FIMUREX: STOP aux licenciements (Pommevic)

Les travailleurs-es se sont réunis en assemblée générale sous l’impulsion d’Emmanuel Petit, délégué syndical CGT de Fimurex, société de la métallurgie de 74 salariés située sur la commune de Pommevic.

Une assemblée générale qui avait lieu devant les locaux de l’entreprise avec le soutien de l’UD et de l’UL Ouest 82 de la CGT.

Pendant ce temps, en réunion exceptionnelle du CSE, la direction avait annoncé sa volonté de supprimer 5 emplois avec licenciement, suite à une baisse des ventes de leurs produits. La société n’a pas cherché à proposer des préretraites ou à utiliser la clause des départs volontaires ni même suspendre les contrats intérimaires pour supprimer les 5 emplois  qu’ils jugent « en trop ». En revanche, ce sont des emplois CDI qui sont menacés.

En s’engageant dans cette voie, la société FIMUREX, filiale du groupe SINDEX, s’est mise dans l’illégalité pensant que personne ne viendrait protester. Les élus du CSE ont demandé une expertise de la société puisque la direction ne donne des informations qu’au compte-goutte et pour le moment aucune négociation n’est possible en l’absence d’informations fiables. La direction locale est dépendante du groupe SINDEX, celui la même qui vient d’investir 4 millions d’euros au Sénégal.

« Ce n’est donc pas un problème financier mais bien une volonté de détruire des emplois ici, de partitionner cette entreprise » a rappelé Christophe Couderc (UD 82) qui a précisé lors de l’AG que le rapport de force était en faveur des travailleurs-ses et que se sont eux qui ont les clefs de la lutte et des victoires possibles car l’objectif est bien de faire reculer les dirigeants et leur signifier qu’il ne peuvent pas jouer comme cela avec les emplois et les familles qui en dépendent. Il a réaffirmé avec force la présence  de la CGT à leurs cotés pour les soutenir!

Alerté, Franck Cimpello s’est joint aux travailleurs-ses, apportant ainsi la solidarité des communistes de la section Castel/Moissac/Valence au cours des discussions et rencontres qui se sont poursuivies dans la journée.

« Nous serons attentifs à l’évolution de la situation et il n’est pas question de sacrifier les salariés-es sur l’autel de la rentabilité », affirmait-il tout en rappelant en aparté la lutte contre la fermeture de INVIVO il y a une quinzaine d’années dont le coût…

Une situation à suivre de près!

Fabien Roussel : « Nous appelons à un pacte social et républicain »

Fabien Roussel doit être reçu, ce lundi, par Emmanuel Macron à l’Élysée, avec André Chassaigne et Cécile Cukierman. Ils y défendront notamment plusieurs mesures d’urgence sociale alors que le président doit nommer très vite un nouveau premier ministre.

Pourquoi fallait-il censurer le gouvernement de Michel Barnier ?

Ce budget était dangereux pour la France et risquait de faire entrer notre pays en récession, d’aggraver les difficultés de nos services publics, de nos communes, de nos associations et de nos concitoyens. Il n’apportait aucune réponse à la vie chère, dans l’Hexagone comme en outre-mer, ni aux centaines de milliers de salariés qui subissent des plans sociaux.

Qu’irez-vous dire à Emmanuel Macron, ce lundi ?

Qu’il est urgent de sortir la France de l’impasse et d’ouvrir des perspectives aux Français, aux élus, aux salariés, aux TPE et PME. L’inquiétude et la colère montent très fort dans le pays. Y répondre est de notre responsabilité collective.  Nous sommes prêts à engager un dialogue pour trouver des solutions collectives républicaines et donner une stabilité au pays.

Le président souhaite un « gouvernement d’intérêt général ». Qu’en pensez-vous ?

Nous appelons, nous, à un pacte social et républicain. Social d’abord, parce qu’il y a beaucoup de réponses à construire face à l’urgence sociale. Je pense aux salariés qui craignent pour leur emploi, aux services publics, à notre industrie, aux retraités, au pouvoir d’achat, à la facture d’électricité.

Les politiques sociales et la question de l’emploi sont au cœur des préoccupations. Un pacte républicain, ensuite, parce qu’il ne faut rien céder sur les valeurs de la République. Il ne faut plus laisser l’extrême droite dicter sa politique au futur gouvernement.

Croyez-vous qu’il soit possible d’arriver à un tel gouvernement, voire d’y participer ?

Il faudra construire des majorités texte par texte, mais aussi construire un accord de non-censure pour pouvoir avancer. Nous avons bien conscience que la gauche n’a pas de majorité absolue. Mais personne ne l’a.

Pour garantir un minimum de stabilité, il faut que les forces républicaines trouvent un chemin et les moyens de se mettre d’accord en faisant chacun un pas vers l’autre.  Pour cette raison, nous avons fait une série de propositions que nous mettons sur la table pour discuter. Nous agirons et ferons nos choix en fonction du gouvernement qui sera nommé et des décisions qui seront prises.

Le premier ministre doit-il être de gauche ?

C’est préférable, mais, surtout, le premier ministre doit être capable de construire avec la gauche et d’obtenir un accord de non-censure au-delà de la gauche. Pour les communistes, ce qui compte, c’est qu’il soit respectueux du Parlement, des forces républicaines et surtout – pour nous, c’est essentiel – des électeurs et de ce qu’ils ont voté lors des dernières élections.

Posez-vous des conditions ?

