Une enquête a fini par être ouverte à Nice sur les circonstances dans lesquelles une militante d’Attac, septuagénaire, a été grièvement blessée samedi lors d’une charge de la police en marge du cortège.

Au soir de l’acte XIX, le ministre de l’Intérieur a eu « une pensée particulière » pour un policier victime d’un malaise cardiaque à Paris et pour une « manifestante blessée à Nice ». Une pudeur coutumière chez Christophe Castaner, qui réfute toute idée de violence policière. La justice en revanche s’est saisie du cas de la militante associative, qui a fini à l’hôpital Pasteur après une charge de la police. Le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, a déclaré à l’AFP qu’il avait ouvert dès samedi après-midi « une enquête classique en recherche des causes des blessures ». « J’ai ordonné la saisie des images vidéo, par ailleurs d’excellente qualité, et fait des réquisitions auprès de l’hôpital Pasteur », et a aussi fait ausculter Geneviève Legay, 73 ans, samedi soir par un médecin légiste. La porte-parole d’Attac dans les Alpes-Maritimes, drapeau « Pace » à la main, dont la tête aurait heurté un potelet, « a été prise en charge par les pompiers avec une qualification d’urgence relative, et, à son arrivée à l’hôpital, s’est retrouvée avec une appréciation médicale montée d’un cran, qualifiée de pronostic réservé », a précisé le procureur. Des images vidéo tournées sur place et diffusées sur les réseaux sociaux montrent que les policiers ont empêché une intervention précoce de « street medics » présents à proximité.

La famille a décidé de porter plainte

Si une enquête a été ouverte, c’est aussi parce que l’incident s’est tenu « en dehors de la place, dans un mouvement confus des forces de l’ordre et des manifestants », et non à l’endroit où « l’ordre de dispersion avait été donné après les sommations réglementaires », avance le procureur. La famille va porter plainte pour « violences volontaires en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable », a par ailleurs indiqué l’avocat de la famille, Me Arié Alimi, qui défend déjà plusieurs manifestants blessés depuis ces dernières semaines. La plainte va également « viser le préfet en qualité de complice par ordres ».

Samedi, la manifestation pour l’acte XIX du mouvement social avait été interdite dans une grande partie de Nice, au prétexte de l’atterrissage le lendemain du président chinois, Xi Jinping. Une interdiction « illégitime » pour Attac, pour qui rien « ne peut justifier d’utiliser la force contre des citoyen·ne·s qui se rassemblent pacifiquement pour exprimer leurs opinions ». Pour la LDH, « la violence avec laquelle cette femme âgée a subi, à Nice, la charge des forces de l’ordre est une des conséquences des consignes délivrées par le ministre de l’Intérieur ».

Lionel Venturini