« Le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires »

« On refuse, on riposte, on réfléchit, on propose. » Dominique Bucheton expose dans cette tribune les raisons de sa mobilisation demain jeudi 5 décembre pour défendre l’Ecole. La professeure honoraire des Universités décrypte « l’offensive tous azimuts » du tri organisé des élèves : « le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires et développe un nouveau prolétariat  à la ville comme à la campagne ». Elle écrit que « le mouvement de grève et les manifestations lancées ce jeudi 5 décembre sont une réponse à ces attaques, anciennes, organisées, finalisées de destruction progressive sur système éducatif français, de ses valeurs républicaines ». Dominique Bucheton lance un appel pour l’Ecole, à rejoindre les syndicats, associations et collectifs pour « réinventer l’école de demain ».


Je serai jeudi 5 décembre avec les manifestations et assemblées pour défendre l’école de la République. Je vous dis pourquoi.

Attention, danger on désosse l’Ecole !

Pas à pas, secteurs après secteurs, décret après décret, Sarkozy, puis Macron et ses super casseurs d’école, Blanquer et Attal, ont systématiquement, méthodiquement démembré, dénudé, désossé l’école publique. Tout a été visé : en premier les programmes, ceux novateurs des années 90, ceux de 2015. Ils avaient été réfléchis et pensés par des collectifs de chercheurs, associations, syndicats. Mis en œuvre avec succès ensuite. Ils ont été méthodiquement rabotés, détournés de leurs visées éducatives et culturelles avec en point d’orgue le « choc des savoirs » d’Attal  (ou plutôt celui de l’ignorance !) un  costume étroit, une impasse dangereuse  pour rétrécir  la culture proposée par l’école. Continuer la lecture de « Le néolibéralisme a besoin d’un marché scolaire élitiste qui verrouille les portes aux classes moyennes et populaires »

FABIEN ROUSSEL, CE “RETOUR A MARX” N’EST PAS UN GADGET MAIS LA NÉCESSITÉ POUR L’UNITÉ D’ACTION

Un certain nombre de camarades, comme dans le texte de Robert Martin reproduit ci-dessous, l’ont perçu : Le discours de Fabien Roussel prononcé le 26 novembre 2024 à Fontaine en Isère ferait date avec ce retour aux fondamentaux de l’analyse marxiste. Nous sommes totalement d’accord mais tout autant que l’on comprend que ce retour à Marx est tout sauf un gadget intellectuel, il est au cœur de l’utilité d’un parti communiste et c’est parce qu’il en revient à ce fondamental qu’il est facteur d’unité dans le parti, dans la gauche, dans notre pays et au niveau international, d’une unité d’action et c’est là que tout reste à faire. (note de Danielle Bleitrach pour Histoireetsociete)


Le Secrétaire National du Parti Communiste aura su rappeler ce que sont les bases du matérialisme historique et pourquoi la lutte des classes est une conception très actuelle dans une période où les représentants du capital s’opposent fortement, voire violemment à la classe ouvrière au travers du tsunami que représentent tous les plans de licenciements actuels ou annoncés.
En reprenant avec force détails l’analyse du capitalisme comme étant un système dont la finalité est l’accumulation du capital par le biais des profits (ou plus-values) Fabien Roussel a positionné le Parti Communiste Français dans une trajectoire d’avenir devant aboutir inéluctablement à une nouvelle forme de société, le communisme.
En rappelant l’impasse économique et sociale dans laquelle nous nous trouvons, il a démontré le besoin de réindustrialisation qui s’impose à notre société aujourd’hui pour sauver l’emploi, préserver les savoir-faire et augmenter les salaires.
L’ancien député sera resté au cours de toute la journée et en permanence dans son rôle de Responsable communiste en n’hésitant pas à demander des nationalisations comme celle de Vencorex qui devrait s’imposer rapidement et la mise en place d’une économie administrée comme possible alternative au libéralisme débridé.
Ce discours théorique et pratique sur des bases marxistes aura fait circuler un air vivifiant bien au-delà des limites de l’Isère et loin, très loin des gesticulations populistes ou pas de la social-démocratie.

Robert Martin texte diffusé sur Facebook.

