Luttes de classe(s) n°11 : mai 2018 – Vers la fin de l’école maternelle ?

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Sommaire

Édito : Maternelle : un paradis pavé de mauvaises intentions

Article filant : Vers la fin de l’école maternelle ? Coups de clairon, coups de menton et coups de bâton…

Encadré n°1 : d’autres vérités … chiffrées

Encadré n°2 : on n’attrape pas les ATSEM avec du miel

Encadré n°3 : nouvel âge ou acte de décès ?

Encadré n°4 : nos propositions

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Sébastien Jumel. La loi rate la marche des prix rémunérateurs pour les paysans

Propos recueillis par Olivier Morin
Photo : Thomas Samson/AFP

Photo : Thomas Samson/AFP

Alors que le vote sur la loi agriculture et alimentation devrait avoir lieu mercredi en première lecture à l’Assemblée nationale, le député communiste Sébastien Jumel livre son analyse.

Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, qualifie la loi agriculture et alimentation de « révolution ». Visiblement, les agriculteurs ne sont pas de cet avis… Continuer la lecture de Sébastien Jumel. La loi rate la marche des prix rémunérateurs pour les paysans

Pour la reconnaissance de la responsabilité de l’État français dans la mort de Maurice Audin

Dix-huit ans après l’Appel des douze contre la torture, l’Humanité a pris l’initiative d’une lettre ouverte au président de la République, signée par une cinquantaine de personnalités, pour que justice soit enfin rendue à Maurice Audin et les milliers d’Algériens « disparus » après avoir été torturés par l’armée française. Le 11 juin, Emmanuel Macron doit reconnaître ce crime d’État.

Le 11 juin 1957, pendant la bataille d’Alger, Maurice Audin, mathématicien communiste de 25 ans, était arrêté par les parachutistes du général Massu devant sa famille, avant d’être torturé. Le jeune assistant à la faculté d’Alger n’en est jamais revenu, et l’armée française a fait disparaître son corps.

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Asphyxie des lycées professionnels sur le dos des jeunes, des familles et des personnels

Le ministre de l’Éducation nationale vient d’annoncer les grands axes de sa réforme pour la voie professionnelle scolaire. Les mesures annoncées représentent de graves dangers pour l’avenir scolaire et professionnel des jeunes. La qualité des formations est menacée et les conditions d’études des élèves et de travail des enseignant·es seront inévitablement dégradées.
Le ministre se garde bien de préciser que sa prétendue revalorisation de voie professionnelle scolaire se fera avec moins de moyens : moins d’école pour les jeunes, moins de postes d’enseignant·es et un financement en berne des établissements. Si cette réforme est mise en œuvre, ce sont au moins 6000 postes qui seront supprimés et 120 heures en moyenne qui seront spoliées aux élèves, soit l’équivalent de 3 semaines et demi de formation par an. Pour le SNUEP-FSU cette réforme est une suite logique toujours plus brutale de la réforme de 2009, qui reste vivement dénoncée par la profession et toujours combattue par le SNUEP-FSU.

Une réforme qui se fait sur le dos des enseignant·es, des élèves et de leur famille

Les enseignements généraux subiront une baisse patente des horaires disciplinaires ce qui entravera les poursuites d’études des jeunes. L’instauration des secondes à « famille de métiers », qui pourront regrouper jusqu’à 6 Bacs Pros distincts, impliquera inéluctablement une déprofessionnalisation des formations : la spécialisation professionnelle à un métier sera réduite à 2 ans au lieu de 3 actuellement. Ce sera synonyme d’une perte avérée de savoirs et de savoir-faire pour les jeunes. C’est en contradiction totale avec les annonces médiatiques du ministre qui prétend avoir pour objectif d’améliorer l’insertion professionnelle des jeunes.

