Le gouvernement a confié les prises de rendez-vous en ligne pour la vaccination contre le Covid-19 à trois sociétés privées.
Bon courage aux plus de 75 ans qui voudront prendre rendez-vous pour se faire vacciner contre le Covid-19. Pour accélérer la campagne et faire taire les critiques, le premier ministre a annoncé le 7 janvier que cette tranche d’âge pourrait commencer à se faire vacciner à partir du 18 janvier. Pour ce faire, les 5 millions de Français concernés pourront prendre rendez-vous à partir du 14 dans un des centres de vaccination installés dans chaque département et répertoriés sur le site public Santé.fr. Mais pour y parvenir il va leur falloir trouver leur chemin dans une jungle assez complexe. Fidèle à sa vision du monde selon laquelle le privé, c’est mieux, le gouvernement a octroyé le marché de la prise de rendez-vous à trois plateformes privées : Doctolib, Maiia et Keldoc. Depuis qu’elles en ont été informées le week-end dernier, elles se livrent à une course sans merci, chacune devant, selon les Échos, « prendre contact et convaincre les centres de vaccination d’opter pour leur solution (une seule par centre) » . Résultat, les aînés ou leurs aidants vont devoir aller sur un premier site Web pour trouver où se faire vacciner. Puis ensuite naviguer entre ce site et les trois opérateurs privés pour réussir à identifer celui qui correspond à leur centre de vaccination. Simple, pour cette génération si familière avec Internet…
En plus d’être complexe, le choix de ne pas avoir renforcé Santé.fr au profit du privé comporte un risque. La compétence des entreprises sélectionnées, mises en avant par le gouvernement n’est pas discutable. Leur profit sur l’opération est sans doute limité, comme elles l’affirment. En revanche, en participant à cette opération, le trio va avoir accès aux données personnelles d’une nouvelle catégorie de population qui, elles, sont monnayables. Pour pallier tout cela, il reste le numéro de téléphone national, promis par le gouvernement. À deux jours de l’ouverture de la prise de rendez-vous, il n’était toujours pas mis en place.
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