Non au budget Macron – Barnier. Faisons entendre les exigences du monde du travail pour le progrès et la paix !

Courage et responsabilité
Malgré une contestation massive, le gouvernement Barnier a une nouvelle fois décidé de passer en force en utilisant l’article 49.3 pour imposer son projet de budget. Une manœuvre autoritaire qui aggrave la crise sociale et démocratique de notre pays, tout en poursuivant les coupes dans les services publics et les hausses de tarifs qui étranglent les ménages.
Face à cette politique brutale, courage et responsabilité sont plus que jamais nécessaires. Là où le tout ou rien du Nouveau Front Populaire (NFP) enferme la gauche dans l’impuissance, les communistes proposent des mesures d’urgence concrètes : geler les loyers et les tarifs de l’énergie, augmenter salaires et pensions, recruter massivement dans les services publics, et engager un grand programme de rénovation énergétique et de construction de logements sociaux.
Si le gouvernement de Michel Barnier doit être censuré, il est impératif de former un gouvernement capable de répondre aux besoins immédiats des Français. Le Conseil national du PCF appelle à des mesures fortes et solidaires pour alléger les difficultés de nos concitoyens et tracer un chemin vers une alternative sociale, écologique et démocratique. Ensemble, mobilisons-nous pour construire un avenir à la hauteur des attentes populaires.
Julien Sueres

Résolution du Conseil national du PCF – 30.11.2024

Avec l’élection de Trump aux États-Unis, et dans le contexte de la nouvelle étape majeure que connaît la crise mondiale du capitalisme, le monde entre dans un moment particulièrement dangereux de tensions aiguës, d’accélération des confrontations entre fractions du grand capital, de militarisation grandissante et de guerres.

En France, dans le même temps, la crise politique s’intensifie de jour en jour et voit les forces de droite et macroniste, soumises aux exigences du Rassemblement national, s’orienter vers des solutions brutales de régression sociale et d’étouffement de la démocratie, comme l’illustrent les débats parlementaires sur le projet de budget du gouvernement Barnier.

Partout, comme dans notre pays, le capital engage une offensive généralisée contre le monde du travail et de la création et les catégories populaires, afin de sauver ses profits à tout prix. Cela plonge le pays dans une crise renforcée qui ne cesse de s’approfondir. Il mobilise tous les pouvoirs dont il dispose et ses leviers idéologiques, agitant la dette publique comme un spectre alors qu’il s’en nourrit, s’appuyant notamment sur la pression qu’exercent sur notre pays les marchés financiers et leurs agences de notation, ainsi que la Commission européenne.

Michelin, Valeo, Auchan, Vencorex, ArcelorMittal… les annonces de plans de licenciements s’ajoutent à un nombre déjà record de faillites d’entreprises, le tout représentant plus de 300 000 emplois menacés. Il faut interdire ces licenciements boursiers et gagner un droit à des contre-propositions alternatives par les salarié·es et les populations, appuyés par une mobilisation du pôle public bancaire pour un crédit en faveur de ces contre-propositions.

La libéralisation toujours plus grande, telle la volonté du pouvoir de démanteler Fret SNCF, les accords de libre-échange, tel l’accord UE-Mercosur, doivent aussi être mis en échec tant ils aggraveraient encore la crise sociale et écologique par la concurrence généralisée avec des conséquences catastrophiques pour les peuples, le climat, l’agriculture et le vivant.

Les politiques impérialistes, la fuite en avant guerrière de leurs dirigeants, doivent cesser ! Ces politiques qui ont conduit à la guerre en Ukraine et aux massacres de masse à Gaza et au Liban, sont de véritables boucheries qui mobilisent des milliards en armements, toujours plus sophistiqués et destructeurs et font peser le risque d’un embrasement mondial.

Les grands pays capitalistes se sont unis pour refuser une mobilisation massive des financements mondiaux en faveur de la transition écologique, parce qu’elles protègent le monopole du dollar et la gouvernance du FMI au service de l’accumulation du capital.

