Eoliennes: Intervention des élus TDPM au CM du 30 janvier 2018 + rapport

Délibérations sur le parc éolien et le parc photovoltaïque

Ces projets envahissent nos territoires dans l’indifférence totale avec une opacité absolue pour les habitants de nos campagnes et nos villages. D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls à le constater, la presse locale en fait état régulièrement.

Le gouvernement qui persévère et investit massivement avec ces énergies renouvelables aléatoires nous emmène dans une impasse financière. Ce sont les citoyens français qui vont passer à la caisse à partir de ces choix stratégiques catastrophiques dans le domaine de la production d’énergie pour les 20 ans à venir.

Devant cette situation, nous affirmons que nos populations sont sous-informées de ce que coûte réellement l’éolien et les énergies renouvelables en général. Tous les jours, nous assistons à une manipulation de l’opinion publique, avec un enfumage qui cache l’objectif de répondre à des intérêts financiers privés d’envergure.

Les usagers de l’électricité (devenus des clients) ont le droit de savoir et de connaître quelles en seront les conséquences. D’ailleurs, ils ont déjà commencé à payer sur leur facture un impôt direct appelé la « CSPE » (pudiquement appelée contribution au service public de l’électricité), il représente environ 36 % de la facture d’électricité des usagers domestiques.

Cet impôt sert principalement à payer les surcoûts dus au développement des Énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, méthanisation, etc.), et il est en augmentation rapide. Il atteignait 3,6 Md€ en 2011, 4, 3 Md€ en 2012, 5,1 Md€ en 2013, puis 6,2 Md€ en 2014, avec une prévision de la Cour des comptes estimée à 7,5 Md€ en 2020. Ces sommes sont dépensées quasiment en pure perte, sauf pour les investisseurs privés.

Contrairement au dire, l’éolien n’est pas une énergie gratuite, elle coûte deux fois plus cher que le marché de l’électricité.

Concernant les nuisances, il faut savoir qu’un propriétaire terrien qui accepte l’implantation d’un mât sur une parcelle de terre, ce sont 400 tonnes de ferrailles et entre 800 et 1500 tonnes de béton qui vont polluer sa terre pour plusieurs années. C’est également une perte de 40 % environ de la valeur de son patrimoine.

Avec ces différents projets d’implantation d’éoliennes, de panneaux solaires voire d’autres types de productions, des hectares de terres agricoles fertiles entre la Garonne et le canal du midi vont être sacrifiés et transformés en champs de silicium et de béton dans une campagne qui sera défigurée. Concernant les deux dépôts d’essence, nous aurions préféré y voir développer d’autres réalisations que du photovoltaïque.

Aujourd’hui, une commune qui accepte inopinément l’implantation d’un maximum d’éoliennes uniquement pour résoudre des problèmes budgétaires dus à la baisse des dotations de l’Etat fait preuve d’impertinence à l’encontre de sa population.

Après le projet d’aéroport sur notre territoire, abandonné grâce à la mobilisation des populations, allons-nous accepter de voir nos communes rurales situées entre deux métropoles, devenir un laboratoire des énergies renouvelables ?

Est-il vraiment nécessaire d’implanter des éoliennes dans notre département, alors que nous avons déjà une centrale nucléaire, sachant que la France exporte 15 % de sa production d’électricité ?

Nous sommes bien évidemment favorables au développement et à la recherche des énergies renouvelables, à la condition qu’elles soient sous maîtrise publique et non privée. Tous ces nouveaux moyens de production d’électricité doivent être implantés dans des zones appropriées en concertation avec les populations.

Or, ce que nous constatons aujourd’hui, c’est tous ces groupes privés qui s’engouffrent d’une manière anarchique dans ces productions d’électricité principalement pour faire des profits, sans tenir compte de l’avis des populations et de la réalité en matière de production d’électricité.

Il est temps que les citoyens, les élus et les politiques un tant soit peu raisonnables, fassent cesser cette gabegie dont les conséquences seront à très court terme irréparables et nuisibles à l’environnement, d’où l’importance avant toute décision de bien mesurer les avantages et les inconvénients.

C’est la raison pour laquelle, après réflexion et trouvant plus d’inconvénients que d’avantages, nous votons contre ces deux délibérations. Nous demandons que notre intervention soit annexée au compte rendu de ce conseil municipal.

Chrystèle BAUDIER    Maurice GUICHE    Claude COURDY

Le premier tome du rapport du collectif anti-éoliennes 82, remis à la commission le samedi 27 janvier, est disponible en cliquant ICI.

Cette version est présentée sans les pièces annexes afin d’en faciliter la lecture. Bientôt disponible en version complète PDF. 


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