Des équipes incomplètes dans 73% des collèges et lycées
Au moins un professeur absent dans 55% des établissements
Les alertes, les signaux des postes vacants aux concours de recrutements ont des conséquences : postes non pourvus, manque de remplacements, et des classes sans professeurs. Les chiffres de la rentrée 2025 confirment ceux de l’année dernière (56%) et la tendance. Et pourtant, se désole la secrétaire générale du SNES, « on ne peut pas s’habituer à cette pénurie, on ne doit pas s’habituer à ce que les élèves n’aient pas de professeurs pendant quelques semaines ou quelques mois ou que le bricolage fasse office de politique éducative pour tenter de masquer la pénurie »
Des inégalités selon les académies : Lyon et Créteil en tête
L’enquête confirme des inégalités selon les académies : dans l’académie de Créteil, il manque un professeur au moins dans 72% des établissements, et 75% dans celle de Lyon. En Dordogne, le SNES-FSU décomptait un manque d’au moins 1 enseignant dans 2 établissements sur 3 le jour de la pré-rentrée, avec une alerte particulière pour les disciplines Lettres modernes et Espagnol. Dans l’académie de Dijon, il manque au moins un professeur dans 29,1%, à Lille 55%.
Les priorités nationales pour l’inclusion ou la santé mentale confrontées au manque de postes
Selon l’enquête du Snes, il manque au moins 1 AESH dans 12,4% des établissements du second degré, mais deux fois plus dans l’académie de Créteil où il manque aussi au moins 1 AESH dans 1 établissement sur 4. Louise Paternoster, la secrétaire générale de la CGT éduc’action du 93 alerte sur l’augmentation des postes vacants d’infirmières à la rentrée 2025. En 2025, le nombre de postes vacants est passé de 60 à 85. La Seine-Saint Denis accueille de nombreux enfants qui additionnent des difficultés et ont besoin d’un accompagnement social et médical renforcé.
Les chiffres sont sans réelle surprise au vu de la crise du recrutement, de l’absence de moyens comme d’attractivité. La secrétaire générale du SNES-FSU dénonce un « système éducatif qui s’enlise dans la crise », appelant « le ministère et les gouvernements à réagir, sans quoi ils seront les complices de la mise à mal durable du service public, qui a des conséquences scolaires et sociales et donc politiques désastreuses ».
Djéhanne Gani
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