Gabriel Attal et les macronistes ont fait preuve de beaucoup de sectarisme. Ils ont dit cet été que si un gouvernement du Nouveau Front populaire était nommé, comprenant la France insoumise, ils le censureraient automatiquement. Et quand les insoumis ont dit qu’ils ne seraient pas une force de blocage, qu’ils pourraient ne pas participer au gouvernement, la Macronie a maintenu la censure automatique de tout gouvernement de gauche.

Nous ne sommes pas sectaires comme eux. Nous, nous censurons en fonction de la politique menée. Nous jugerons sur pièces. Pour garantir un minimum de stabilité, chacun devra faire un pas vers l’autre. Il faut avoir une capacité de dialogue.

L’abrogation de la réforme des retraites, l’indexation des salaires et des retraites sur l’inflation, la protection de l’industrie, de nos services publics et de nos communes, la justice fiscale, le poids des banques sont des éléments essentiels pour nous. Nous les mettons en avant pour discuter. Nous appelons les autres forces, notamment les macronistes, les centristes, le groupe Liot, le Modem, à regarder ce qu’elles sont prêtes à faire sur ces sujets. La seule chose qui compte pour nous est la politique qui sera mise en œuvre, nous nous déterminerons en fonction de cela.

Y a-t-il un risque pour la gauche à apparaître dans la période comme un élément de blocage ?

Si le pays est bloqué aujourd’hui, c’est le fait du président de la République et des députés de son camp refusant tout dialogue et tout compromis. Ce sont eux qui ont dit censurer, quoi qu’il arrive. Face à cela, j’appelle la gauche à être la plus unie possible pour peser. Ensemble, nous comptons 193 députés. C’est une force, la première coalition de l’Assemblée nationale.

La FI souhaite appliquer strictement le programme du NFP. Le PS semble prêt à des compromis. Cela ne risque-t-il pas de désunir la gauche ?

Ce qui compte, c’est comment nous parvenons à l’union du peuple de France, à mettre en place un rapport de force favorable aux intérêts du peuple. Chaque force politique de gauche est autonome mais nous devons travailler à cette union du peuple de France.

Peut-être certaines forces de gauche accepteront-elles de gouverner avec des macronistes ; d’autres ne le feront pas, et certains refuseront tout dialogue, comme la FI. Mais cela ne doit pas nous empêcher de trouver des solutions à l’Assemblée pour défendre les intérêts du peuple.

Quel doit être le rôle des communistes ?

Le rôle du PCF se résume en trois mots : unir, unir, unir. Car tout est fait pour nous diviser, opposer les Français entre eux. Je pense aux salariés rencontrés ces derniers jours : ceux d‘Arcelor, des Fonderies de Bretagne, de Michelin. Les angoisses sont fortes, les colères immenses.

Nous devons trouver des réponses et des solutions urgentes à tous ceux qui se battent. Pour cette raison, j’appelle les communistes, les élus, les militants, à être très présents dans les luttes, sur le terrain, à l’écoute et en même temps à faire mesurer la gravité de la crise.

Emmanuel Macron doit-il démissionner ?

Sa démission n’est envisageable que si lui-même l’envisage. C’est une décision qui lui revient. Nous ne considérons pas que c’est la priorité du moment. Et nous pensons même que provoquer une présidentielle maintenant ne résoudrait en rien les problèmes, puisque nous resterions avec la même Assemblée et la même incapacité de gouverner, sauf à refaire des législatives dès septembre 2025.

La France rebasculerait dans une période électorale. Cela ne résoudrait rien aux problèmes de nos concitoyens et on risquerait un an de plus d’immobilisme et de fractures. On risque surtout de creuser encore davantage le fossé entre nos concitoyens et les responsables politiques. Créons plutôt toutes les conditions pour que le Parlement joue son rôle et que le pouvoir ne soit plus à l’Élysée.

Pour 2027, Marine Tondelier et Lucie Castets souhaitent une candidature commune de toute la gauche. Jean-Luc Mélenchon propose la même chose en cas d’élections anticipées, mais sans les communistes ou l’aile droite du PS. Quelle est votre perspective ?

Nous sommes dans un moment où les Français sont inquiets pour l’avenir du pays, pour leur pouvoir d’achat. Franchement, quand je vois des responsables politiques obnubilés par la question des présidentielles, je pense que ce n’est pas le meilleur message que nous pouvons renvoyer. Au PCF, nous aborderons le sujet le moment venu. Notre projet de société qui s’attaque au coût du capital et place la paix au cœur de nos relations internationales est d’actualité.

Nous avons, de plus, des personnalités qui ont émergé ces dernières années et une culture du rassemblement que d’autres n’ont pas. Nous avons aussi toute légitimité à incarner une candidature de gauche, de rassemblement, lors de futures échéances nationales. Abordons ce débat, le moment venu, avec cela en tête, sans complexe.

Quels sont les enjeux de la conférence nationale des communistes qui se tient samedi ?

Elle doit faire le bilan des dernières élections. Beaucoup de communistes sont déçus par l’alliance conclue lors des législatives. Mais tout le monde veut aussi que la gauche gagne en étant unie et rassemblée. Beaucoup de fédérations veulent construire des candidatures de rassemblement plus en prise avec les réalités locales.

Il ne s’agit pas de tirer un trait sur le NFP et l’union, mais au contraire de construire des candidatures beaucoup plus efficaces et en capacité de l’emporter.  Enfin, nous devons nous projeter, nourrir et réaffirmer le projet communiste en tenant compte de ce qui se passe. Jamais le capitalisme n’a été aussi violent, guerrier, impérialiste et, dans beaucoup de pays, il a fait le choix du nationalisme et de l’extrême droite.