Quant aux supposés dispositifs de co-enseignement, de remédiation, ou d’aide à la réalisation de projets, ils ne seront financés qu’en confisquant du temps à l’ensemble des disciplines.
Les fameux « harvard du pro » ne sont qu’une vitrine de cette réforme dont personne n’est dupe. Sur les 78 campus des métiers seuls 4 répondent au cahier des charges et sont réellement incarnés – les autres ne sont qu’une mise en réseau d’établissements et n’ont de « campus » que le nom. Certains d’entre eux n’offrent aucune formation préparant à un CAP ou un Bac Pro et ne bénéficient donc pas aux 700 000 jeunes scolarisé·es dans la voie pro. Le « prestige » et « l’excellence » annoncés à grands coups médiatiques ne sont qu’une opération de communication pour tenter de masquer les graves dangers des autres mesures.

Pour les CAP, le dispositif de recrutement à effectif réduit vole en éclat. Les classes seront autant chargées que celles des baccalauréats. Pire, après le mixage des parcours et le mixage des publics, le ministre invente le mixage du temps d’enseignement. Certains jeunes passeront les épreuves après 1 an de formation, d’autres après 2 ans et certain·es après 3 ans. Mais toutes et tous seront dans les mêmes classes. Ce choix est pédagogiquement intenable et surtout révélateur du manque d’intérêt et de moyens dédiés à ces jeunes qui, pour beaucoup, relèvent de la grande difficulté scolaire ou du handicap.

Pour « vendre » sa réforme au PLP, le ministre emploi la même stratégie que lorsqu’il était le principal acteur de la réforme du bac pro 3 ans : il annonce la possibilité donnée aux PLP d’être affecté·es en BTS. Le SNUEP-FSU acte positivement cette annonce mais reste lucide. Très peu de PLP seront concernés et la grande majorité des collègues continuera à enseigner au niveau V et IV en voyant leurs conditions de travail se dégrader.

Le SNUEP-FSU dénonce l’ensemble de ce projet qui, ce n’est pas un hasard, est présenté au moment où la profession est fortement mobilisée par les examens. Ces mesures sont inacceptables et entraveront l’avenir scolaire et professionnel des jeunes. Elles laissent aussi apparaitre la volonté manifeste de s’attaquer au statut des PLP pour leur en demander toujours plus.

Le SNUEP-FSU informera massivement les personnels et s’engage à créer les conditions de mobilisation pour une autre réforme respectueuse de l’engagement au quotidien des PLP.

Oui massif des Irlandais au droit à l’avortement

Photo AFP.

Les Irlandais ont approuvé à une majorité écrasante la libéralisation de l’avortement lors d’un référendum historique.

Les électeurs irlandais se sont prononcés à 66,4% pour l’abrogation de l’interdiction constitutionnelle de l’avortement, 33,6% ayant voté non lors d’un scrutin où la participation a atteint 64,1%. « C’est une révolution tranquille », a réagi le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, selon qui les Irlandais étaient prêts au changement.
« Le peuple a dit que nous voulions une Constitution moderne pour un pays moderne, que nous faisons confiance aux femmes et que nous les respectons pour prendre les bonnes décisions concernant leur propre santé », a-t-il ajouté.
Ce vote est un nouveau séisme culturel dans la petite république de 4,7 millions d’habitants, trois ans après la légalisation, par référendum également, du mariage homosexuel. Dans la capitale irlandaise, la cour du château de Dublin a été envahie par des centaines de personnes qui ont accueilli les résultats avec des cris de joie et des larmes d’émotion. Fort de ce résultat, le gouvernement veut autoriser l’avortement pendant les 12 premières semaines de grossesse, et jusqu’à 24 semaines pour raisons de santé. Leo Varadkar, chef du parti Fine Gael, a annoncé que la nouvelle législation serait promulguée « avant la fin de cette année ». Son ministre de la Santé, Simon Harris, a précisé que l’exécutif se réunirait mardi pour discuter du projet de loi avec l’objectif de le présenter « à l’automne » au Parlement, où il devrait être adopté sans difficulté, les chefs des deux principaux partis d’opposition, Fianna Fail et Sinn Féin, soutenant la réforme.
« Nous avons définitivement rompu avec une histoire qui était vraiment très dure pour les femmes », s’est félicitée Ailbhe Smyth, 71 ans, de la campagne « Together for Yes ».
Quelque 3,5 millions d’électeurs étaient appelés à se prononcer vendredi à l’issue d’une campagne souvent âpre. La consultation posait précisément la question de l’abrogation du 8e amendement de la Constitution, qui en 1983 scellait dans le marbre le tabou de l’avortement en Irlande, l’interdisant au nom du droit à la vie de « l’enfant à naître (…) égal à celui de la mère ».
Après le décès de septicémie d’une femme enceinte, une réforme a été introduite en 2013 permettant une exception lorsque la vie de la mère est menacée. Mais l’IVG reste interdite dans tous les autres cas, contraignant des dizaines de milliers de femmes à aller avorter à l’étranger au cours des trente dernières années.

