Le collectif Une victoire pas deux défaites a commandé un sondage à l’Ifop, qu’il a remis ce mardi à Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, pour appuyer leur argumentaire sur le désir des électeurs de gauche d’un rassemblement des deux candidats dès le premier tour.
« Ils », ce sont les deux candidats Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise) et Benoît Hamon (Parti socialiste), à qui le collectif Une victoire pas deux défaites (initiateurs des pétitions 1maispas3.org, vousattendezquoi.fr, l’Appel des 100, des syndicalistes, les Jours heureux, Utopia, Roosevelt, des membres d’EELV, Ensemble !, PS, PCF, Nouvelle Donne…) va remettre la pétition et demander à être reçus en délégation. Le sondage démontre que 78% des électeurs de gauche désirent un rassemblement, 71% chez ceux qui ont arrêté leur vote sur Jean-Luc Mélenchon et 93% des supporters de Benoît Hamon. Plus significatif encore : 79% des électeurs de gauche, partis pour s’abstenir, sont prêts à se déplacer pour un candidat unique. Pour Benjamin Lemesle un accord permettrait de « mobiliser cette partie d’abstentionnistes mais aussi d’aller du côté de la réserve de voix d’Emmanuel Macron ». Car, argumente-t-il, « certains que, chacun de leur côté, Hamon et Mélenchon n’ont aucune chance, des électeurs choisissent le vote utile ». A celui-ci, Anne Hessel, porte-parole de Nouvelle Donne, y oppose le « rassemblement utile » qui permettrait que les idées progressistes et écologistes apparaissent au second tour, dit-elle. Ce sondage, d’après Frédéric Boccara (PCF), « soulève une chape de plomb qui fait croire que rien n’est possible ». « On peut nous dire que nous sommes fous mais nous sommes porteurs d’une demande populaire», souligne-t-il.
« Ce n’est pas trop tard »
Depuis des mois, les différentes branches du collectif ont organisé une multitude d’actions, débats publics et soixante dix apéros citoyens pour mettre en lumière les convergences des deux candidats. Leur objectif : les pousser à un accord global et à se mettre d’accord pour une majorité commune à partir d’une plateforme de propositions. « Aucune divergence n’est assez forte pour justifier cette division. Même sur l’Europe, clivage fort selon beaucoup, la proportionnelle qu’ils veulent chacun mettre en place, permettrait de le résoudre », souligne Pierre Larrouturou (Nouvelle Donne). Pour tout cela, « ce n’est pas trop tard », assurent-ils tous. Ils pourraient même mettre en place une plateforme numérique pour un référendum en ligne, comme l’a organisé EELV pour le ralliement de leur candidat à Benoît Hamon, avancent-ils.
« Le vote utile n’est pas Macron »
Car chacun y va de son inquiétude sur le danger d’un second tour droite/FN. « Le vote utile n’est pas Macron. Ses électeurs vont voter pour des politiques libérales qui affaiblissent les classes populaires qui, plus tard, vont se tourner vers le FN », souligne quant à lui David Teixeira, initiateur de la pétition sur le site change.org. Le but donc : « sommer les candidats à ne pas balayer d’un revers de la main cet espoir d’une gauche au second tour. » Car, selon Gérard Filoche, « la gauche est plurielle, elle doit s’additionner pour gagner ». Guy Trésallet (FSU) prend l’exemple de la « mobilisation syndicale très forte contre les politiques d’austérité ». Celle-ci même qui « risque d’être foulée au pied par cette division », dit le syndicaliste.
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Evry, le 1er avril 17,
Emmanuel,
Être de gauche, c’est dénoncer la dictature de l’argent et réclamer une répartition équitable des richesses pour assurer une vie décente pour chacun-e,
Être de gauche, c’est refuser l’austérité, qui en fait bénéficie aux nantis et pénalise les simples gens,
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Manuel.
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