Nous devons mesurer combien il est un danger pour la planète, pour l’Europe, pour la France. Face à cela, il y a nécessité de réaffirmer le projet communiste, le besoin de communisme, ce chemin que nous voulons prendre en construisant un socialisme à la française.

« Cette décision risque d’ouvrir une crise politique majeure » : les négociations pour le traité de libre-échange avec le Mercosur sont « conclues », annonce Ursula von der Leyen

Malgré l’opposition de pays comme la France ou la Pologne, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé avoir « conclu les négociations » à propos d’un traité de libre-échange avec le Mercosur. Un choix qui risque « d’ouvrir une crise politique majeure au sein de l’Union européenne », estime le Collectif Stop CETA-Mercosur, et qui « traduit le mépris des tenants du libéralisme débridé pour les valeurs démocratiques », pour le groupe GDR.

Le traité de libre-échange prévoit par exemple que 99 000 tonnes de bœuf et 180 000 tonnes de volaille sud-américaines soient importées sur le continent européen. Santiago© Mazzarovich/DPA/ABACAPRESS.COM

 

Malgré les désaccords – notamment celui de la France -, les mouvements sociaux qui se sont multipliés et les alertes des militants qui luttent contre le dérèglement climatique, Ursula von der Leyen persiste. La présidente de la Commission européenne a annoncé, ce vendredi 6 décembre, avoir « conclu les négociations » pour l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (Paraguay, Uruguay, Brésil, Argentine et Bolivie).

« Cet accord est une victoire pour l’Europe, 60 000 entreprises exportent vers le Mercosur aujourd’hui, a-t-elle appuyé, de Montevideo, où se sont réunis les pays membres de l’alliance sud-américaine. À nos agriculteurs, nous vous avons entendu. Cet accord comprend des mesures claires pour préserver vos revenus. » Continuer la lecture de « Cette décision risque d’ouvrir une crise politique majeure » : les négociations pour le traité de libre-échange avec le Mercosur sont « conclues », annonce Ursula von der Leyen

Lettre du PCF au Président de la République…

Ce texte adressé au président de la République est signé par Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, André Chassaigne, député, président du groupe GDR, Cécile Cukierman, sénatrice, présidente du groupe CRCE.K. Contrairement à certaines réactions qui le cœur en écharpe et affilié depuis des années au soutien à Mélenchon et à toutes les social-démocraties en feignant la radicalité, je n’y vois que prudence et bon sens. Et surtout, dans sa rédaction actuelle, elle laisse au conseil national, éclairé par les débats de la conférence nationale mais demeurant le seul juge, la possibilité de trancher, ce qui n’est pas le cas des autres forces politiques qui ont choisi sans consultation des mesures aussi graves qu’exiger la démission du président ou leur participation à des gouvernements.

1) Que le PCF ne considère pas comme l’exploit du siècle le vote de la motion de censure mais s’y soit résigné parce que c’était le seul moyen de bloquer cette perte de revenus pour les retraités, les citoyens, les communes, perte de subventions pour les associations, perte de fonds pour nos hôpitaux, l’éducation, manque de moyens pour la justice, la sécurité et la transition écologique est juste. C’est exactement à cause de cela que 54% des Français l’approuve sans partager l’extase du groupe LFI. D’ailleurs le RN qui tente par tous les moyens d’être ce que les communistes ont été pour le peuple français, une voix de bon sens, proche du peuple, parlant d’une seule voix, sans divisions inutiles et querelles perpétuelles, ont joué dans le registre modeste.

2) Car comme dit également le texte nul ne peut se satisfaire de l’instabilité actuelle. Il y a des décisions à prendre, des urgences, par exemple la multiplication des fermetures d’entreprises, le désarroi de nos paysans, les guerres… la baisse de notre niveau d’éducation, la guerre donc personne ne peut accepter de ne pas tout faire pour que les problèmes soient réglés. La mesure préconisée par Fabien Roussel de “nationalisation” temporaire ou définitive, l’interdiction des licenciements boursiers, doit être comme les six mesures du conseil national au centre de la conférence nationale.

3) Il y a un problème démocratique dans le fonctionnement de nos institutions, cette crise le prouve. A ce propos on peut considérer qu’une telle lettre devrait soulever lors de la conférence du parti une exigence concernant la Constitution, la Ve République n’est pas plus que l’Europe actuelle en situation de fournir un cadre démocratique juste et efficace, pour le moment il va falloir procéder d’une manière inusitée en tenant compte du poids réel de la gauche dans la représentation nationale. La rédaction du texte ne va pas au-delà du mandat du Conseil national et c’est une bonne chose.(1)

4) Avec beaucoup de réalisme et de lucidité, cette lettre collective ne se lance pas dans l’idée d’une participation à un gouvernement macrocompatible comme ont cru devoir le faire les socialistes. Ni dans une exigence de démission du président de la République et il faut être aussi hors sol que certains “radicaux” pour ne pas voir qu’une telle revendication est celle qui conduit le plus directement vers le rassemblement national. C’est un choix qui ne semble pas étranger à Macron et ceux dont il est le fondé de pouvoir, il est inutile d’aller au-devant de leur tactique. Il faudrait au contraire passer le temps qui nous sépare de cette échéance à faire la preuve de l’efficacité des communistes, de la gauche, des syndicats sur les problèmes concrets et arrêter ce cirque et sa confusion.