« Marée populaire » : des milliers de personnes dans la rue en Occitanie

Plus de 3000 personnes ont défilé dans les rues de Toulouse./ Photo DDM Gérald Camier
Plus de 4000 personnes ont défilé dans les rues de Toulouse./ Photo DDM Gérald Camier

Une soixantaine de syndicats, partis politiques, associations et mouvement citoyens appellent à marcher main dans la main, ce samedi, contre la politique menée par Emmanuel Macron.

Les principales forces politiques de gauche et anti-libérales sont présentes. La France Insoumise, bien sûr, mais aussi le NPA, le PCF, le mouvement de Benoît Hamon Génération.s., EELV ou encore les altermondialistes d’Attac mais pas le Parti socialiste. Les syndicats seront également de la partie, notamment la CGT.

4500 à 8000 personnes à Toulouse

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Pour la défense de la Poste et de son service public… In DDM

Social – Congrès CGT FAPT 82

Les organisateurs de ce congrès riche en débats./ Photos DDM.

Le congrès CGT des activités postales et télécommunications en Tarn-et-Garonne (FAPT 82) s’est déroulé les 18 et 19 mai, à Saint-Porquier, en présence de «Cathy» Jacomet, de la fédération; Jean-Pierre Garrigues, de l’union régionale, et Mireille Riol, de l’union départementale.

Lors de ce congrès, le syndicat a présenté la rétrospective de son activité depuis le congrès de 2015. Beaucoup de luttes, notamment à la Poste, ont fait partie intégrante de cette activité. Plusieurs combats de postières et postiers ont permis d’éviter une délocalisation des bureaux, comme celui de Lafrançaise en octobre 2015, de Lauzerte en janvier 2016 ou d’Auvillar en juin 2017.

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Les salariés de l’usine Villeroy et Boch en grève.. in DDM

NDLR de MAC: dés 7h45, le secrétaire de section du PCF, Maximilien Reynès-Dupleix venait apporter le salut et la solidarité des communistes. La FSU 82 communiquait aussi sur place sa solidarité aux travailleurs de Villeroy en lutte pour leur dignité et la reconnaissance de leur travail.

Le mouvement de grève lancé par les salariés de l'usine Villeroy et Boch a été largement suivi, ce jeudi matin./ Photo DDM, Michel Bony
Le mouvement de grève lancé par les salariés de l’usine Villeroy et Boch a été largement suivi, ce jeudi matin./ Photo DDM, Michel Bony

Près de 90 % des salariés de l’usine Villeroy et Boch, à Valence-d’Agen, sont en grève aujourd’hui. Ils sont plus d’une cinquantaine à s’être réunis, tôt ce matin, devant le site tarn-et-garonnais du groupe allemand pour marquer leur mécontentement. L’usine, spécialisée dans la fabrication de receveurs de douche et d’éviers en céramique, devrait donc tourner au ralenti toute la journée.

Un cahier de revendications remis à la direction

Les salariés, soutenus par la CGT, seul syndicat représentatif, ont rédigé ce jeudi matin un cahier de revendications remis à la direction dans l’après-midi. « Aujourd’hui, on dénonce le management de la direction et attendons un certain nombre de mesures, explique Franck Cimpello, délégué syndical CGT de l’usine. Tout d’abord, on demande l’embauche d’un directeur à plein temps pour remplacer le directeur intérimaire que nous avons en ce moment. Ensuite, on attend depuis l’année dernière maintenant, un nouvel accord concernant la classification des salariés. Des entretiens ont eu lieu, des promesses ont été faites, mais à l’heure actuelle, rien n’a bougé. »

