Les classes populaires, invisibles en politique, selon un rapport du collectif Démocratiser la politique

Le collectif enquête depuis trois ans sur les causes de la sous-représentation des classes populaires dans les sphères politiques. Il entend rendre obligatoire la « parité sociale » pour tous les scrutins.

 

En 20 ans, la représentation des classes populaires en politique a dégringolé. C’est l’un des constats clés du collectif Démocratiser la politique (Dlp), qui a présenté mardi 10 juin les premiers éléments de son enquête, qui sera dévoilée fin juin. Continuer la lecture de Les classes populaires, invisibles en politique, selon un rapport du collectif Démocratiser la politique

Référendum du 29 mai 2005 : le jour où les Français disent non à l’Europe libérale

Le 29 mai 2005, consultés par référendum, les Français rejettent le Traité constitutionnel européen. Le « non » l’emporte avec près de 55 % des voix, à la stupeur de la plupart des forces politiques. Le « non » de gauche a joué un rôle essentiel dans cet événement, dont les suites continuent d’influer sur le paysage politique français.

 

« La perspective du référendum a déclenché en France un débat vertueux dont la qualité impressionne (…). Le peuple français investit les lieux de débat, fait savoir que c’est de lui qu’émane tout pouvoir, que c’est lui qui décide et qu’il n’est pas près de se dessaisir d’un sujet qui, désormais, le passionne. Si toutes les opinions publiques avaient la même envie de débattre de l’Europe que les Français, nous assisterions enfin à la naissance d’une opinion publique européenne qui nous fait aussi cruellement défaut aujourd’hui. Une fois de plus, le peuple français donne un exemple à suivre ; une fois de plus, il prouve sa maturité démocratique, il ne faut pas s’en plaindre. » 1 Continuer la lecture de Référendum du 29 mai 2005 : le jour où les Français disent non à l’Europe libérale

Le plan Périclès sur le gril à l’Assemblée : pourquoi Pierre-Édouard Stérin choisit encore et encore la chaise vide

Jamais deux sans trois : convoqué ce mardi 20 mai à l’Assemblée, le milliardaire catholique identitaire ne s’est pas présenté devant la commission d’enquête sur l’organisation des élections en France. Sur CNews, il se permet même de narguer les députés en les traitant de « marioles » et d’« imbéciles ». Mais derrière les « menaces » invoquées pour se soustraire à cette audition, le concepteur du plan Périclès entend criminaliser l’opposition croissante à ses menées politiques.

Avant, Pierre-Édouard Stérin était riche et puissant. Maintenant, il est célèbre, aussi. Même mieux que ça, après la révélation à son grand dam, l’été dernier, de son plan visant à assurer une triple victoire – idéologique, politique et électorale – aux droites extrêmes : Stérin est identifié. Son dessein est connu. Son nom circule dans les gazettes, et au-delà. Son visage apparaît sur des affiches, des cartons ou même des banderoles, tantôt avec Vincent Bolloré ou Elon Musk, tantôt seul. Continuer la lecture de Le plan Périclès sur le gril à l’Assemblée : pourquoi Pierre-Édouard Stérin choisit encore et encore la chaise vide

Municipales 2026 à Toulouse : les communistes veulent une gauche rassemblée et jouant collectif

De gauche à droite : Pierre Lacaze, Inès Goffre-Pedrosa et Axel Loscertales. © Margot Venier/L'Opinion Indépendante
De gauche à droite : Pierre Lacaze, Inès Goffre-Pedrosa et Axel Loscertales. © Margot Venier/L’Opinion Indépendante

 

À un an de l’élection municipale à Toulouse, le PCF prend acte du refus de LFI et du député-candidat François Piquemal de s’engager dans une démarche collective et poursuit l’objectif de construire un collectif de gauche en capacité de gagner.

« C’est leur choix ». Depuis plusieurs mois, les communistes travaillent au rassemblement avec le PS, les Écologistes, les forces et personnalités de gauche et les associations qui souhaitent « réellement » construire une alternative à la politique de Jean-Luc Moudenc. Continuer la lecture de Municipales 2026 à Toulouse : les communistes veulent une gauche rassemblée et jouant collectif

Marseille, 3 mai 2025 : Une journée pour le droit au logement par Julien Sueres

Le 3 mai 2025, Marseille a vibré au rythme de l’initiative du Parti de la Gauche Européenne (PGE) pour défendre le droit au logement, dans le cadre de leur campagne « Le logement est un droit, pas une marchandise ».

En tant que représentant national de la Confédération Nationale du Logement (CNL), j’ai eu l’honneur de participer à cette journée mémorable, mêlant mobilisation de terrain et débats d’idées. Récit de cette journée, entre la rue d’Aubagne et les locaux de la fédération des Bouches-du-Rhône du PCF.