5) En l’état et en attendant la discussion collective cette lettre est ce qui est le plus en conformité avec ce qu’ont décidé les instances du parti et qui parait également le plus proche des inquiétudes populaires. Elle a en outre l’immense mérite d’être en conformité avec les exigences de toute la gauche et de ne pas intervenir en quoi que ce soit comme un facteur de division.

Danielle Bleitrach

PS je signale si certaines âmes sensibles avaient de la peine pour Barnier que comme les ministres présidents qui en général ont connu un job moins éphémère il part avec quelques consolations :

  • 44 730€ d’indemnité de départ 1 voiture/chauffeur à vie
  • 150 000€ par an pour ses frais

(1) A partir du moment où on est républicain et le socialisme à la française est républicain, il y a une constitution et un état de droit. On doit dénoncer la Constitution de la Ve comme l’ont toujours fait les communistes mais aussi en tant qu’élus du peuple la respecter et il faut apprécier l’attitude des communistes par rapport au dilemme constitutionnel, ce qui donne tout son prix alors la “distance” de cette lettre avec d’autres choix.

Quand on critique la Constitution il faut le faire en connaissant sa logique de fonctionnement. Mais aussi en quoi actuellement elle révèle dans ses blocages un processus plus fondamental. Actuellement tant dans les constitutions que dans l’évolution de leur fonctionnement, il y a des blocages qui montrent en quoi ces institutions parce qu’elles sont faites pour maintenir les pouvoirs en place tendent vers le fascisme pour empêcher le socialisme.

En ce qui concerne la Constitution française, tous les commentateurs ont pris acte du fait que la Constitution française de la Ve, conçue comme la plus monarchique par De Gaulle avait abouti à un retour au parlementarisme après la dissolution… ce qui reste théoriquement dans l’ordre d’un simple changement insitutionnel.

Face à ce qui s’est passé à la suite de la dissolution et en prenant au pied de la lettre la dite Constitution, il faut partir du fait que le président de la Ve République a un rapport direct avec le peuple souverain, il nomme le premier ministre mais ce sont les citoyens qui ont fait le choix. Quand le président à une majorité, pas de problème, mais les Cohabitations montrent que le président n’est pas maître du choix, il doit nommer le chef de la majorité issue des urnes. D’ailleurs quand Jospin propose de passer du septennat au quinquennat, des législatives dans la foulée de l’élection présidentielle c’est parce que, vu les manipulations mitterrandiennes face à l’inconfort des cohabitations où effectivement le président avait du nommer le choix de l’électeur et pas le sien, en particulier son invention de l’extrême-droite comme rabatteur, il s’agissait de continuer pour Jospin de s’assurer la majorité et le confort de nommer.

Oui mais voilà au plus fort de la contestation du pouvoir, le répulsif RN est devenu choix… C’est là que vient à Macron à l’idée folle de dissoudre alors que lors des européennes le choix du peuple s’est porté sur le RN et il n’a plus de majorité. Dissoudre est soit une folie qui lui assure temporairement une majorité républicaine tous contre le RN soit il a choisi de voir lui succéder l’extrême-droite, lui ou ses bailleurs. Ce qui arrive n’est après la dissolution n’est pas la cohabitation à cause du front républicain, l’opération mitterrandienne qui cette fois mène au chaos avec le poids des insoumis qui ne rêvent que présidentielle avec leur chef ou un de ses suppots. Et donc on en revient au parlementarisme tel qu’il fonctionne dans d’autres pays d’Europe, l’Allemagne par exemple. Le groupe arrivé en premier est celui dans lequel le président (qui depuis la dissolution et même avant a perdu son influence y compris sur son propre groupe) doit accepter le choix. En l’occurrence c’était tant qu’ils demeuraient unis le NFP. Mais demeurer unis sous la férule de Mélenchon s’avérait déjà difficile mais avec l’obsession présidentielle de Mélenchon cela devenait impossible.( Olivier Faure vient d’ailleurs de porter un coup de grâce à ce regroupement électoral en allant seul voir Macron, il joue entre son congrès et les municipales mais il risque de perdre les deux ce sera la dernière œuvre de Mélenchon qui perd là définitivement d’ailleurs toute possibilité d’être président).

Donc si les institutions de la Ve avaient viré au parlementarisme sans trop de heurt, le président aurait dû faire appel au groupe NFP et lui laisser faire la preuve qu’il savait jouer le jeu des majorités suivant les propositions. Et si cela s’avérait impossible pour diverses raisons dont dans ce cas la fièvre de la LFI à jouer le tout ou rien en espérant la fin et bis repetita la démission du président, en fait dans ce cas le président consulte sa deuxième force le Rassemblement national et à son tour de négocier la pratique gouvernementale. Bref quand Macron se plaint que ces gens là n’ont pas joué le jeu qui lui permettait d’avoir les mains libres pour s’assurer dieu sait quoi, peut-être le rêve d’une présidence européenne?

Notez bien que toute l’agitation retombe toujours sur le dit RN, qu’il s’agisse de la division du groupe NFP ou de son échec par refus de transiger, on retombe toujours sur la nécessité de faire appel à eux. Et comme l’obsession présidentiable de Mélenchon va dans le même sens on voit à quel point cette Constitution telle qu’elle a été conçue puis pratiquée ne peut mener qu’à l’extrême-droite qui est devenu le visage du souverainisme et face à la disparition de l’alternative socialiste la seule manière pour les peuples de croire exprimer patriotisme et même lutte des classes.