Près de 90% des salariés sont en grève./ Photo DDM, Michel Bony

Ces classifications permettent aux salariés de monter en grade, en fonction de leurs compétences, tout en augmentant leurs salaires. « Une procédure judiciaire a été enclenchée par le syndicat à ce propos. » Les salariés dénoncent également une « politique de la sanction menée systématiquement par la direction ». « Nous avons un cadre et un employé qui ont été menacés de licenciement à cause de faute mineure. On essaie d’être dans le dialogue, la recherche de solution. Mais la direction n’entend rien. »

La direction affirme que le dialogue n’a pas été rompu

Du côté de la direction justement, on se refuse à tout commentaire concernant les revendications des salariés. En revanche, le directeur des ressources humaines ainsi que le directeur actuel, M. Bourgeois, soutiennent que « le dialogue n’a pas été rompu. »  « Nous regrettons ce mouvement de grève qui paralysie bien entendu l’activité de l’usine. On espère pouvoir sortir du conflit, dans la mesure du possible. On œuvre pour le développement de cette usine, pour voir vers l’avenir. Cela va dans ce sens », indique la direction.

Une rencontre doit donc avoir lieu ce jeudi après-midi entre salariés, syndicats et membre de la direction. S’ils n’obtiennent pas satisfaction, certains menacent de maintenir le mouvement de grève.  Pour rappel, l’usine de Villeroy et Boch de Valence-d’Agen embauche 200 salariés. Elle est implantée localement depuis 1973. Une institution localement.

Professionnel : Le Snuep alerte sur l’avenir de l’enseignement professionnel

A quelques jours des annonces ministérielles sur la réforme de l’enseignement professionnel, attendues le 28 mai, le Snuep Fsu alerte sur la « déstructuration » de l’enseignement professionnel. La question du financement des LP revient aussi dans le débat.

« Les contenus du projet de loi… visent essentiellement à disqualifier la voie professionnelle scolaire pour mieux servir les intérêts des organisations patronales dans leur volonté de faire main basse sur l’enseignement professionnel au sein de l’École », écrit le Snuep Fsu en réaction au projet de loi sur la formation professionnelle. « L’apprentissage est utilisé pour remettre en cause l’enseignement professionnel scolaire ».

Le Snuep démolit le discours gouvernemental. « Les déclarations médiatiques convergent pour ressasser que le taux d’insertion professionnelle des apprentis est meilleur par rapport à celui des élèves des lycées professionnels. Mais la mise en avant de ces données, dans le projet de loi, est faite essentiellement pour dénigrer l’enseignement professionnel sous statut scolaire. En effet… ces chiffres ne prennent pas en compte les taux de rupture de contrats d’apprentissage qui restent très élevés (29 % pour les Bac pro et BP et 38,1 % pour les CAP et BEP). Imaginons un seul instant que le LP ne garde que les 2/3 de ses élèves dès la première année ! Ces taux d’insertion ne prennent pas en compte non plus la sélection ethnique, sociale et sexuée déjà opérée en amont de ce type de contrat. Pour rappel, selon le dernier rapport annuel de performance, si près de 72 % des jeunes entrant en CAP par voie scolaire obtiennent leur diplôme, ils et elles ne sont que 61 % par la voie de l’apprentissage. En baccalauréat professionnel, près de deux tiers des élèves entrant en formation obtiennent leur diplôme alors qu’un seul apprenti sur deux l’obtiendra ».

Le Snuep dénonce aussi le futur mode d’affectation de la taxe d’apprentissage.  » Le projet de loi propose la création d’une nouvelle contribution pour “favoriser le développement des formations initiales technologiques et professionnelles, hors apprentissage, ou l’insertion professionnelle“. Pour le SNUEP-FSU, cette nouvelle contribution additionnelle doit compenser la totalité de la part Hors quota actuelle et sa collecte doit être assurée par l’État et reversée d’une manière équitable aux différents établissements… Il est hors de question de jeter la responsabilité de la collecte de cette taxe sur les établissements et les collègues ».