Dans ce contexte, le PCF s’oppose au projet de budget 2025 porté par le gouvernement qui prévoit de faire encore davantage les poches de nos concitoyens et concitoyennes et de dégrader nos services publics. Nous dénonçons l’imposture du Rassemblement national qui, tout au long du débat budgétaire, se sera opposé à nos propositions en faveur des travailleurs, de la hausse des salaires au développement de la sécurité sociale.

Nous refusons la hausse des tarifs de l’électricité et des loyers, le gel des pensions, la suppression de milliers de postes d’enseignants et l’ensemble des coupes dans la culture et les dépenses publiques, notamment celles faites sur le dos des malades, avec un moindre remboursement des médicaments, d’autant plus au regard de la poursuite des exonérations qui privent la sécurité sociale de ressources.

Nous refusons l’appui aux profits par-dessus tout, au nom d’une « politique de l’offre », alors qu’ils démolissent l’offre productive en France, alors qu’il faut transformer les productions pour une tout autre offre qui doit s’appuyer avant tout sur les capacités des femmes et des hommes de notre pays, c’est à dire l’emploi, la formation, avec un investissement efficace.

Nous refusons également l’attaque sans précédent contre l’investissement public des villes et des villages, intercommunalités, départements, régions qui se mobilisent pour répondre aux besoins des populations et agissent pour la transition écologique.

Cela donne sa pleine actualité à notre campagne contre l’austérité, pour l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics. Nous entendons la déployer pleinement, en l’organisant dans l’ensemble du pays et dans la durée. Nous voulons ainsi redonner confiance aux forces du travail, aux catégories populaires, à la jeunesse, contribuer à changer le rapport des forces politiques en désignant l’adversaire – le capital – et en faisant monter la mobilisation autour de revendications politiques, ancrées dans les exigences concrètes de terrain, pour obtenir des victoires.

Nous amplifierons notre mobilisation partout en France aux côtés des salarié·es du privé dont l’emploi est menacé et de l’ensemble des agents publics de l’État, de l’hôpital public et des collectivités locales, aujourd’hui attaqués et méprisés par un ministre et un gouvernement, soutenus par le RN, qui ne leur permettent d’exercer leurs métiers et leurs missions au service de l’intérêt général et des populations de nos villes et villages partout en France.

Au-delà de la nécessaire censure du gouvernement Barnier qui porte ce programme de combat contre le monde du travail, le PCF appelle les travailleurs et travailleuses du privé et du public, les étudiants, la jeunesse, les retraités, à agir ensemble, à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique. Les forces du Nouveau front populaire et l’ensemble des forces de gauche ont la responsabilité de contribuer à cette mobilisation, en travaillant à la construction des convergences nécessaires avec les organisations syndicales, le monde associatif, les salarié·es, la jeunesse. Il s’agit de battre la politique mise en œuvre au sommet de l’État par les forces de droite et d’extrême-droite au service du capital et, de cette manière, de gagner le changement politique et social indispensable, d’ouvrir la voie à une alternative à la hauteur des attentes du pays.

Le président de la République porte une lourde responsabilité dans la situation d’instabilité politique dans laquelle se trouve notre pays. Il doit accepter le résultat des urnes. Les Français et les Françaises ne veulent plus de sa politique. Il doit nommer un gouvernement capable de construire des majorités sur la base des propositions que le Nouveau front populaire a défendu pendant les élections et capable de conjurer la crise économique, de répondre aux exigences populaires et de relever les défis sociaux, écologiques, économiques, politiques et internationaux qui sont devant nous.

Dès maintenant, le PCF appelle à la prise de mesures d’urgence, fortes et indispensables, répondant aux attentes de nos concitoyens et concitoyennes :

  1. Abroger la réforme des retraites,
  2. Augmenter les salaires et les pensions, garantir l’égalité professionnelle femmes-hommes,
  3. Un plan de pré-recrutement dans les services publics (santé, éducation, transports, sécurité, justice…),
  4. Un plan d’urgence pour l’emploi et le développement de l’industrie française et de l’agriculture,
  5. Baisser de 30% le coût de l’énergie, geler les loyers et relancer les politiques climatiques,
  6. Renouer avec une action diplomatique de la France pour la paix.

Il propose les moyens politiques et financiers de mettre en œuvre ces mesures.