Une grève réussie : « La colère est grande dans l’Éducation nationale »

Jeudi 5 septembre 2025, la grève a été massive : 55% de grévistes dans les collèges et lycées selon le syndicat majoritaire du Second degré et 65% dans le 1er degré. Cette mobilisation traduit à la fois une grande colère et un profond malaise de la profession. L’ensemble de la communauté éducative s’est largement mobilisée contre les réformes, les suppressions de postes, et plus largement contre une politique du mépris, du « moins » pour l’Ecole et du « toujours plus » pour les personnels. Tous les manifestants expriment un énorme ras-le-bol dans les cortèges partout en France. Continuer la lecture de Une grève réussie : « La colère est grande dans l’Éducation nationale »

« Le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires »

« On refuse, on riposte, on réfléchit, on propose. » Dominique Bucheton expose dans cette tribune les raisons de sa mobilisation demain jeudi 5 décembre pour défendre l’Ecole. La professeure honoraire des Universités décrypte « l’offensive tous azimuts » du tri organisé des élèves : « le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires et développe un nouveau prolétariat  à la ville comme à la campagne ». Elle écrit que « le mouvement de grève et les manifestations lancées ce jeudi 5 décembre sont une réponse à ces attaques, anciennes, organisées, finalisées de destruction progressive sur système éducatif français, de ses valeurs républicaines ». Dominique Bucheton lance un appel pour l’Ecole, à rejoindre les syndicats, associations et collectifs pour « réinventer l’école de demain ».


Je serai jeudi 5 décembre avec les manifestations et assemblées pour défendre l’école de la République. Je vous dis pourquoi.

Attention, danger on désosse l’Ecole !

Pas à pas, secteurs après secteurs, décret après décret, Sarkozy, puis Macron et ses super casseurs d’école, Blanquer et Attal, ont systématiquement, méthodiquement démembré, dénudé, désossé l’école publique. Tout a été visé : en premier les programmes, ceux novateurs des années 90, ceux de 2015. Ils avaient été réfléchis et pensés par des collectifs de chercheurs, associations, syndicats. Mis en œuvre avec succès ensuite. Ils ont été méthodiquement rabotés, détournés de leurs visées éducatives et culturelles avec en point d’orgue le « choc des savoirs » d’Attal  (ou plutôt celui de l’ignorance !) un  costume étroit, une impasse dangereuse  pour rétrécir  la culture proposée par l’école. Continuer la lecture de « Le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires »

FABIEN ROUSSEL, CE “RETOUR A MARX” N’EST PAS UN GADGET MAIS LA NÉCESSITÉ POUR L’UNITÉ D’ACTION

Un certain nombre de camarades, comme dans le texte de Robert Martin reproduit ci-dessous, l’ont perçu : Le discours de Fabien Roussel prononcé le 26 novembre 2024 à Fontaine en Isère ferait date avec ce retour aux fondamentaux de l’analyse marxiste. Nous sommes totalement d’accord mais tout autant que l’on comprend que ce retour à Marx est tout sauf un gadget intellectuel, il est au cœur de l’utilité d’un parti communiste et c’est parce qu’il en revient à ce fondamental qu’il est facteur d’unité dans le parti, dans la gauche, dans notre pays et au niveau international, d’une unité d’action et c’est là que tout reste à faire. (note de Danielle Bleitrach pour Histoireetsociete)


Le Secrétaire National du Parti Communiste aura su rappeler ce que sont les bases du matérialisme historique et pourquoi la lutte des classes est une conception très actuelle dans une période où les représentants du capital s’opposent fortement, voire violemment à la classe ouvrière au travers du tsunami que représentent tous les plans de licenciements actuels ou annoncés.
En reprenant avec force détails l’analyse du capitalisme comme étant un système dont la finalité est l’accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values) Fabien Roussel a positionné le Parti Communiste Français dans une trajectoire d’avenir devant aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société, le communisme.
En rappelant l’impasse économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons, il a démontré le besoin de réindustrialisation qui s’impose à notre société aujourd’hui pour sauver l’emploi, préserver les savoir-faire et augmenter les salaires.
L’ancien député sera resté au cours de toute la journée et en permanence dans son rôle de Responsable communiste en n’hésitant pas à demander des nationalisations comme celle de Vencorex qui devrait s’imposer rapidement et la mise en place d’une économie administrée comme possible alternative au libéralisme débridé.
Ce discours théorique et pratique sur des bases marxistes aura fait circuler un air vivifiant bien au-delà des limites de l’Isère et loin, très loin des gesticulations populistes ou pas de la social-démocratie.

Robert Martin texte diffusé sur Facebook.

Tout à fait d’accord avec cette analyse et elle doit permettre d’aller plus loin dans les exigences de l’heure en ne se bornant pas à l’opposer au populisme d’un Mélenchon mais aussi au Rassemblement National qui s’avère encore plus conquérant, ni à la social-démocratie ! Continuer la lecture de FABIEN ROUSSEL, CE “RETOUR A MARX” N’EST PAS UN GADGET MAIS LA NÉCESSITÉ POUR L’UNITÉ D’ACTION

Non au budget Macron – Barnier. Faisons entendre les exigences du monde du travail pour le progrès et la paix !

