Après avoir, l’an passé, panthéonisé le résistant communiste arménien Missak Manouchian et sa femme Mélinée, le pouvoir macronien entend à présent supprimer le 8 mai, juste après avoir commémoré le 80e anniversaire de la capitulation nazie !
Le gouvernement s’en prend une fois encore à la vie des travailleuses et des travailleurs pour mieux choyer les grandes fortunes – gavées de cadeaux fiscaux depuis 2017 – et les grandes entreprises – qui marient « optimisation fiscale » et aides publiques à gogo (211 milliards sans critères).
Le Premier ministre veut supprimer deux jours fériés. Pour nous, c’est non !
Mesurons que la suppression d’un jour férié rapporterait plus de 4 milliards – volés aux travailleurs·ses –, précisément ce dont l’État s’est privé en exonérant les plus riches par la suppression de l’impôt sur la fortune ! C’est vrai de la suppression du 8 mai comme du lundi de Pâques ou de tout autre jour férié.
Supprimer le 8 mai comme jour férié est une infamie doublée d’une folie.
Une infamie qui méprise la souffrance de toutes celles et de tous ceux qui éprouvèrent dans leur chair ce régime de terreur et le courage de toutes celles et de tous ceux qui se levèrent contre l’occupant nazi et ses alliés vichystes.
Une folie à l’heure où les périls bruns montent dans toute l’Europe et dans notre pays même.
Nous le disons avec gravité : en ce moment si sombre et si dangereux, organiser l’oubli national du fascisme et de ses crimes, c’est mettre en danger la République.
Hommes et femmes attaché·es à la liberté, à la démocratie et au respect de notre histoire nationale, refusons cette mesure antisociale et antirépublicaine.