La construction de Terres des Confluences s’est effectuée dans la douleur, tout le monde le consent. Pour autant, cette nouvelle mandature dont le budget aurait dû être un acte fort marquant une orientation politique affirmée est bien mal emmanchée.
La cristallisation des débats sur l’augmentation de 3% du foncier et la pathétique tentative de M. Lopez de fédérer derrière lui les communes rurales pour contester ce 1er budget n’ont pas eu raison de la continuité affichée entre l’ancienne équipe et la nouvelle. C’est le maire de Labourgade qui a 
remis Romain Lopez à sa place après la virulente intervention de M. Dupuy maire de Castelferrus devenu un allié objectif du maire de Moissac. Les oppositions de Castelsarrasin et de Moissac par les voix de M. Angles et de Mme Hemmami joignaient alors leurs votes à la contestation. Le budget finissait tout de même par être adopté par 39 voix contre 22.
Cette séquence politique appelle plusieurs remarques.
Prendre appui sur le projet de la piscine interco et son financement pour le mettre en opposition avec les besoins économiques tels que développé est trompeur. Nous avons besoin de cet équipement public, attendu depuis au moins 2 décennies tant par les populations, les clubs sportifs que par les écoles, collèges et lycées, même si les choix d’équipements sont au détriment des besoins sportifs.
Crier à la spoliation des propriétaires pour une augmentation de 3% de la fiscalité intercommunale est une gageure car cela pèse peu dans les budgets des ménages… pour l’instant et nous serons vigilants !
S’appesantir sur les difficultés économiques du moment est un détournement des réalités car même avec cette compétence, c’est bien la politique de ce gouvernement qu’il faut remettre en cause, un gouvernement qui « balance » des milliards aux grandes entreprises et qui étrangle les territoires avec une sous dotation générale chronique au nom de l’austérité.
Enfin, il est regrettable qu’aucun des débatteurs du moment, érigés en chevalier blanc, n’ait pris le temps de dénoncer la faiblesse de l’état dans nos régions rurales, les coupes sombres dans les services publics, les besoins immenses qui s’expriment alors que nos concitoyens subissent de plus en plus la crise.
C’est donc bien l’absence d’un projet politique affirmé pour Terres des Confluences qui fait voler en éclat le consensus mou en vigueur depuis le mandat précédent. Il est temps de dire que les appétits électoraux de M. Lopez sont incompatibles avec la construction solidaire dans une intercommunalité. Qui donc va finir par lui signifier ?
Chassons le naturel, il revient au galop !
La dernière délibération réveillait la docte assemblée et obligeait le président a terminer précipitamment. Avec 493 000 euros pour la réfection
de l’aire des gens du voyage de Lavourdette, le ton prit des ascendants vertigineux, et nous n’étions pas loin de tous les poncifs en la matière (saleté, vols…).
Mené conjointement par M. Dupuy et M. Lopez le refus de cette délibération accompagné de « propos plus que limites » avait des relents d’un racisme tellement profond que nous avions du mal à croire en ce XXIème siècle. Pour peu et hors micro, certains en seraient venus aux mains. Dommage que l’on ait entendu que les mots du maire de Moissac et non les répliques d’autres élus. Je serais curieux de réentendre la bande son de l’enregistrement de la séance car nous pourrions y trouver matière à judiciariser le débat. Le vernis policé de M. Lopez a fini par craquer n’en déplaisent à ses fans !
Qu’attend donc le bureau de l’interco pour enfin prendre ses responsabilités ? Les plénières ne peuvent être des arènes pour l’expression des égos. Le débat politique doit prendre le dessus avec raison, construction et avec une visée pour l’avenir.
Pour les Nouvelles du 82, Maximilien Reynès-Dupleix
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