C’est le chemin que propose le Parti communiste français pour faire refluer la résignation et la division du monde du travail, combattre l’escroquerie de la politique du Rassemblement national, aboutir à la reconquête d’une majorité politique de transformation sociale et écologique.

La crise actuelle est le résultat de choix politiques et économiques du pouvoir et des actionnaires qui privilégient quoi qu’il en coûte le capital, les dividendes. Alors que la France souffre du chômage et des bas salaires, c’est bien à ce coût du capital, au coût de l’énergie et au coût de la guerre auxquels il faut s’attaquer pour mener une politique qui permette de répondre aux besoins sociaux et de relever le défi climatique. La France est aujourd’hui soumise à une véritable dictature des marchés financiers capitalistes qui s’exerce au détriment de l’investissement dans nos outils de production, l’emploi, la formation, les salaires. Cette dictature vise à empêcher toute alternative de gauche par la menace permanente d’une hausse des taux de financement sur les marchés. Ses dégâts atteignent un tel degré, dans le monde entier et particulièrement en Europe, qu’une seule issue s’impose : émanciper nos économies de leur dépendance envers les marchés financiers en imposant une autre utilisation de l’argent des banques et des banques centrales, au service du développement des capacités de tous les êtres humains, et non plus de la rentabilité du capital.

L’heure est en effet à initier des ruptures avec les logiques capitalistes.

Organisons une planification démocratique, décentralisée et l’appropriation sociale et collective de la production pour relever les défis sociaux et écologiques – énergie, climat, biodiversité – et garantir notre souveraineté énergétique et alimentaire.

Construisons un service public de l’énergie, nationalisé et démocratisé, pour garantir un mix énergétique décarboné à un prix accessible à tous. Initions un grand programme de construction de logements sociaux et de rénovation énergétique.

Agissons pour conquérir de nouveaux pouvoirs d’interventions des salarié·es. Face à la casse sociale organisée par les multinationales, les salarié·es et leurs représentant·es doivent pouvoir imposer leurs propositions alternatives, avec, pour permettre leur réalisation, un droit de tirage sur des crédits bancaires à faibles taux d’intérêt.

Cessons d’utiliser les 200 milliards d’aides publiques aux entreprises pour soutenir les profits. Ce sont de tout autres critères économiques, sociaux, écologiques qui doivent les guider ! Créons un pôle bancaire public pour orienter le crédit vers le développement de l’emploi, de la formation, des services publics, avec les investissements matériels nécessaires à ce développement.

Nous proposons également de créer un Fonds de développement pour les services publics et d’organiser les pré-recrutements nécessaires dès 2025 dans la santé, l’action sociale, l’éducation, la recherche, la justice, la police de proximité et de soutenir l’investissement public des collectivités locales. Dans une société en crise de sens, nous avons également besoin de politiques culturelles puissantes, d’une multiplicité de gestes de création et de représentation.

Nous appelons à l’action de la France pour stopper les guerres et construire des solutions diplomatiques en Ukraine pour l’avenir des peuples ukrainiens et russes ainsi qu’à Gaza avec la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. C’est le sens du lancement par l’OLP et le PCF d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Paris, le 30 novembre 2024

Le Conseil national du PCF

Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

 

