Emmanuel Macron a-t-il choisi de se moquer des paysans ?

Un accord avec le Mercosur conduirait à une chute importante et durable des cours de la viande bovine en Europe et surtout en France. Ici, dans un abattoir à Buenos Aires. Photo : Juan mabromata/AFPUn accord avec le Mercosur conduirait à une chute importante et durable des cours de la viande bovine en Europe et surtout en France. Ici, dans un abattoir à Buenos Aires. Photo : Juan mabromata/AFP

Alors que le Commissaire européen en charge de l’agriculture annonce une nouvelle crise de surproduction laitière en Europe est-ce vraiment le moment de conclure  un accord de libre échange avec le Mercosur pour importer toujours plus de viande bovine en  France comme a  laissé entendre le président Macron lors de ses vœux au monde paysan dans le Cantal ?
A quoi peut servir de voter au printemps prochain une loi visant à partir des coûts de production pour tenter définir les prix payés aux paysans si le pays est inondé de produits importés qui provoqueront l’effondrement des cours sur le marché intérieur ?
Continuer la lecture de Emmanuel Macron a-t-il choisi de se moquer des paysans ?

Le PCF parle de stratégie

Photo : Patrick Nussbaum

Photo : Patrick Nussbaum

Après un Conseil national, le débat est ouvert localement sur la démarche et les alliances du parti, dans la perspective de son congrès.

Après ses états généraux du progrès social, la semaine précédente, le PCF est entré dans le dur, ce week-end, avec un Conseil national. Lancée autour de cinq chantiers (l’état des lieux de la société française, la démarche stratégique, les luttes et le sens du combat communiste, la transformation du parti et l’élection européenne), la préparation de son congrès qui doit se tenir en novembre est appelée à se décliner localement, avant l’écriture d’un texte d’orientation en juin prochain. La commission qui aura la charge de sa rédaction a vu, ce samedi, son élection différée.

La question stratégique a occupé une bonne place dans les échanges de ce week-end, le parti ayant été secoué par un vote serré pour le choix de son dernier candidat à la présidentielle, par les bouleversements du paysage politique et les relations tendues avec la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Si la question du bilan des décisions récentes a été pointée à plusieurs reprises, « ce débat ne se réduit pas au bilan de nos expériences d’alliances électorales, a insisté Pierre ­Laurent, le secrétaire national du PCF. Il doit d’abord porter sur ce qu’est une stratégie de dépassement du capitalisme dans la France d’aujourd’hui ». Plusieurs pistes sont ouvertes dans un document mis à disposition des adhérents, notamment l’idée que c’est à partir des luttes concrètes que peut « advenir une société nouvelle d’égalité et de partage des richesses, des savoirs et des pouvoirs ». Une dimension qui pourrait avoir des conséquences sur l’organisation même du PCF avec la possibilité soumise au débat de l’organisation de « réseaux de batailles » thématiques.

Julia Hamlaoui

Éducation nationale 1er degré La carte de France des dotations

Le SNUipp-FSU dévoile, département par département, le nombre de postes créés ou supprimés pour la rentrée 2018. Les opérations de carte scolaire s’annoncent « tendues ».

La répartition des 3 680 postes supplémentaires créés pour la rentrée prochaine est aujourd’hui connue. Des dotations qui, malgré une légère baisse démographique, ne suffiront pas à mettre en œuvre la mesure de dédoublement des CP et des CE1 dans l’éducation prioritaire. Les opérations de carte scolaire battent leur plein et l’administration s’attache à récupérer des postes, notamment les « Plus de maîtres que de classes », dans les territoires ruraux, les brigades de remplacement et la scolarisation des tout-petits. Une chasse aux postes qui par ailleurs ne permettra pas d’abaisser les effectifs par classe là où c’est nécessaire. La colère des enseignants, des parents et des élus locaux s’exprime partout en France.

Cliquer sur l’image

Carte Dotations 2018

Huit postes restent « réservés » dans l’académie d’Aix-Marseille, ainsi qu’un poste dans les académies d’Amiens, de Créteil et de Toulouse

100 postes restent à attribuer au titre des nouvelles conventions ruralité

100 postes restent à attribuer pour l’ouverture d’Ulis-école

Scandale Lactalis. foodwatch porte plaine et accuse : tous responsables ! 1 plainte, 4 cibles, 12 infractions

Dans l’affaire Lactalis, foodwatch hausse le ton. Car tous les responsables se refilent le bébé depuis décembre et le scandale reste teinté d’opacité. Aujourd’hui, foodwatch et plusieurs parents déposent donc une plainte qui n’épargne personne. L’organisation démontre de manière très étayée que tous les acteurs impliqués dans ce scandale alimentaire ont manqué à leurs obligations : fabricant, distributeurs, autorités publiques et laboratoire se sont montrés irresponsables.