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La délégation de la Gauche Européenne devant la Rue d’Aubagne avec la maire Sophie Camard © Julien Sueres

Matinée : Une déambulation poignante dans la rue d’Aubagne

La journée a débuté par une marche exploratoire dans le quartier de la rue d’Aubagne, guidée par Sophie Camard, maire des 1er et 7e arrondissements de Marseille. Ce lieu, marqué par l’effondrement tragique de deux immeubles en 2018 qui a coûté la vie à huit personnes, reste un symbole du mal-logement. Sophie Camard nous a conduits à travers les ruelles, racontant l’horreur des habitats insalubres où des familles vivaient dans des conditions indignes. Mais au-delà du drame, elle a mis en lumière la formidable solidarité de la communauté : voisins, associations et collectifs se sont mobilisés pour soutenir les victimes et exiger des changements. Continuer la lecture de Marseille, 3 mai 2025 : Une journée pour le droit au logement par Julien Sueres

Fabien Roussel : « Unis, les salariés pèsent, sont forts et ont des intérêts à défendre »

Juste avant le 1er mai, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, publie son troisième livre aux éditions le Cherche Midi, « le Parti pris du travail ». Il souhaite mettre ce thème au cœur du débat public et pense qu’il peut contrer la division des salariés orchestrée par la droite et l’extrême droite.

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Les communistes de Castelsarrasin lancent leur tournée des quartiers

Mercredi dernier, les militants du Parti Communiste Français, avec Julien Sueres, chef de file pour les élections municipales de 2026, se sont rendus dans le quartier des Cloutiers à Castelsarrasin. Cette première étape d’une série de rencontres avec les habitants vise à présenter les propositions concrètes du PCF pour répondre aux défis de la commune : crise du pouvoir d’achat, accès au logement, défense des services publics et promotion de la solidarité.
Lors de cette visite, Julien Sueres, les militants ont échangé avec les habitants sur leurs préoccupations quotidiennes, mettant en avant des solutions comme l’encadrement des loyers, le soutien à la production de logements sociaux, ou encore la réduction du prix des repas à la cantine. Ces propositions s’inscrivent dans une vision claire : faire de Castelsarrasin une ville où le travail paye et où chacun peut vivre dignement.
Julien Sueres déclare : « À Castelsarrasin, nous refusons de céder aux discours de peur qui divisent. Nous sommes là pour écouter les habitants et porter leurs aspirations à une vie meilleure, avec des services publics renforcés et une véritable justice sociale. »


Il ajoute : « Cette tournée des quartiers, c’est notre engagement à construire un projet avec et pour les Castelsarrasinois. Nous continuerons à aller à la rencontre de tous pour bâtir une commune solidaire et dynamique. »

Prochain rendez-vous : les communistes seront dans le quartier de Courbieu les 7 et 10 mai prochain. Une réunion publique clôturera cette tournée le jeudi 26 juin 2025 à 18h à la salle de la médiathèque de Castelsarrasin. Les communistes invitent tous les habitants à venir échanger et découvrir leurs propositions.


Je souhaite être contacté et rencontrer Les communistes, j’ai des propositions à faire pour les Municipales!

« le Parti pris du travail », Fabien Roussel démontre pourquoi le travail est de gauche

À contre-pied des libéraux, le secrétaire national du PCF défend, dans son livre le Parti pris du travail, un projet émancipateur : travailler moins pour travailler tous, se former afin de produire mieux, intervenir dans les choix de gestion en vue de se libérer de la finance. Une contribution au débat à gauche.

Ouvrir des usines plutôt que les fermer. Unir le peuple plutôt que le diviser. Tel est le credo que défend le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui publie ce jeudi 24 avril son troisième livre, le Parti pris du travail (le Cherche Midi). Il faut redonner du sens à ce dernier « en l’associant à des mots comme « émancipation », « bonheur », « dignité », « fraternité », « égalité » », écrit-il, là où le système économique « ne parle que de « rentabilité », de « subordination » et d’« obéissance » ».

L’ouvrage expose donc une vision du travail bien différente de la « valeur travail » mise en avant par les libéraux, à l’image d’un François Bayrou, premier ministre qui, le 15 avril, assénait que « les Français ne travaillent pas assez ». Selon le dirigeant du PCF, il faut au contraire organiser la diminution du temps de travail, en le partageant avec tous. En outre, l’emploi doit s’accompagner de droits, notamment afin d’intervenir dans la gestion des entreprises. Il insiste également pour que les droits des salariés, notamment syndicaux, soient étendus aux travailleurs ubérisés.

Avec ce livre, Fabien Roussel reprend le flambeau des précédentes campagnes présidentielle et européenne du PCF : celui de la nouvelle industrialisation du pays. Il déplore, à plusieurs reprises, « la perte de souveraineté dans de nombreux domaines », qui soumet la France à des puissances étrangères. Si cela peut paraître consensuel, il se veut plus clivant quand il dit que cela rend le pays dépendant « de la finance ».

