La FNSEA appelle ce jeudi les Français privés d’activité à venir récolter les fruits et légumes, alors que les récoltes vont commencer d’ici quelques semaines. Les agriculteurs s’inquiètent, avec un potentiel reconfinement, de manquer de main d’oeuvre saisonnière étrangère.
Si vous n’avez rien à faire, pourquoi ne pas aller récolter les fraises et les asperges ? La FNSEA a lancé ce jeudi un appel à la « mobilisation générale » des Français privés d’activité pour venir travailler aux champs. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles craint d’avoir, comme au début de la crise sanitaire, des difficultés à boucler les récoltes, si la France venait à manquer de saisonniers, notamment étrangers.
« Nous sommes à quelques semaines de la cueillette des fraises de Carpentras, qui en général sonne le début des saisons des récoltes de fruits puis de légumes », a rappelé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, lors d’un point presse, tenu après un entretien avec le Premier ministre Jean Castex. Alors qu’un nouveau confinement semble se profiler, elle a rappelé que lors du premier, les employeurs de main-d’oeuvre saisonnière avait rapidement connu « des difficultés pour trouver des cueilleurs d’asperges, de fraises », notamment. « On s’est fait écho de la crainte de notre secteur et plus particulièrement pour les récoltes du fait de la fermeture potentielle des frontières », a ajouté Jérôme Volle, président de la commission emploi à la FNSEA.
L’agriculture recrute, nous avons besoin de bras
Christiane Lambert appelle donc à la « mobilisation générale pour cueillir les fruits, les légumes qui vont arriver à maturité », et s’adresse notamment à « tous les saisonniers qui malheureusement n’ont pas trouvé d’emploi, qui dans les restaurants parce qu’ils sont fermés, qui dans les bars, qui dans les stations de ski ou balnéaires ». « L’agriculture recrute, nous avons besoin de bras », a-t-elle lancé.
« On a besoin d’un million de contrats saisonniers »
Lors de l’entretien avec le Premier ministre, « nous avons beaucoup parlé de la situation qui pourrait devenir catastrophique pour un certain nombre d’entreprises, si demain nous n’avions pas la main-d’oeuvre nécessaire pour la récolte de nos productions », a déclaré Jérôme Volle. « Même si nous sommes plus de 235.000 salariés permanents dans les entreprises agricoles, on a besoin d’un million de contrats saisonniers », a-t-il rappelé.
La FNSEA a demandé à pouvoir s’appuyer sur les protocoles sanitaires mis en place en 2020 pour continuer à faire venir des saisonniers de l’Union européenne et des pays tiers, indiquant qu’un groupe de travail interministériel serait mis en place dans les prochains jours pour travailler sur ces questions, avec les ministères de l’Agriculture, du Travail et de l’Enseignement supérieur.
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