Courage et responsabilité
Malgré une contestation massive, le gouvernement Barnier a une nouvelle fois décidé de passer en force en utilisant l’article 49.3 pour imposer son projet de budget. Une manœuvre autoritaire qui aggrave la crise sociale et démocratique de notre pays, tout en poursuivant les coupes dans les services publics et les hausses de tarifs qui étranglent les ménages.
Face à cette politique brutale, courage et responsabilité sont plus que jamais nécessaires. Là où le tout ou rien du Nouveau Front Populaire (NFP) enferme la gauche dans l’impuissance, les communistes proposent des mesures d’urgence concrètes : geler les loyers et les tarifs de l’énergie, augmenter salaires et pensions, recruter massivement dans les services publics, et engager un grand programme de rénovation énergétique et de construction de logements sociaux.
Si le gouvernement de Michel Barnier doit être censuré, il est impératif de former un gouvernement capable de répondre aux besoins immédiats des Français. Le Conseil national du PCF appelle à des mesures fortes et solidaires pour alléger les difficultés de nos concitoyens et tracer un chemin vers une alternative sociale, écologique et démocratique. Ensemble, mobilisons-nous pour construire un avenir à la hauteur des attentes populaires.
Julien Sueres

Résolution du Conseil national du PCF – 30.11.2024

Avec l’élection de Trump aux États-Unis, et dans le contexte de la nouvelle étape majeure que connaît la crise mondiale du capitalisme, le monde entre dans un moment particulièrement dangereux de tensions aiguës, d’accélération des confrontations entre fractions du grand capital, de militarisation grandissante et de guerres.

En France, dans le même temps, la crise politique s’intensifie de jour en jour et voit les forces de droite et macroniste, soumises aux exigences du Rassemblement national, s’orienter vers des solutions brutales de régression sociale et d’étouffement de la démocratie, comme l’illustrent les débats parlementaires sur le projet de budget du gouvernement Barnier.

Partout, comme dans notre pays, le capital engage une offensive généralisée contre le monde du travail et de la création et les catégories populaires, afin de sauver ses profits à tout prix. Cela plonge le pays dans une crise renforcée qui ne cesse de s’approfondir. Il mobilise tous les pouvoirs dont il dispose et ses leviers idéologiques, agitant la dette publique comme un spectre alors qu’il s’en nourrit, s’appuyant notamment sur la pression qu’exercent sur notre pays les marchés financiers et leurs agences de notation, ainsi que la Commission européenne.

Michelin, Valeo, Auchan, Vencorex, ArcelorMittal… les annonces de plans de licenciements s’ajoutent à un nombre déjà record de faillites d’entreprises, le tout représentant plus de 300 000 emplois menacés. Il faut interdire ces licenciements boursiers et gagner un droit à des contre-propositions alternatives par les salarié·es et les populations, appuyés par une mobilisation du pôle public bancaire pour un crédit en faveur de ces contre-propositions.

La libéralisation toujours plus grande, telle la volonté du pouvoir de démanteler Fret SNCF, les accords de libre-échange, tel l’accord UE-Mercosur, doivent aussi être mis en échec tant ils aggraveraient encore la crise sociale et écologique par la concurrence généralisée avec des conséquences catastrophiques pour les peuples, le climat, l’agriculture et le vivant.

Les politiques impérialistes, la fuite en avant guerrière de leurs dirigeants, doivent cesser ! Ces politiques qui ont conduit à la guerre en Ukraine et aux massacres de masse à Gaza et au Liban, sont de véritables boucheries qui mobilisent des milliards en armements, toujours plus sophistiqués et destructeurs et font peser le risque d’un embrasement mondial.

Les grands pays capitalistes se sont unis pour refuser une mobilisation massive des financements mondiaux en faveur de la transition écologique, parce qu’elles protègent le monopole du dollar et la gouvernance du FMI au service de l’accumulation du capital.

Dans ce contexte, le PCF s’oppose au projet de budget 2025 porté par le gouvernement qui prévoit de faire encore davantage les poches de nos concitoyens et concitoyennes et de dégrader nos services publics. Nous dénonçons l’imposture du Rassemblement national qui, tout au long du débat budgétaire, se sera opposé à nos propositions en faveur des travailleurs, de la hausse des salaires au développement de la sécurité sociale.

Nous refusons la hausse des tarifs de l’électricité et des loyers, le gel des pensions, la suppression de milliers de postes d’enseignants et l’ensemble des coupes dans la culture et les dépenses publiques, notamment celles faites sur le dos des malades, avec un moindre remboursement des médicaments, d’autant plus au regard de la poursuite des exonérations qui privent la sécurité sociale de ressources.

Nous refusons l’appui aux profits par-dessus tout, au nom d’une « politique de l’offre », alors qu’ils démolissent l’offre productive en France, alors qu’il faut transformer les productions pour une tout autre offre qui doit s’appuyer avant tout sur les capacités des femmes et des hommes de notre pays, c’est à dire l’emploi, la formation, avec un investissement efficace.

Nous refusons également l’attaque sans précédent contre l’investissement public des villes et des villages, intercommunalités, départements, régions qui se mobilisent pour répondre aux besoins des populations et agissent pour la transition écologique.

Cela donne sa pleine actualité à notre campagne contre l’austérité, pour l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics. Nous entendons la déployer pleinement, en l’organisant dans l’ensemble du pays et dans la durée. Nous voulons ainsi redonner confiance aux forces du travail, aux catégories populaires, à la jeunesse, contribuer à changer le rapport des forces politiques en désignant l’adversaire – le capital – et en faisant monter la mobilisation autour de revendications politiques, ancrées dans les exigences concrètes de terrain, pour obtenir des victoires.