Communiqué

Communiqué

S Gérardin sur la réforme

 

Manifestation des fonctionnaires ce mardi dans la région

L'intersyndicale parle de 20 000 manifestants à Toulouse. / Photo DDM Xavier De Fenoyl
L’intersyndicale parle de 20 000 manifestants à Toulouse. / Photo DDM Xavier De Fenoyl

Salaires, effectifs, réformes en cours… les mécontentements s’accumulent chez les fonctionnaires, qui se mobilisent ce mardi lors d’une journée de grève et de manifestations, la troisième depuis l’arrivée au pouvoir du président Emmanuel Macron.

Entre 130 et 140 manifestations sont prévues partout en France, à l’appel unitaire des syndicats de la fonction publique, qui n’avaient pas lancé un tel appel unitaire depuis une dizaine d’années.

Entre 400 et 1200 fonctionnaires à Montauban

À Montauban, le rassemblement était fixé à 10h30 devant la gare SNCF de Villebourbon, en ville basse. Là, les responsables syndicaux ont pris la parole, peu avant 11 heures, pour dénoncer la « casse du service public engagée par le gouvernement et la suppression de 120 000 fonctionnaires ».

Les manifestants ont ensuite pénétré dans le hall de la gare, pour montrer « leur solidarité envers leurs collègues cheminots ».Une partie d’entre eux s’est postée sur les voies où de rares trains circulent, à la veille d’un nouvel épisode de la fameuse grève perlée des cheminots. Le défilé, avec entre 400 personnes (sources policières) et 1200 personnes (syndicats), s’est élancé à 11h30 sur l’avenue Jean-Jaurès. Il s’est poursuivi par le passage du Pont-Vieux, a fait escale à l’Hôtel de Ville et la préfecture. Il s’est terminé à 12h30 sur la place Prax Paris. La manifestation s’est terminée au son de l’Internationale.

Une partie des manifestants sur les rails à la gare de Montauban./ Photo DDM Florent Duprat

De 1400 à 2200 manifestants à Tarbes

Entre 1.400 manifestants selon la police et 2.200 manifestants selon les syndicats ont défilé dans les rues de Tarbes ce matin à la manifestation pour la défense des services publics « menacées par la politique de Macron ». C’est moins que la dernière journée de mobilisation le 22 mars dernier.

Gilles Verdier du Sgen-CFDT fait état de 29 % de grévistes dans les écoles du département, autant que le 22 mars. Les agents du Parc national des Pyrénées qui arborent un brassard « espèce menacée » ont participé massivement à la manifestation. « 17 postes sur 86 ont déjà été supprimés en six ans. Rien que sur la zone protégée du val d’Azun, nous ne sommes plus que trois alors que nous étions six il n’y a pas si longtemps. Nous n’avons plus les moyens de faire nos métiers, explique Etienne Farand un garde du Parc national. Il y a moins d’agents pour la surveillance. Nous avons abandonné le suivi de certaines espèces protégées comme l’aigle royal. Nous n’avons plus le temps de faire des animations sur Tarbes ou des sorties accompagnées ».

Les syndicats de la fonction publique hospitalière sont toujours vent debout contre « les fermetures de lits, le manque de personnel au service des urgences ». Gérald Murat secrétaire régional de FO santé n’est pas opposé au principe d’un hôpital commun « mais ce qui nous inquiète c’est qu’il va s’accompagner d’une baisse de moyens ». Le syndicat se bat toujours pour les EPHAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui manquent cruellement de personnel.

Environ 2 000 manifestants ont défilé dans les rues de Tarbes./ Photo DDM, Sophie Loncan

700 à 1200 personnes à Foix

Quelques gouttes de pluie ont accompagné le cortège qui est parti de la gare de Foix à l’appel d’une intersyndicale large pour la défense des services publics. Les manifestants – 1200 selon les syndicats, 700 selon la police – ont défilé dans les rues de Foix jusqu’aux allées Villote où ont eu lieu les prises de parole. Une réunion publique est prévue à 14 heures, dans la salle Jean-Jaurès de la mairie de Foix.