Cette contribution de Fabienne Lefebvre nous permet de noter en quoi les préoccupations de ce blog rejoignent ce qui devient l’enjeu de cette conférence du PCF. C’est une étape de la préparation du prochain congrès qui en dit à la fois les limites dans la représentation démocratique comme dans le niveau des préoccupations mais insiste sur l’urgence, le refus du temps perdu. Il y a comme le dit le texte de la pétition que nous avons publiée ici et qui a déjà près de 300 signatures dont celle de Fabienne et d’autres responsables du parti comme elle en prise directe avec les problèmes des villes populaires et des fermetures d’entreprises, les difficultés des services publics et des mairies. Ce ne sont plus seulement les intellectuels qui en appellent à la théorie marxiste, à la géopolitique, mais bien ceux qui sont confrontés à la férocité de l’impérialisme dans toutes ses conséquences dans tous les “territoires”, tout doit être concret, de la nocivité des choix européens à ce qu’exigent de moyens les écoles, le logement social, etc.. La nouveauté est que plus vous êtes les mains dans le cambouis, plus vous exigez un effort de réflexion, de l’internationalisme. Sans négliger l’importance d’avoir des élus plus vous avez besoin d’avoir un parti qui retrouve son autonomie pratique, celle d’un Fabien Roussel dont on se réjouit de ne plus le voir dans les empoignades du parlement mais bien avec le casque d’Arcelor Mittal ou en ce moment du côté de Grenoble multipliant les rencontres de ce type, dénonçant la fermeture d’une grande surface où les employés qui sont à dix ans de la retraite sont jetés, son discours sur la paix en retrouve la vigueur nécessaire. Et là j’en reviens au texte de Fabienne : ce n’est pas un hasard si c’est dans le contexte des guerres que toujours l’internationalisme a été une exigence du vrai patriotisme, une manière de conférer à la souveraineté, aux moyens de son exercice un retour à l’essentiel. Le texte de Fabienne Lefebvre que nous publions avec joie tant il témoigne de l’évolution du PCF ne commence pas par hasard en citant Cuba, la nécessité du socialisme et en réclamant de se tourner vers les BRICS là où sont créées d’autres conditions de la bataille pour le socialisme que nul ne mènera à notre place, et qui sera donc le socialisme à la française se nourrissant de toutes les expériences et luttes de nos traditions et s’ouvrant à celles des autres peuples. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Depuis le 38e Congrès, notre Parti a fait le choix d’une réorientation majeure avec pour objectif de retrouver une visibilité et une autonomie vis à vis des autres forces de gauche, lui permettant de mettre en avant ses propositions sur la base d’un contenu de classe. Il a également fait le choix de remettre les cellules et notamment les cellules d’entreprises au cœur de son organisation, afin d’être au plus proche de la vie de la cité et des lieux de production, mais dans quel but, pour quelle rupture et pour quel projet ? Continuer la lecture de Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

Budget de la Sécu : le gouvernement veut baisser le remboursement de tous les médicaments

Le taux de remboursement des médicaments par la Sécu baissera de 5 % l’an prochain, tout comme la prise en charge des consultations médicales, a annoncé la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq lundi au Sénat.

 
De nouvelles économies sur le dos des plus fragiles. La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a annoncé une baisse du taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale de 5 % l’an prochain, tout comme de la prise en charge des consultations médicales, en ouverture des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat. Le « ticket modérateur », le plus souvent à la charge des complémentaires santé, « n’évoluera que de 5 % » pour les consultations médicales alors « qu’il était potentiellement envisageable de l’augmenter de 10 % », mais « en complément (celui) sur les médicaments augmentera de 5 % », a-t-elle déclaré. Continuer la lecture de Budget de la Sécu : le gouvernement veut baisser le remboursement de tous les médicaments

Pour une agriculture durable, locale et rémunératrice (PCF82)

Le Parti Communiste Français du Tarn-et-Garonne tient à alerter sur la situation dramatique que traverse l’agriculture dans notre département et dans tout le pays.
Un modèle intensif destructeur

Depuis plusieurs décennies, nous assistons au développement des grandes exploitations agricoles et de l’agriculture intensive, souvent encouragé par des politiques favorables aux grands propriétaires terriens. En Tarn-et-Garonne, ce mouvement de rachat des terres par quelques exploitants s’est accéléré, appuyé par des lois et procédures soutenues historiquement par la droite et l’extrême droite. Les traités internationaux, visant à ouvrir toujours plus de débouchés, illustrent cette fuite en avant productiviste. Les conséquences sont désastreuses : épuisement des sols, pollution des eaux, destruction des écosystèmes et accentuation des inégalités sociales dans nos campagnes.

La disparition des petites exploitations
Une des répercussions majeures de ce modèle est la mise en difficulté croissante des petites exploitations. Ces agriculteurs, piliers de notre histoire et de notre territoire, ne parviennent plus à rivaliser avec les grandes exploitations. Beaucoup sont contraints d’abandonner leur activité, au prix de souffrances humaines immenses. Les effets environnementaux sont tout aussi alarmants : déforestation, disparition des haies, usage intensif de pesticides… Autant de pratiques qui compromettent l’avenir de notre agriculture et la qualité de vie des générations futures.