Continuer la lecture de Scandale Lactalis. foodwatch porte plaine et accuse : tous responsables ! 1 plainte, 4 cibles, 12 infractions

Logement social en Tarn-et-Garonne, donnez votre avis !

Alors que le droit au logement est un droit universel, reconnu par notre Constitution, notre pays compte aujourd’hui 4 millions de personnes mal logées et près de 15 millions sont touchées à des degrés divers. La part des dépenses de logement dans le budget des ménages a explosé : 17 % en 1984 contre près de 25 % aujourd’hui !

En Occitanie, la politique engagée par Emmanuel Macron aura des conséquences dramatiques pour les citoyens. Alors que 150.000 personnes sont en attentes de logements sociaux, la baisse des APL entrainera une perte de 173 millions d’euros pour les bailleurs sociaux, soit 9900 logements construits et 5200 réhabilitations en moins.

Face à cette urgence sociale, la fédération du Parti communiste français du Tarn-et-Garonne entend ouvrir le débat afin de proposer des solutions à l’échelle de nos territoires et qu’ensemble nous fassions de l’apophtegme « un toit pour tous » une réalité concrète.
Aussi, nous vous invitions à participer à cette enquête qui fera l’objet d’une restitution publique, le jeudi 29 mars à 18h30 à la maison du peuple à Montauban, en présence de Ian Brossat adjoint au maire à la mairie de Paris, en charge du logement.
Alors que le droit au logement est un droit universel, reconnu par notre Constitution, notre pays compte aujourd’hui 4 millions de personnes mal…

 

Désertification médicale. Visite d’un centre de santé

Les représentants de 8 syndicats de retraités Tarn et garonnais ont été reçu lundi dernier dans le Lot par la communiste Marie Piqué vice-présidente d’Occitanie en charge des solidarités, pour une journée de travail et d’information sur 2 projets de centres de santé publics qui ont vu le jour à Salviac et Lacapelle-Marival, une alternative à la médecine libérale pour faire face à la désertification médicale.
La journée a débuté à Salviac par une réunion avec le président de la communauté de communes Cazals – Salviac, André Bargues, et son adjointe Viviane Iragnes-colin. Les élus lotois ont tout d’abord insisté sur le contexte difficile dans lequel ce bassin d’habitants s’était retrouvé suite aux départs en retraite des derniers médecins généralistes. Un temps orientés vers la possibilité d’une maison “libérale” de santé, ils ont fait état des risques que comporte l’investissement de fonds publics dans des projets de médecine libérale. Mais surtout c’est la cohérence en matière de maillage territorial et d’égalité d’accès aux soins, des centres de santé, structures publiques de médecine salariale, que les élus ont présenté au collectif de retraités.
Celui-ci était ensuite reçu l’après-midi par le maire de Lacapelle-Marival, Pascal Lewicki, qui leur a présenté le tout nouveau projet de centre de santé, ouvert au public depuis le 1er février 2018. “La médecine salariale peut être plus attractive”, expliquait le maire dans sa présentation. “Particulièrement pour les femmes médecins qui aspirent aussi à une vie privée et sont de plus en plus nombreuses”, ajoutait Marie Piqué.
Le travail en équipe et une meilleure organisation du travail, l’obligation du tiers payant et des visites à domicile, font des centres de santé publics une solution à la désertification médicale de plus en plus attractive, à la fois pour les praticiens et les patients.
RDV avec Marie Piqué le 14 mars à Castelsarrasin

Castelsarrasin. Exercice de démocratie

La tournée des réunions publiques de l’équipe municipale a pris fin dans une salle Paul Descazeaux bien remplie. Les habitants du centre-ville ont écouté la présentation du bilan de mi-mandat, l’occasion pour le maire Jean-philippe Besiers de revenir sur les dépenses budgétaires de l’année écoulée. Un bilan plutôt « positif », où de manière générale, « le compte y est », commentait l’ancien conseiller municipal Michel Bonnet concernant les investissements et travaux réalisés sur la commune depuis le début du mandat.
Malgré « une baisse des dotations considérable, de l’ordre de plus de 2 millions d’euros entre 2014 et 2017 », la municipalité maintient sa politique de « stabilité des taux d’imposition ». Un exercice budgétaire basé sur « la prudence, la sincérité et la justice sociale », a expliqué le premier édile. Parmi les gros chantiers 2018, un « plan de rénovation de l’éclairage public », des travaux d’aménagement autour du collège Flamens, la création d’un « pôle enfance jeunesse », ou encore la rénovation des cantines scolaires.
Les questions se sont multipliées après la présentation. Une castelsarrasinoise questionnait la possibilité d’un service public communal de transport reliant la ville sous-préfecture et l’hôpital de Moissac. Le futur centre aquatique était abordé par l’ex-candidate aux législatives Françoise Tardin, alertant sur les dangers « d’une gestion privée ». Enfin, la désertification médicale, qui génère de fortes inquiétudes sur ce bassin de vie. « Nous devons être plus attractifs pour inciter les jeunes médecins à s’installer », lançait le maire.
Le communiste Maximilien Reynès-Dupleix lui emboitait le pas, en invitant le public et la municipalité à « une grande réunion publique sur la santé » le 14 mars prochain, en compagnie de Marie Piqué, vice-présidente d’Occitanie en charge des solidarités.