« Assez des hôpitaux qui ferment, des services publics qu’on attaque sans arrêt. Assez de cette chasse aux sorcières contre les fonctionnaires. Nous sommes 1200, ça n’est pas rien rapporté au nombre de fonctionnaires en Ariège. Soyons fiers de notre mobilisation », s’est exprimé le speaker de la CGT, alors que le cortège convergeait vers les allées Villote.

Une mobilisation dont se félicite également Antoine Loguillard, de l’Unsa : « Les chiffres de grévistes sont supérieurs aux fois précédentes. Dans l’éducation, nous sommes à 40% aujourd’hui en Ariège, alors que nous étions entre 20 et 30% la dernière fois. Je pense que si la manifestation n’avait pas jouxté le week-end de Pentecôte, nous serions plus nombreux ».

Au-delà de l’affluence, l’unité des syndicats, largement réunis, est saluée par Guillaume Estalrich, du SNUipp-FSU : « Cette unité, nous la lisons comme une marque d’urgence par rapport au devenir de la fonction publique. Au niveau national, les neuf organisations syndicales se retrouvent sur la même plateforme, et disent toutes la même chose : la fonction publique est en danger, le bien commun de nos concitoyens est en danger. Il va falloir le défendre dans les semaines à venir ». Pour Daniel Mémain : « L’unité doit être dans la lutte, mais aussi dans les établissements, dans la rue. Elle doit être vraiment générale car en face de nous, nous avons un pouvoir ultra-libéral qui, lui, est uni dans ses revendications » dit le délégué Sud Solidaires, dont le syndicat a, pour sa part et à l’image de la CGT, appelé à la convergence des luttes du public et du privé, un point de vue qui n’est pas forcément partagé par l’ensemble de l’intersyndicale.

700 à 1200 personnes ont défilé à Foix./ Photo DDM Mathieu Fontaine

Opération escargot des policiers à Toulouse

Le syndicat de policiers Alliance a réalisé une opération escargot ce mardi matin, de 10 heures à 10h30, sur le périphérique intérieur de Toulouse.

A 14 h30 une manifestation de tous les fonctionnaires s’est élancée de Saint-Cyprien, devant le musée des Abattoirs, pour rejoindre le monument aux morts via les boulevards. Derrière la banderole de tête unitaire, neuf syndicats sont rassemblés. Dans le cortège on retrouve des professeurs, des agents des finances publiques, des hôpitaux, des collectivités, etc. L’intersyndicale annonce 20 000 manifestants, soit le même nombre que lors de la dernière manifestation de la fonction publique le 22 mars dernier.

Tête de cortège à Toulouse./ Photo DDM, Jean-Noël Gros

2000 personnes dans les rues d’Albi

A Albi, ​selon les syndicats, ​2​ ​000 personnes ​ont ​manifest​é (1000 à 1200 personnes selon la police). ​Huit syndicats appelaient à cette action. ​Le défilé est parti de la place du Vigan et ​a ​travers​é​ le centre-ville. ​A midi, l​es manifestants ont symboliquement ​encerclé la préfecture pour protester contre le refus du préfet de les recevoir en personne. ​La manifestation s’est déroulée dans le calme.

Ce mardi matin dans les rues d’Albi./ Photo DDM, Emilie Lauria

Entre 600 à 700 manifestants à Auch

La manifestation de ce mardi matin à Auch a rassemblé 600 à 700 personnes. A noter que la CFDT appelait à la grève mais pas à manifester.

Défilé à Auch./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrère

Environ 600 personnes à Agen

Quelque 600 personnes ont participé entre 10 heures et 13 heures à la manifestation à Agen.

Le cortège des manifestants est parti de la place Armand-Fallières (devant la préfecture de Lot-et-Garonne), et il est passé par le Gravier, le boulevard de la République et la rue Montesquieu. À noter que l’union syndicale était de mise aujourd’hui, avec la présence de la CGT, de FO, de la CFDT… pour sept organisations au total.

Prochain rendez-vous social à Agen : samedi 26 mai, avec à 10 heures un appel à manifester émanant des cheminots de la CGT. Un défilé partira de la place du Pin pour rejoindre le Gravier via la gare SNCF.