Nous amplifierons notre mobilisation partout en France aux côtés des salarié·es du privé dont l’emploi est menacé et de l’ensemble des agents publics de l’État, de l’hôpital public et des collectivités locales, aujourd’hui attaqués et méprisés par un ministre et un gouvernement, soutenus par le RN, qui ne leur permettent d’exercer leurs métiers et leurs missions au service de l’intérêt général et des populations de nos villes et villages partout en France.

Au-delà de la nécessaire censure du gouvernement Barnier qui porte ce programme de combat contre le monde du travail, le PCF appelle les travailleurs et travailleuses du privé et du public, les étudiants, la jeunesse, les retraités, à agir ensemble, à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique. Les forces du Nouveau front populaire et l’ensemble des forces de gauche ont la responsabilité de contribuer à cette mobilisation, en travaillant à la construction des convergences nécessaires avec les organisations syndicales, le monde associatif, les salarié·es, la jeunesse. Il s’agit de battre la politique mise en œuvre au sommet de l’État par les forces de droite et d’extrême-droite au service du capital et, de cette manière, de gagner le changement politique et social indispensable, d’ouvrir la voie à une alternative à la hauteur des attentes du pays.

Le président de la République porte une lourde responsabilité dans la situation d’instabilité politique dans laquelle se trouve notre pays. Il doit accepter le résultat des urnes. Les Français et les Françaises ne veulent plus de sa politique. Il doit nommer un gouvernement capable de construire des majorités sur la base des propositions que le Nouveau front populaire a défendu pendant les élections et capable de conjurer la crise économique, de répondre aux exigences populaires et de relever les défis sociaux, écologiques, économiques, politiques et internationaux qui sont devant nous.

Dès maintenant, le PCF appelle à la prise de mesures d’urgence, fortes et indispensables, répondant aux attentes de nos concitoyens et concitoyennes :

  1. Abroger la réforme des retraites,
  2. Augmenter les salaires et les pensions, garantir l’égalité professionnelle femmes-hommes,
  3. Un plan de pré-recrutement dans les services publics (santé, éducation, transports, sécurité, justice…),
  4. Un plan d’urgence pour l’emploi et le développement de l’industrie française et de l’agriculture,
  5. Baisser de 30% le coût de l’énergie, geler les loyers et relancer les politiques climatiques,
  6. Renouer avec une action diplomatique de la France pour la paix.

Il propose les moyens politiques et financiers de mettre en œuvre ces mesures.

C’est le chemin que propose le Parti communiste français pour faire refluer la résignation et la division du monde du travail, combattre l’escroquerie de la politique du Rassemblement national, aboutir à la reconquête d’une majorité politique de transformation sociale et écologique.

La crise actuelle est le résultat de choix politiques et économiques du pouvoir et des actionnaires qui privilégient quoi qu’il en coûte le capital, les dividendes. Alors que la France souffre du chômage et des bas salaires, c’est bien à ce coût du capital, au coût de l’énergie et au coût de la guerre auxquels il faut s’attaquer pour mener une politique qui permette de répondre aux besoins sociaux et de relever le défi climatique. La France est aujourd’hui soumise à une véritable dictature des marchés financiers capitalistes qui s’exerce au détriment de l’investissement dans nos outils de production, l’emploi, la formation, les salaires. Cette dictature vise à empêcher toute alternative de gauche par la menace permanente d’une hausse des taux de financement sur les marchés. Ses dégâts atteignent un tel degré, dans le monde entier et particulièrement en Europe, qu’une seule issue s’impose : émanciper nos économies de leur dépendance envers les marchés financiers en imposant une autre utilisation de l’argent des banques et des banques centrales, au service du développement des capacités de tous les êtres humains, et non plus de la rentabilité du capital.

L’heure est en effet à initier des ruptures avec les logiques capitalistes.

Organisons une planification démocratique, décentralisée et l’appropriation sociale et collective de la production pour relever les défis sociaux et écologiques – énergie, climat, biodiversité – et garantir notre souveraineté énergétique et alimentaire.

Construisons un service public de l’énergie, nationalisé et démocratisé, pour garantir un mix énergétique décarboné à un prix accessible à tous. Initions un grand programme de construction de logements sociaux et de rénovation énergétique.

Agissons pour conquérir de nouveaux pouvoirs d’interventions des salarié·es. Face à la casse sociale organisée par les multinationales, les salarié·es et leurs représentant·es doivent pouvoir imposer leurs propositions alternatives, avec, pour permettre leur réalisation, un droit de tirage sur des crédits bancaires à faibles taux d’intérêt.

Cessons d’utiliser les 200 milliards d’aides publiques aux entreprises pour soutenir les profits. Ce sont de tout autres critères économiques, sociaux, écologiques qui doivent les guider ! Créons un pôle bancaire public pour orienter le crédit vers le développement de l’emploi, de la formation, des services publics, avec les investissements matériels nécessaires à ce développement.

Nous proposons également de créer un Fonds de développement pour les services publics et d’organiser les pré-recrutements nécessaires dès 2025 dans la santé, l’action sociale, l’éducation, la recherche, la justice, la police de proximité et de soutenir l’investissement public des collectivités locales. Dans une société en crise de sens, nous avons également besoin de politiques culturelles puissantes, d’une multiplicité de gestes de création et de représentation.