Primaire : La rentrée 2019 menacée par l'effondrement des postes mis aux concours

Alors que le ministère annonce 3680 créations de postes à la rentrée 2018, le nombre de postes mis aux concours de recrutement de professeurs des écoles est en forte baisse. Il y avait eu 13 001 postes mis aux différents concours externes et internes en 2017. Il n’y en aura que 11 840 en 2018, soit 10% de moins. Ce recul annonce de grandes difficultés pour la rentrée 2019.

Epargner Paris aux dépens de l’ouest et du sud

Certaines académies gagnent des postes au concours externe : c’est le cas de Paris, où la population scolaire dans le premier degré recule, qui gagne 14 postes. Versailles gagne 230 postes et Mayotte 60.

Favoriser Paris aux dépens d’académies plus populaires a été une signature aussi des années 2010-2012, époque où JM Blanquer dirigeait la Dgesco.

Mais la plupart des académies voient baisser le nombre de postes mis aux concours externe 2018. A Montpellier il est carrément divisé par deux (210 postes au lieu de 435), tout comme à Toulouse (237 au lieu de 428) et Nantes (198 au lieu de 356). Forte baisse aussi à Lyon (652 au lieu de 816), Rennes (180 au lieu de 256), Rouen (267 en place de 350), Grenoble (398 au lieu de 470) et Aix Marseille (495 au lieu de 559).

Une rentrée 2019 sous tension

Comment concilier les ouvertures de postes en hausse avec ces places aux concours en net repli ? Les ouvertures de postes accueillent les stagiaires de 2017 issus des forts recrutements de cette année.

Ce qui se joue dans les postes mis aux concours 2018 ce sont les créations de postes de 2019. On peut déjà annoncer qu’en 2019 il y aura nettement moins de créations de postes alors même que le ministre devra trouver des enseignants pour les derniers dédoublements de CE1 en rep+.

Autrement dit, la pression sur les postes que vivent déjà les départements cette année va fortement s’accentuer en 2019. Pour cette rentrée , le ministre devra aller au delà des fermetures de classes rurales pour trouver le nombre d’enseignants nécessaires. Le scénario d’un recul de l’école maternelle, amorcé cette semaine à l’Assemblée nationale et dont la prochaine étape sera en mars la conférence sur la maternelle, se précise.

François Jarraud

Postes ouverts aux concours

Répartition par académie

Polynésie

Les données 2017

Carte scolaire : les professeurs face à la pénurie

Apprentissage : Les arbitrages gouvernementaux déjà contestés

Les régions pourront imposer des « journées des métiers » dans les établissements de la 4ème à la 1ère. Les branches professionnelles décideront seules d’une grande partie des diplômes professionnels. Le nouveau financement de l’apprentissage favorisera les grands branches professionnelles au détriment de l’aménagement du territoire. Edouard Philippe, avec JM Blanquer, M Pénicaud et F Vidal, a présenté le 9 février le plan gouvernemental de transformation de l’apprentissage. Au terme d’une « consultation riche, animée et franche », le gouvernement a considérablement fait avancer l’autorité des branches professionnelles dans l’enseignement professionnel. Pour faire décoller l’apprentissage le gouvernement a prévu des aides aux apprentis (500 € sur le permis de conduire) et aux entreprises (100 € en plus par mois par apprenti). Mais les régions soulignent les insuffisances du financement. Coté enseignants, le Snuep Fsu parle de « régression » sur le plan social et dans la formation des jeunes. Quoiqu’en dise le premier ministre la réforme de l’apprentissage ressemble à sa privatisation.

Une privatisation de la formation ?

« Que veut dire privatiser le dispositif alors que le financement est socialisé ? Alors que les régions disposent de capacités d’organiser une programmation des besoins ? » Edouard Philippe a vivement défendu le 9 février le nouveau plan gouvernemental en faveur de l’apprentissage présenté par Muriel Pénicaud. Mais il a aussi reconnu qu’il veut « donner au monde professionnel une place centrale dans le fonctionnement de l’apprentissage ». JM Blanquer est resté très prudent tout en reconnaissant que les régions « ont vocation à avoir la responsabilité de l’orientation », un sujet brulant pour les syndicats enseignants.

Des mesures pour les apprentis

Continuer la lecture de Apprentissage : Les arbitrages gouvernementaux déjà contestés