Comment reprendre le pouvoir sur celle-ci est au cœur de la réflexion des communistes. C’est l’une des conditions pour mettre fin à « la spirale de la désindustrialisation », que l’auteur décrit dans les premières pages qui sonnent comme un cri d’alarme. Il invite à de gigantesques investissements en vue de restaurer l’appareil industriel et doubler la production d’énergie non carbonée d’ici à 2050.

S’il faut taxer les plus riches, cela ne suffira pas pour cet effort. « Les sommes à investir sont trop importantes », prévient Fabien Roussel, qui appelle à utiliser les dépôts bancaires (1 300 milliards d’euros pour les banques publiques, 6 000 pour les établissements privés). Il propose d’ailleurs la nationalisation de la Société générale ou du Crédit lyonnais, et la création d’un fonds pour l’industrie.

Le travail comme « ciment » de l’union

L’autre enjeu du livre est de mettre en avant l’objectif qui doit être au cœur de la gauche selon Fabien Roussel. Ici, la question stratégique de l’union entre partis de gauche n’est pas abordée : la priorité est donnée à « l’union du peuple de France » dont Fabien Roussel pense que le travail peut être le « ciment ».

Aussi appelle-t-il à combattre les oppositions factices, nourries par la droite et l’extrême droite, entre Français et immigrés, entre différentes professions, entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont pas. Il précise ainsi qu’il « est impossible de vivre avec 565,342 euros par mois », ajoutant : « C’est ce que je réponds à ceux qui m’expliquent que les bénéficiaires du RSA vivent mieux que les travailleurs. »

L’une des idées phares du livre est d’ailleurs la « fin progressive » du RSA qu’il considère comme une « politique de reniement », un « système » qui maintient les allocataires en « situation d’exclusion » et les invite à se taire. Au contraire, il faut garantir à chacun un emploi ou une formation dans le cadre d’une nouvelle Sécurité sociale. Cela doit permettre une mobilité professionnelle choisie grâce à une sécurité de revenus.

À la gauche de construire une conscience de classe

Ce livre se veut surtout un appel au peuple de France à reprendre en main son destin. Cela passe par une prise de conscience de classe. Celle-ci « ne se décrète pas. Elle se construit », souligne Fabien Roussel, qui insiste pour cela sur le rôle actuel des syndicats et du PCF. « Cela devrait être celui de toute la gauche, en plaçant la question sociale au cœur de son projet », écrit-il.

C’est là l’une des rares mentions au reste du Nouveau Front populaire qu’il lui arrive d’égratigner, avec quelques critiques contre le mandat de François Hollande, mais aussi contre la France insoumise qui, selon lui, « donne le sentiment de rechercher le chaos » et de vouloir dominer la gauche ou de chercher des alliances communautaristes.

D’autres thèmes sont abordés : la critique de l’attitude des riches et des actionnaires, la justice sociale, la politique internationale. Le Parti pris du travail est une exposition des thèmes dont Fabien Roussel pense qu’ils sont indispensables à la gauche en vue de gagner dans les années à venir. Avec l’envie d’en débattre.

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(A retirer soit à la Fédé 82 à Montauban soit à l’Espace Métais à Castelsarrasin, précisez en fin de commande)

 

 

Pourquoi seulement 42 % des maires souhaitent se représenter pour les municipales de 2026

Le politologue Martial Foucault a présenté, le mardi 8 avril, les conclusions une grande enquête réalisée auprès de 5 200 maires de France, concernant leurs intentions pour les élections municipales de 2026 et leurs questionnements.

 

Si la situation des édiles est souvent critique, en témoigne les alertes lancées depuis des années, « la crise des vocations des maires n’existe pas », selon Martial Foucault. Lors d’une table ronde au ministère de l’aménagement et du territoire organisé le 8 avril, le politologue a présenté les résultats de sa dernière enquête, effectuée auprès de 5 200 maires. À un an des élections municipales, l’ancien directeur du Cevipof et professeur des universités à Sciences Po Paris s’est intéressé à l’état d’esprit des élus locaux. Continuer la lecture de Pourquoi seulement 42 % des maires souhaitent se représenter pour les municipales de 2026

Représentativité syndicale dans le privé : CFDT et CGT en baisse, CFE-CGC en hausse

Le poids des différents syndicats dans le secteur privé a été dévoilé ce mardi 8 avril. Si aucun changement majeur n’est à souligner, la CFE-CGC, l’organisation des cadres, confirme la bonne forme du syndicalisme catégoriel et autonome, en gagnant 36 300 suffrages.

Naïm Sakhi


La confédération de Montreuil voit son audience reculer de 0,83 % mais reste deuxième organisation syndicale du privé et première dans les TPE (très petites entreprises) dont les dernières élections ont eu lieu en décembre 2024.

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