Soutenir une agriculture durable et rémunératrice
Pour le PCF, il est impératif de rompre avec ce modèle d’agriculture intensive et de défendre un modèle fondé sur la juste rémunération des agriculteurs et la soutenabilité des petites exploitations.

Nous appelons à :

  • Soutenir les agriculteurs tarn-et-garonnais dans leur lutte pour des prix justes et un revenu digne.
  • Mettre en place des politiques publiques favorisant une agriculture respectueuse de l’environnement et des circuits courts.
  • Protéger les terres agricoles contre la spéculation et les rachats massifs par une minorité d’exploitants.

Le PCF 82 réaffirme son engagement aux côtés des agriculteurs de notre département et appelle à une mobilisation large pour bâtir une agriculture qui réponde aux besoins des hommes et des femmes tout en préservant notre planète.

Montauban le 18 novembre 2024


Lire aussi: Refusons l’accord avec le Mercosur et bâtissons des convergences entre les agriculteurs et le reste des travailleurs

Tarn-et-Garonne : « Il est hors de question d’accepter des sacrifices supplémentaires pour le monde du travail », affirme Ian Brossat

Par Margot VENIER
Sénateur de Paris depuis 2023, Ian Brossat est élu conseiller de Paris en 2008 avant de devenir adjoint au Logement à la mairie de Paris en 2014. © Ian Brossat/Facebook
Sénateur de Paris depuis 2023, Ian Brossat est élu conseiller de Paris en 2008 avant de devenir adjoint au Logement à la mairie de Paris en 2014. © Ian Brossat/Facebook

 

À l’occasion des Journées d’Automne du Parti Communiste Français du Tarn-et-Garonne, le sénateur de Paris Ian Brossat, s’est rendu à Montech, pour une rencontre-débat. Il a accepté de répondre aux questions de L’Opinion Indépendante.

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 a été présenté en Conseil des ministres le 10 octobre dernier, à l’issue d’une procédure budgétaire marquée par un contexte inédit. Quelle a été votre réaction ?

Ian Brossat : C’est un budget catastrophique pour les familles modestes et pour les classes moyennes. En réalité, l’entourloupe, que nous avions vu venir, se fait jour de manière de plus en plus nette.

Pendant sept ans, Emmanuel Macron a multiplié les cadeaux fiscaux au profit des plus riches et aujourd’hui, pour faire face au déficit qu’il a lui-même creusé, le gouvernement demande aux travailleurs de payer la facture.

Le 12 novembre dernier, au terme de longs débats, l’Assemblée nationale a rejeté, à une large majorité, la partie « recettes » du PLF, qui avait été profondément révisée par la gauche. Quel va être l’enjeu pour vous au Sénat ? Continuer la lecture de Tarn-et-Garonne : « Il est hors de question d’accepter des sacrifices supplémentaires pour le monde du travail », affirme Ian Brossat

Sophie Binet face aux lecteurs de La Dépêche du Midi : « Ce n’est pas à nous de rembourser la dette »

Propos recueillis par Virgile Guilhamet et Lucas Serdic

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, était ce jeudi 14 novembre l’invitée de la rédaction de La Dépêche du Midi pour répondre aux questions de nos lecteurs. Plans sociaux, manifestations, santé, entrepreneuriat… 1h30 d’une discussion franche et animée sur les grands enjeux qui agitent le monde du travail.

Manon Le Goff, étudiante : « Que ce soit contre la réforme des retraites ou face aux résultats des élections législatives, on a l’impression que les mobilisations dans la rue n’aboutissent plus à rien. Que diriez-vous aux jeunes qui pensent que les luttes sont aujourd’hui perdues d’avance ? »

Sur le conflit lié à la réforme des retraites, il est essentiel de rappeler qu’une telle situation ne pourrait se produire dans aucun autre pays d’Europe. Chez nos voisins, il n’existe ni Ve République, ni 49.3, ni la possibilité pour un président d’imposer une réforme malgré une forte mobilisation dans la rue, l’opposition unanime des syndicats et une majorité parlementaire contre, car cette réforme n’a même pas été votée. Nous sommes donc dans une forme d’anomalie démocratique. Continuer la lecture de Sophie Binet face aux lecteurs de La Dépêche du Midi : « Ce n’est pas à nous de rembourser la dette »