Nous appelons à l’action de la France pour stopper les guerres et construire des solutions diplomatiques en Ukraine pour l’avenir des peuples ukrainiens et russes ainsi qu’à Gaza avec la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. C’est le sens du lancement par l’OLP et le PCF d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Paris, le 30 novembre 2024

Le Conseil national du PCF

En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)

Redécouvrir Marx peut être surprenant…

Loin du catastrophisme ambiant partons du constat le plus direct, Marx est souvent très drôle, il a la dent dure mais aussi le goût du bonheur. La correspondance de Marx est toujours l’occasion de découvrir sa personnalité moqueuse et l’infinie curiosité qui est la sienne, sa boulimie de savoir et sa générosité. Il recourt fréquemment à l’esprit méthodique d’Engels, qui a un savoir approfondi en linguistique, en mathématique et en art militaire. Engels met dans ses “expertises” plus que ce à quoi on veut le réduire, lui aussi séduit par ses qualités humaines, son savoir au service de la justice sociale. Cela donne l’Antidühring, “une somme sur le matérialisme dialectique”, contre le “scientisme” l’aliénation par la superstition qui prospérera dans le nazisme et aujourd’hui dans les réseaux sociaux. Cela donne l’apport de la comptabilité capitaliste, celle de l’entrepreneur qu’est Engels, pour aboutir aux démonstrations du Capital sur la nature objective de l’exploitation qui se situe dans un au-delà des aspects moraux… Cela donne aussi une des réflexions les plus pertinentes sur l’Afghanistan tombeau des Empires et l’ouverture sur la colonisation indienne. Et enfin, un des textes les plus fondamentaux qui est L’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat. Engels prend très au sérieux les commandes d’expertise de son ami parce qu’il sait qu’il ne s’agit pas d’intuitions nées d’une analogie historique, il y a là une piste pour leur “œuvre” qu’il presse constamment Marx d’achever avec l’idée qu’elle est plus essentielle y compris que les discussions politiciennes. L’érudition de ces deux hommes est stupéfiante. Marx depuis sa prime jeunesse recopie des livres entiers, ce qui est sa manière de se les approprier. Comme je le signalais récemment, sa formation de juriste intervient immédiatement dans son approche philosophique pour élucider le terme de propriété et en quoi les formes juridiques de celles-ci sont-elles révélatrices ou non de la réalité de l’appropriation, celle des moyens de production. Avant même de s’initier à l’économie, il met en cause la propriété du capital souvent à partir de la forme juridique initiale en particulier à travers tout ce qui concerne le droit romain. Continuer la lecture de En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)

Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

 

Cette contribution de Fabienne Lefebvre nous permet de noter en quoi les préoccupations de ce blog rejoignent ce qui devient l’enjeu de cette conférence du PCF. C’est une étape de la préparation du prochain congrès qui en dit à la fois les limites dans la représentation démocratique comme dans le niveau des préoccupations mais insiste sur l’urgence, le refus du temps perdu. Il y a comme le dit le texte de la pétition que nous avons publiée ici et qui a déjà près de 300 signatures dont celle de Fabienne et d’autres responsables du parti comme elle en prise directe avec les problèmes des villes populaires et des fermetures d’entreprises, les difficultés des services publics et des mairies. Ce ne sont plus seulement les intellectuels qui en appellent à la théorie marxiste, à la géopolitique, mais bien ceux qui sont confrontés à la férocité de l’impérialisme dans toutes ses conséquences dans tous les “territoires”, tout doit être concret, de la nocivité des choix européens à ce qu’exigent de moyens les écoles, le logement social, etc.. La nouveauté est que plus vous êtes les mains dans le cambouis, plus vous exigez un effort de réflexion, de l’internationalisme. Sans négliger l’importance d’avoir des élus plus vous avez besoin d’avoir un parti qui retrouve son autonomie pratique, celle d’un Fabien Roussel dont on se réjouit de ne plus le voir dans les empoignades du parlement mais bien avec le casque d’Arcelor Mittal ou en ce moment du côté de Grenoble multipliant les rencontres de ce type, dénonçant la fermeture d’une grande surface où les employés qui sont à dix ans de la retraite sont jetés, son discours sur la paix en retrouve la vigueur nécessaire. Et là j’en reviens au texte de Fabienne : ce n’est pas un hasard si c’est dans le contexte des guerres que toujours l’internationalisme a été une exigence du vrai patriotisme, une manière de conférer à la souveraineté, aux moyens de son exercice un retour à l’essentiel. Le texte de Fabienne Lefebvre que nous publions avec joie tant il témoigne de l’évolution du PCF ne commence pas par hasard en citant Cuba, la nécessité du socialisme et en réclamant de se tourner vers les BRICS là où sont créées d’autres conditions de la bataille pour le socialisme que nul ne mènera à notre place, et qui sera donc le socialisme à la française se nourrissant de toutes les expériences et luttes de nos traditions et s’ouvrant à celles des autres peuples. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Depuis le 38e Congrès, notre Parti a fait le choix d’une réorientation majeure avec pour objectif de retrouver une visibilité et une autonomie vis à vis des autres forces de gauche, lui permettant de mettre en avant ses propositions sur la base d’un contenu de classe. Il a également fait le choix de remettre les cellules et notamment les cellules d’entreprises au cœur de son organisation, afin d’être au plus proche de la vie de la cité et des lieux de production, mais dans quel but, pour quelle rupture et pour quel projet ? Continuer la lecture de Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre