Résultat total présenté par France 3
Le premier tour de la législative partielle dans la 1ʳᵉ circonscription du Tarn-et-Garonne a rendu son verdict lors de son premier tour, dimanche 5 octobre 2025.
Arrivé en tête avec 29,25 % des voix, Pierre-Henri Carbonnel (RN/UDR) est suivi par la socialiste Cathie Bourdoncle qui atteint 24,3 %.
Derrière Bernard Pécou (LR) suit avec 17,5 %. Samir Chikhi, de la gauche radicale (Génération·s, LFI, NPA), atteint 10,5% tandis que la RN dissidente Brigitte Poma (7,34 %) et la candidate macroniste Catherine Simonin-Bénazet (5,27 %) ferment la marche. Le taux de participation ne dépasse pas les 34,32 % des inscrits.
Je ne retiens que les résultats importants et le pourcentage par rapport aux exprimés même si celui par rapport aux inscrits est utile.
Voici les résultats de 2024
Mme Brigitte BAREGES UXD, 27 772, 29,73
Mme Valérie RABAULT UG, 23 271, 24,91
Mme Catherine SIMONIN-BENAZET ENS, 9 791, 10,48
Voici les résultats de 2022
Mme Valérie RABAULT, NUP, 15 763 33,33
M. Pierre POMA, RN, 10 610, 11,41 22,44
Mme Catherine SIMONIN, ENS, 8 196 17,33
M. Claude VIGOUROUX, LR, 4 378 4,71 9,26
M. Ghislain DESCAZEAUX, DVG, 3 774 7,98
Bilan
L’échec de la candidate macroniste est frappant en passant de 17% ) 10% et à 5%. Ce résultat n’est pas surprenant et signe bien la marginalisation de ce courant. Précisons que c’est la même candidate qui à titre personnel ne manque pas de qualités et Gabriel Attal est venu la soutenir. A qui profite cet échec ?
Pour le courant LR difficile de suivre. En 2022 il fait 9% malgré la présence de Barèges à la mairie de Montauban. Ce fut la suite de l’échec LR à la présidentielle. On comprend à la vue de cette situation la mutation de Barèges. En 2022 Valérie Rabault est élue mais contre le candidat RN qui passe le 40%.
Donc en 2024 LR n’ose pas s‘opposer à Barèges qui cumule l’électorat LR et une bonne part de l’électorat RN. Son candidat en 2025 fait son score malgré la dissidente RN qui n’est autre que l’épouse du candidat RN de 2024 et malgré la présence du candidat LR !
Le candidat LR avait bon espoir de passer la barre du premier tour vu sa notoriété (sa famille est dans la politique depuis longtemps) avec l’appui d’un Retaillau à l’offensive. Mais l’échec est cuisant.
Passons à gauche.
La candidate PS est nouvelle et elle a en face un candidat de l’autre gauche qu’après La Dépêche FR3 classe du côté de l’extrême gauche avec le soutien de Génération·s, LFI, NPA. Or Génération.s est divisé et il y avait des soutiens non négligeable tout de même du PCF (du moins une partie importante sur Montauban), et d’EELV. Certes Samir Chikhi était un inconnu mais avec un candidat connu, PCF, LFI ou EELV je pense que le score aurait été moindre. Il a bénéficié fortement de l’appui du candidat DVG de 2022 qui avait fait presque 8%.
Au second tour la candidate PS peut espérer le soutien électoral de l’autre gauche et de la macroniste ce qui fait un total de 40% au mieux.
Le candidat UDR va bénéficier de l’essentiel du score de Mme Poma et on arrive à 37%. L’électorat LR va donc faire la différence. Aussitôt FR3 annonce qu’il ne devrait pas y voir de désistement LR mais ce courant est de plus en plus pris en tenailles : où il rallie l’Union des Droites ou il fait le jeu du PS !
Cette élection est importante pour préparer les municipales sur Montauban.
Du côté de la gauche avec sa campagne législative Samir Chikhi peut devenir le tête de liste de l’autre gauche avec un score prévisible de 10%.
Du côté PS le candidat c’est Arnaud Hillon que Baylet n’aime guère et il prépare sa propre liste. Baylet depuis ses débuts en politique rêve de prendre la mairie de Montauban avec sa liste en 1983 qui fut un échec. Avec trois listes à gauche la suite risque d’être difficile.
De son côté Mme Barèges sait qu’elle aura en face une liste LR et avec sa campagne législative Bernard Pécou peut en prendre la tête mais 17% ça ne suffit pas. Sauf que Mme Barèges ne pouvant être en tête de liste comment va réagir son électorat ?
Bien sûr je n’oublie pas le faible taux de participation mais je pense qu’à présent l’abstention touche tous les courants politiques dans la même proportion.
Jean-Paul Damaggio
P.S. Je parle de « gauche » et de « l’autre gauche » sans croire au mot « gauche ».
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