Le message empreint de gravité de Fabien Roussel (Vidéos)

Lire aussi: Le sens de l’appel à la paix des communistes à propos d’un slogan

Notre position dans le bloc histoireetsociete de soutien critique à Fabien Roussel. A travers lui, ce soutien s’adresse à tous ceux qui dans le PCF et dans les forces progressistes, sont prêts à agir. Dans ces heures graves que connait la France parce que notre pays, l’Europe, a à sa tête ce que le capital fait de plus cyniquement incapable d’entendre la colère du peuple français, et le conduit inexorablement vers le déclin et la guerre. Loin des manœuvres politiciennes, il y a cet appel et notre blog partage totalement ce que dit Xuan de cet interview et de l’évolution du PCF et de Fabien Roussel (1). Mais je voudrais insister comme je l’ai fait hier dans un autre article sur la manière dont Duhamel en le coupant, en l’invitant à commenter les gesticulations de Macron, l’a en fait empêché de développer ce qui fait la force de son message. Il est proposition d’action, invite aux militants, à tous ceux qui veulent se rassembler contre ce qui pèse sur l’industrialisation française autant que sur les services publics et par voie de conséquence sur l’ensemble de l’emploi, de sa qualification nécessaire : c’est d’abord le coût du capital, ensuite celui de l’énergie et le coût de la guerre. Continuer la lecture de Le message empreint de gravité de Fabien Roussel (Vidéos)

Fabien Roussel invité de « Dimanche en politique » sur France3

Fabien Roussel invité de « Dimanche en politique » sur France3

Lire aussi Renforcer le Parti pour reconquérir le monde du travail : une priorité organisationnelle et politique

Retraites : comment le RN s’est pris à son propre piège

Alors que le groupe lepéniste espérait piéger la gauche avec sa proposition de loi, examinée ce jeudi, d’abrogation des réformes Borne et Touraine, le texte a été jugé irrecevable. Deux jours plus tôt, les députés d’extrême droite ont voté contre un amendement rejetant le report de l’âge légal de départ. Récit d’une hypocrisie révélée.

 

Pris à leur propre piège. Fluctuant sur le sujet des retraites depuis plusieurs années, le Rassemblement national espère, depuis les mobilisations de 2023 (auxquelles il n’a pas participé), capitaliser sur son opposition de façade à la réforme d’Élisabeth Borne. Ce jeudi, sa niche parlementaire (journée consacrée aux propositions de son groupe à l’Assemblée nationale) commencera ainsi par un texte proposant de revenir sur la réforme de 2023 et celle, dite Touraine, de 2014.

Une façon d’embêter la gauche, tiraillée entre le refus de voter un texte servant surtout à la communication de l’extrême droite et de saisir l’occasion d’abroger ces textes antisociaux. Seuls les socialistes avaient annoncé ne pas le voter, les avis divergeant au sein des autres groupes de gauche. « Nous verrons alors qui veut réellement combattre cette réforme », avait promis Marine Le Pen, début septembre. Continuer la lecture de Retraites : comment le RN s’est pris à son propre piège

le RN au secours du gouvernement pour garder la retraite à 64 ans

Unis avec le « socle commun » autour de Michel Barnier, les députés du Rassemblement national ont permis le rejet de l’abrogation de la réforme des retraites à 64 ans, proposée par voie d’amendement au budget de la sécurité sociale par les groupes de gauche.

 

Est-ce à cause de la photo de famille de cette nouvelle législature, prise avant les questions au gouvernement, ou bien de l’amendement des groupes de gauche visant à abroger la réforme des retraites ? Les députés étaient présents en nombre dans l’hémicycle, ce mardi 29 octobre, alors que les troupes du « socle commun » autour de Michel Barnier, enchaînant les défaites, désertaient les bancs de l’assemblée des derniers jours.

Ainsi, par 232 voix contre 182, les députés ont rejeté les amendements identiques du NFP visant à abroger la réforme des retraites à 64 ans, dans le cadre de l’examen du projet de loi de la Sécurité sociale (PLFSS). Continuer la lecture de le RN au secours du gouvernement pour garder la retraite à 64 ans