Tout à fait d’accord avec cette analyse et elle doit permettre d’aller plus loin dans les exigences de l’heure en ne se bornant pas à l’opposer au populisme d’un Mélenchon mais aussi au Rassemblement National qui s’avère encore plus conquérant, ni à la social-démocratie ! Continuer la lecture de FABIEN ROUSSEL, CE “RETOUR A MARX” N’EST PAS UN GADGET MAIS LA NÉCESSITÉ POUR L’UNITÉ D’ACTION

« L’éloge du privé s’appuie sur la caricature des fonctionnaires »

Pourquoi tant de haine contre les fonctionnaires ? Le livre est publié dans un contexte d’attaque générale, généralisée et organisée contre le service public. « Le débat lancé par le consultant-ministre Kasbarian sur les arrêts maladie est indigne et très éloigné des réalités de la fonction publique que nous décrivons dans le livre, avec force statistiques et enquêtes de sciences sociales » déclare Julie Gervais, une des auteur.es avec Claire Lemercier et Willy Pelletier de l’ouvrage La haine des fonctionnaires publié aux éditions Amsterdam. Le livre interroge les lieux communs sur les fonctionnaires et revient – en les démontant- sur une série d’idées reçues anti-fonctionnaires. Julie Gervais répond aux questions du Café pédagogique sur cette « haine » des fonctionnaires dans un contexte où « les fonctionnaires, soumis désormais à des principes de rentabilité, peinent à servir leurs missions d’intérêt général », comme l’écrivent les auteurs. Dans le livre, dit Julie Gervais, politiste : « Nous n’atténuons pas non plus la violence des réformes qui impulsent un véritable massacre à la « modernisation », en dépeçant les services publics, en poussant les agents à bout et en privant d’accès aux services nombre d’habitant-es dans les régions rurales pauvres, les DOM-TOM ou les quartiers populaires ».

 

Votre livre part d’un constat, « la haine » envers les fonctionnaires ? Le mot de haine n’est-il pas fort ? Continuer la lecture de « L’éloge du privé s’appuie sur la caricature des fonctionnaires »

Non au budget Macron – Barnier. Faisons entendre les exigences du monde du travail pour le progrès et la paix !

Courage et responsabilité
Malgré une contestation massive, le gouvernement Barnier a une nouvelle fois décidé de passer en force en utilisant l’article 49.3 pour imposer son projet de budget. Une manœuvre autoritaire qui aggrave la crise sociale et démocratique de notre pays, tout en poursuivant les coupes dans les services publics et les hausses de tarifs qui étranglent les ménages.
Face à cette politique brutale, courage et responsabilité sont plus que jamais nécessaires. Là où le tout ou rien du Nouveau Front Populaire (NFP) enferme la gauche dans l’impuissance, les communistes proposent des mesures d’urgence concrètes : geler les loyers et les tarifs de l’énergie, augmenter salaires et pensions, recruter massivement dans les services publics, et engager un grand programme de rénovation énergétique et de construction de logements sociaux.
Si le gouvernement de Michel Barnier doit être censuré, il est impératif de former un gouvernement capable de répondre aux besoins immédiats des Français. Le Conseil national du PCF appelle à des mesures fortes et solidaires pour alléger les difficultés de nos concitoyens et tracer un chemin vers une alternative sociale, écologique et démocratique. Ensemble, mobilisons-nous pour construire un avenir à la hauteur des attentes populaires.
Julien Sueres

Résolution du Conseil national du PCF – 30.11.2024

Avec l’élection de Trump aux États-Unis, et dans le contexte de la nouvelle étape majeure que connaît la crise mondiale du capitalisme, le monde entre dans un moment particulièrement dangereux de tensions aiguës, d’accélération des confrontations entre fractions du grand capital, de militarisation grandissante et de guerres.

En France, dans le même temps, la crise politique s’intensifie de jour en jour et voit les forces de droite et macroniste, soumises aux exigences du Rassemblement national, s’orienter vers des solutions brutales de régression sociale et d’étouffement de la démocratie, comme l’illustrent les débats parlementaires sur le projet de budget du gouvernement Barnier.

Partout, comme dans notre pays, le capital engage une offensive généralisée contre le monde du travail et de la création et les catégories populaires, afin de sauver ses profits à tout prix. Cela plonge le pays dans une crise renforcée qui ne cesse de s’approfondir. Il mobilise tous les pouvoirs dont il dispose et ses leviers idéologiques, agitant la dette publique comme un spectre alors qu’il s’en nourrit, s’appuyant notamment sur la pression qu’exercent sur notre pays les marchés financiers et leurs agences de notation, ainsi que la Commission européenne.

Michelin, Valeo, Auchan, Vencorex, ArcelorMittal… les annonces de plans de licenciements s’ajoutent à un nombre déjà record de faillites d’entreprises, le tout représentant plus de 300 000 emplois menacés. Il faut interdire ces licenciements boursiers et gagner un droit à des contre-propositions alternatives par les salarié·es et les populations, appuyés par une mobilisation du pôle public bancaire pour un crédit en faveur de ces contre-propositions.

La libéralisation toujours plus grande, telle la volonté du pouvoir de démanteler Fret SNCF, les accords de libre-échange, tel l’accord UE-Mercosur, doivent aussi être mis en échec tant ils aggraveraient encore la crise sociale et écologique par la concurrence généralisée avec des conséquences catastrophiques pour les peuples, le climat, l’agriculture et le vivant.

Les politiques impérialistes, la fuite en avant guerrière de leurs dirigeants, doivent cesser ! Ces politiques qui ont conduit à la guerre en Ukraine et aux massacres de masse à Gaza et au Liban, sont de véritables boucheries qui mobilisent des milliards en armements, toujours plus sophistiqués et destructeurs et font peser le risque d’un embrasement mondial.

Les grands pays capitalistes se sont unis pour refuser une mobilisation massive des financements mondiaux en faveur de la transition écologique, parce qu’elles protègent le monopole du dollar et la gouvernance du FMI au service de l’accumulation du capital.

Dans ce contexte, le PCF s’oppose au projet de budget 2025 porté par le gouvernement qui prévoit de faire encore davantage les poches de nos concitoyens et concitoyennes et de dégrader nos services publics. Nous dénonçons l’imposture du Rassemblement national qui, tout au long du débat budgétaire, se sera opposé à nos propositions en faveur des travailleurs, de la hausse des salaires au développement de la sécurité sociale.

Nous refusons la hausse des tarifs de l’électricité et des loyers, le gel des pensions, la suppression de milliers de postes d’enseignants et l’ensemble des coupes dans la culture et les dépenses publiques, notamment celles faites sur le dos des malades, avec un moindre remboursement des médicaments, d’autant plus au regard de la poursuite des exonérations qui privent la sécurité sociale de ressources.

Nous refusons l’appui aux profits par-dessus tout, au nom d’une « politique de l’offre », alors qu’ils démolissent l’offre productive en France, alors qu’il faut transformer les productions pour une tout autre offre qui doit s’appuyer avant tout sur les capacités des femmes et des hommes de notre pays, c’est à dire l’emploi, la formation, avec un investissement efficace.

Nous refusons également l’attaque sans précédent contre l’investissement public des villes et des villages, intercommunalités, départements, régions qui se mobilisent pour répondre aux besoins des populations et agissent pour la transition écologique.

Cela donne sa pleine actualité à notre campagne contre l’austérité, pour l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics. Nous entendons la déployer pleinement, en l’organisant dans l’ensemble du pays et dans la durée. Nous voulons ainsi redonner confiance aux forces du travail, aux catégories populaires, à la jeunesse, contribuer à changer le rapport des forces politiques en désignant l’adversaire – le capital – et en faisant monter la mobilisation autour de revendications politiques, ancrées dans les exigences concrètes de terrain, pour obtenir des victoires.

Nous amplifierons notre mobilisation partout en France aux côtés des salarié·es du privé dont l’emploi est menacé et de l’ensemble des agents publics de l’État, de l’hôpital public et des collectivités locales, aujourd’hui attaqués et méprisés par un ministre et un gouvernement, soutenus par le RN, qui ne leur permettent d’exercer leurs métiers et leurs missions au service de l’intérêt général et des populations de nos villes et villages partout en France.

Au-delà de la nécessaire censure du gouvernement Barnier qui porte ce programme de combat contre le monde du travail, le PCF appelle les travailleurs et travailleuses du privé et du public, les étudiants, la jeunesse, les retraités, à agir ensemble, à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique. Les forces du Nouveau front populaire et l’ensemble des forces de gauche ont la responsabilité de contribuer à cette mobilisation, en travaillant à la construction des convergences nécessaires avec les organisations syndicales, le monde associatif, les salarié·es, la jeunesse. Il s’agit de battre la politique mise en œuvre au sommet de l’État par les forces de droite et d’extrême-droite au service du capital et, de cette manière, de gagner le changement politique et social indispensable, d’ouvrir la voie à une alternative à la hauteur des attentes du pays.

Le président de la République porte une lourde responsabilité dans la situation d’instabilité politique dans laquelle se trouve notre pays. Il doit accepter le résultat des urnes. Les Français et les Françaises ne veulent plus de sa politique. Il doit nommer un gouvernement capable de construire des majorités sur la base des propositions que le Nouveau front populaire a défendu pendant les élections et capable de conjurer la crise économique, de répondre aux exigences populaires et de relever les défis sociaux, écologiques, économiques, politiques et internationaux qui sont devant nous.

Dès maintenant, le PCF appelle à la prise de mesures d’urgence, fortes et indispensables, répondant aux attentes de nos concitoyens et concitoyennes :

  1. Abroger la réforme des retraites,
  2. Augmenter les salaires et les pensions, garantir l’égalité professionnelle femmes-hommes,
  3. Un plan de pré-recrutement dans les services publics (santé, éducation, transports, sécurité, justice…),
  4. Un plan d’urgence pour l’emploi et le développement de l’industrie française et de l’agriculture,
  5. Baisser de 30% le coût de l’énergie, geler les loyers et relancer les politiques climatiques,
  6. Renouer avec une action diplomatique de la France pour la paix.

Il propose les moyens politiques et financiers de mettre en œuvre ces mesures.

C’est le chemin que propose le Parti communiste français pour faire refluer la résignation et la division du monde du travail, combattre l’escroquerie de la politique du Rassemblement national, aboutir à la reconquête d’une majorité politique de transformation sociale et écologique.

La crise actuelle est le résultat de choix politiques et économiques du pouvoir et des actionnaires qui privilégient quoi qu’il en coûte le capital, les dividendes. Alors que la France souffre du chômage et des bas salaires, c’est bien à ce coût du capital, au coût de l’énergie et au coût de la guerre auxquels il faut s’attaquer pour mener une politique qui permette de répondre aux besoins sociaux et de relever le défi climatique. La France est aujourd’hui soumise à une véritable dictature des marchés financiers capitalistes qui s’exerce au détriment de l’investissement dans nos outils de production, l’emploi, la formation, les salaires. Cette dictature vise à empêcher toute alternative de gauche par la menace permanente d’une hausse des taux de financement sur les marchés. Ses dégâts atteignent un tel degré, dans le monde entier et particulièrement en Europe, qu’une seule issue s’impose : émanciper nos économies de leur dépendance envers les marchés financiers en imposant une autre utilisation de l’argent des banques et des banques centrales, au service du développement des capacités de tous les êtres humains, et non plus de la rentabilité du capital.

L’heure est en effet à initier des ruptures avec les logiques capitalistes.

Organisons une planification démocratique, décentralisée et l’appropriation sociale et collective de la production pour relever les défis sociaux et écologiques – énergie, climat, biodiversité – et garantir notre souveraineté énergétique et alimentaire.

Construisons un service public de l’énergie, nationalisé et démocratisé, pour garantir un mix énergétique décarboné à un prix accessible à tous. Initions un grand programme de construction de logements sociaux et de rénovation énergétique.

Agissons pour conquérir de nouveaux pouvoirs d’interventions des salarié·es. Face à la casse sociale organisée par les multinationales, les salarié·es et leurs représentant·es doivent pouvoir imposer leurs propositions alternatives, avec, pour permettre leur réalisation, un droit de tirage sur des crédits bancaires à faibles taux d’intérêt.

Cessons d’utiliser les 200 milliards d’aides publiques aux entreprises pour soutenir les profits. Ce sont de tout autres critères économiques, sociaux, écologiques qui doivent les guider ! Créons un pôle bancaire public pour orienter le crédit vers le développement de l’emploi, de la formation, des services publics, avec les investissements matériels nécessaires à ce développement.

Nous proposons également de créer un Fonds de développement pour les services publics et d’organiser les pré-recrutements nécessaires dès 2025 dans la santé, l’action sociale, l’éducation, la recherche, la justice, la police de proximité et de soutenir l’investissement public des collectivités locales. Dans une société en crise de sens, nous avons également besoin de politiques culturelles puissantes, d’une multiplicité de gestes de création et de représentation.

Nous appelons à l’action de la France pour stopper les guerres et construire des solutions diplomatiques en Ukraine pour l’avenir des peuples ukrainiens et russes ainsi qu’à Gaza avec la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. C’est le sens du lancement par l’OLP et le PCF d’une campagne large de solidarité à l’échelle européenne et française pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien.

Paris, le 30 novembre 2024

Le Conseil national du PCF

En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)

Redécouvrir Marx peut être surprenant…

Loin du catastrophisme ambiant partons du constat le plus direct, Marx est souvent très drôle, il a la dent dure mais aussi le goût du bonheur. La correspondance de Marx est toujours l’occasion de découvrir sa personnalité moqueuse et l’infinie curiosité qui est la sienne, sa boulimie de savoir et sa générosité. Il recourt fréquemment à l’esprit méthodique d’Engels, qui a un savoir approfondi en linguistique, en mathématique et en art militaire. Engels met dans ses “expertises” plus que ce à quoi on veut le réduire, lui aussi séduit par ses qualités humaines, son savoir au service de la justice sociale. Cela donne l’Antidühring, “une somme sur le matérialisme dialectique”, contre le “scientisme” l’aliénation par la superstition qui prospérera dans le nazisme et aujourd’hui dans les réseaux sociaux. Cela donne l’apport de la comptabilité capitaliste, celle de l’entrepreneur qu’est Engels, pour aboutir aux démonstrations du Capital sur la nature objective de l’exploitation qui se situe dans un au-delà des aspects moraux… Cela donne aussi une des réflexions les plus pertinentes sur l’Afghanistan tombeau des Empires et l’ouverture sur la colonisation indienne. Et enfin, un des textes les plus fondamentaux qui est L’origine de la famille, de la propriété et de l’Etat. Engels prend très au sérieux les commandes d’expertise de son ami parce qu’il sait qu’il ne s’agit pas d’intuitions nées d’une analogie historique, il y a là une piste pour leur “œuvre” qu’il presse constamment Marx d’achever avec l’idée qu’elle est plus essentielle y compris que les discussions politiciennes. L’érudition de ces deux hommes est stupéfiante. Marx depuis sa prime jeunesse recopie des livres entiers, ce qui est sa manière de se les approprier. Comme je le signalais récemment, sa formation de juriste intervient immédiatement dans son approche philosophique pour élucider le terme de propriété et en quoi les formes juridiques de celles-ci sont-elles révélatrices ou non de la réalité de l’appropriation, celle des moyens de production. Avant même de s’initier à l’économie, il met en cause la propriété du capital souvent à partir de la forme juridique initiale en particulier à travers tout ce qui concerne le droit romain. Continuer la lecture de En quoi le PCF est-il en train de renouer avec Marx et la lutte des classes en France ? Le sait-il lui-même ? + discours de Fontaine (Vidéo)

Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

 

Cette contribution de Fabienne Lefebvre nous permet de noter en quoi les préoccupations de ce blog rejoignent ce qui devient l’enjeu de cette conférence du PCF. C’est une étape de la préparation du prochain congrès qui en dit à la fois les limites dans la représentation démocratique comme dans le niveau des préoccupations mais insiste sur l’urgence, le refus du temps perdu. Il y a comme le dit le texte de la pétition que nous avons publiée ici et qui a déjà près de 300 signatures dont celle de Fabienne et d’autres responsables du parti comme elle en prise directe avec les problèmes des villes populaires et des fermetures d’entreprises, les difficultés des services publics et des mairies. Ce ne sont plus seulement les intellectuels qui en appellent à la théorie marxiste, à la géopolitique, mais bien ceux qui sont confrontés à la férocité de l’impérialisme dans toutes ses conséquences dans tous les “territoires”, tout doit être concret, de la nocivité des choix européens à ce qu’exigent de moyens les écoles, le logement social, etc.. La nouveauté est que plus vous êtes les mains dans le cambouis, plus vous exigez un effort de réflexion, de l’internationalisme. Sans négliger l’importance d’avoir des élus plus vous avez besoin d’avoir un parti qui retrouve son autonomie pratique, celle d’un Fabien Roussel dont on se réjouit de ne plus le voir dans les empoignades du parlement mais bien avec le casque d’Arcelor Mittal ou en ce moment du côté de Grenoble multipliant les rencontres de ce type, dénonçant la fermeture d’une grande surface où les employés qui sont à dix ans de la retraite sont jetés, son discours sur la paix en retrouve la vigueur nécessaire. Et là j’en reviens au texte de Fabienne : ce n’est pas un hasard si c’est dans le contexte des guerres que toujours l’internationalisme a été une exigence du vrai patriotisme, une manière de conférer à la souveraineté, aux moyens de son exercice un retour à l’essentiel. Le texte de Fabienne Lefebvre que nous publions avec joie tant il témoigne de l’évolution du PCF ne commence pas par hasard en citant Cuba, la nécessité du socialisme et en réclamant de se tourner vers les BRICS là où sont créées d’autres conditions de la bataille pour le socialisme que nul ne mènera à notre place, et qui sera donc le socialisme à la française se nourrissant de toutes les expériences et luttes de nos traditions et s’ouvrant à celles des autres peuples. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Depuis le 38e Congrès, notre Parti a fait le choix d’une réorientation majeure avec pour objectif de retrouver une visibilité et une autonomie vis à vis des autres forces de gauche, lui permettant de mettre en avant ses propositions sur la base d’un contenu de classe. Il a également fait le choix de remettre les cellules et notamment les cellules d’entreprises au cœur de son organisation, afin d’être au plus proche de la vie de la cité et des lieux de production, mais dans quel but, pour quelle rupture et pour quel projet ? Continuer la lecture de Comme l’affirment nos camarades cubains : « Il n’y a pas d’autres options que le socialisme ! » par Fabienne Lefebvre

Michelin, Auchan, Valeo… Savez-vous combien ces entreprises ont raflé d’aides publiques avant de licencier ?

La plupart des entreprises françaises qui réalisent des plans « sociaux » ont été généreusement arrosées d’aides publiques. La gauche réclame des comptes, le gouvernement temporise.

Ce 5 novembre, à l’Assemblée nationale, Michel Barnier passe un sale quart d’heure. Plusieurs entreprises, comme Michelin et Auchan, viennent d’annoncer des plans de suppressions de postes en rafale et les députés entendent mettre le premier ministre sur le gril. À la suite d’une série de salves venant de la gauche, le député André Chassaigne (PCF) plante la dernière banderille : « Monsieur le premier ministre, en cette journée noire pour l’emploi, allez-vous encore dire aux milliers de familles touchées que vous êtes fier de cette politique qui distribue des aides aux entreprises sans jamais protéger les salariés ? »

« Je ne suis pas fier d’une politique qui détruirait des emplois, jamais ! » rétorque Barnier d’une voix blanche, avant d’ajouter : « Je me préoccupe de savoir ce qu’on a fait, dans ces groupes, de l’argent public qui leur a été donné ; je veux le savoir. Nous poserons des questions, nous verrons si cet argent a été bien ou mal utilisé. » Continuer la lecture de Michelin, Auchan, Valeo… Savez-vous combien ces entreprises ont raflé d’aides publiques avant de licencier ?

PCF: Un parti pour quoi faire ?

L’existence du PCF est une réalité qui va bien au-delà de ses membres actuels et ce texte va dans le bon sens non seulement dans ce qu’il dit mais en ouvrant le débat du futur congrès en réseau puisqu’il s’avère que d’autres sont déjà en fraction pour poursuivre une liquidation. Histoireetsociete se devait de publier ce texte pour signature, parce que le PCF se doit de redevenir le parti qu’il a été et qu’il reste pour une part. Nous le publions non seulement parce que notre site regroupe un grand nombre de communistes y compris dans son équipe de rédaction, mais parce que ceux qui ne sont pas membres de ce parti sont convaincus de cette nécessité et ne pratiquent jamais l’anticommunisme “groupusculaire”… qui non seulement est un gâchis mais en fait, sous des allures “radicales”, est souvent un choix de la social-démocratie.

Voici le texte de la pétition que l’on m’avait montrée à Vénissieux et dont en gros j’approuve les termes. Je l’aurais volontiers signée si j’avais été membre du PCF. Mais comme je tiens à le préciser, j’ai par rapport à ce parti un statut assez spécial : j’y ai adhéré en 1956 et je l’ai quitté en 2003 à la suite d’une agression physique inadmissible dans la fédération des Bouches du Rhône. J’ai tenté d’y revenir en 2013, et j’ai dû constater que je n’y jouissais pas de plus de respect, non pas celui d’une “personnalité” et de sa “vanité” mais celui de tout individu, tout militant. Le parti m’avait jadis habituée à une telle exigence plus que n’importe quelle force politique et paradoxalement je suis convaincue qu’il demeure ce qui se fait de mieux dans ce domaine encore aujourd’hui et je continue à faire adhérer, à inviter à le rejoindre, il s’agit bien d’un constat qui m’est propre, je suis plus utile, plus apte à mener mon combat à l’extérieur. Donc j’ai définitivement quitté ce parti en particulier pour ne pas renforcer le rang des ex- devenus anti-communistes ou plutôt anti-PCF. Je partage ce texte qui correspond à mes préoccupations à savoir pour le monde ouvrier, les couches populaires, tout ces “dispersés” en souffrance, la nécessité mais aussi pour la France, pour les intellectuels, le monde de la culture auquel je suis attachée, de l’existence d’un parti communiste. J’ai juré de ne pas me donner le ridicule de rentrer et sortir au gré de mes humeurs mais de continuer à agir de l’extérieur pour qu’existe ce parti, l’enjeu allant bien au dessus des appartenances et des histoires personnelles. Donc jamais plus je ne reprendrai ma carte et donc je ne peux signer ce texte mais je le répète l’existence du PCF est une réalité qui va bien au-delà de ses membres actuels et ce texte va dans le bon sens non seulement dans ce qu’il dit mais en ouvrant le débat du futur congrès en réseau puisqu’il s’avère que d’autres sont déjà en fraction pour poursuivre une liquidation. Histoireetsociete se devait de publier ce texte pour signature, parce que le PCF se doit de redevenir le parti qu’il a été et qu’il reste pour une part. Nous le publions non seulement parce que notre site regroupe un grand nombre de communistes y compris dans son équipe de rédaction, d’ailleurs Franck Marsal est déjà parmi les premiers signataires, mais parce que ceux qui ne sont pas membres de ce parti sont convaincus de cette nécessité et ne pratiquent jamais l’anticommunisme “groupusculaire”… qui non seulement est un gâchis mais en fait, sous des allures “radicales”, est souvent un choix de la social-démocratie (note de Danielle Bleitrach et pour une part de l’équipe de rédaction d’Histoireetsociete)


Les questions posées par le Conseil national en sous-entendent une autre : quel est le rôle historique d’un parti communiste dans la période actuelle ? Depuis le 38e congrès, nous avons décidé de redonner une pleine visibilité au Parti communiste. Nous avons investi de nombreux fronts sans pour autant réussir à incarner le fait que nous étions une alternative crédible. Pire, le RN continue à progresser. Il convient de réinterroger notre pratique pour trouver que faire.

Lire aussi: Conférence nationale – Le point sur le débat

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Mort d’André Lajoinie, figure du communisme rural

Le dirigeant du PCF avait été candidat à l’élection présidentielle de 1988. Ancien directeur de l’hebdomadaire la Terre et député de l’Allier de 1978 à 2002, il était resté un défenseur déterminé des intérêts du monde du travail et de la création.

André Lajoinie, député communiste de l’Allier, à son arrivée le 15 juin 2001 au Congrès national du Parti communiste français.
© Joël SAGET / AFP

André Lajoinie s’est éteint ce 26 novembre 2024 à l’âge de 94 ans, Le Parti communiste français perd un de ses dirigeants historiques, qui fut par ailleurs candidat à la présidentielle de 1988. Conjuguant les grandes traditions du communisme rural avec celui des usines et des villes populaires, André Lajoinie a été un militant et un dirigeant communiste singulier. Autodidacte, il n’a cessé, tout au long de sa vie, de mêler curiosité pour les innovations, les sciences et la littérature. Il avait le goût des autres et de la chaleur humaine, sans jamais se départir de la nécessaire fermeté à même de défendre les intérêts du monde du travail et de la création.

Membre du Comité central du PCF dès 1976, puis du bureau politique en 1979, il a rejoint le secrétariat en 1982. Si les Français se souviennent essentiellement du candidat à l’élection présidentielle, André Lajoinie a aussi eu un long parcours d’élu. Il fut député de la troisième circonscription de l’Allier de 1978 à 2002, conseiller régional d’Auvergne de 1978 à 1988, puis de 1992 à 1998. En tant que parlementaire, il présida le groupe communiste à l’Assemblée nationale durant douze années, de 1981 à 1993. Outre ses fonctions électives et ses responsabilités au sein du PCF, André Lajoinie a dirigé l’hebdomadaire la Terre, et la revue Économie & Politique.

En 1946, il adhère aux Jeunesses communistes, puis au PCF en 1948

Né le 26 décembre 1929 à Chasteaux dans le département de La Corrèze, il restera attaché à ce territoire comme aux terres de l’Allier, tout en résidant une bonne partie de la semaine à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. Son père agriculteur, radical-socialiste avant de devenir communiste, l’initie tôt à la chose publique. Mais, c’est l’inscription « Munich, c’est la guerre » sur un mur du village en 1939, qui le conduit à s’intéresser davantage à la politique et aux affaires du monde. Sa famille ravitaille les maquisards au cœur de cette terre de résistance.

En 1946, il adhère aux Jeunesses communistes, puis au PCF en 1948, à l’âge de 19 ans. Il vit comme une injustice l’impossibilité pour ses parents de lui payer des études au-delà du certificat. En 1954, il quitte l’exploitation familiale agricole pour devenir l’un des responsables de la fédération corrézienne. En juillet 1958, lors d’une manifestation contre les partisans de l’Algérie française à Brive, il est grièvement blessé par les forces de police et doit subir une trépanation. Soigné dans un premier temps à Tulle, puis à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, il lui faudra de nombreux mois pour se rétablir.

C’est à partir des années soixante que son engagement communiste le rapproche de la direction nationale du PCF. En 1963, il est appelé à travailler aux côtés de Waldeck Rochet, à la section agricole du Comité central. Il collabore alors à l’hebdomadaire la Terre, dont il deviendra le directeur en 1977 jusqu’en 1996. En 1986, il écrira le livre le Défi agricole et alimentaire.

Il succède à Pierre Villon comme député de l’Allier

En 1972, lors du 20e congrès du PCF, il intègre le Comité central, puis préside la commission agricole de cette instance jusqu’en 1996. Lors du 22e congrès, moment de la modernisation du Parti communiste en 1976, il devient membre du bureau politique, puis du secrétariat de son parti jusqu’au congrès de Martigues en mars 2000.

Dirigeant national du PCF, il n’en demeure pas moins un élu attaché à son département et à sa région. Le 19 mars 1978, il devient député de l’Allier et succède au grand résistant, ancien président du Front national de lutte pour la libération de La France et rédacteur du programme du Conseil national de la Résistance, Pierre Villon. André Lajoinie est élu par ses pairs président du groupe communiste à l’Assemblée nationale en février 1981 et le restera jusqu’au printemps 1993. Il fut également conseiller régional de la région Auvergne entre 1982 jusqu’en 1986, puis de 1992 à 1998. En 1997, alors que les forces de gauche sont majoritaires au Palais-Bourbon, il est président de l’importante commission de la Production et des échanges à l’Assemblée nationale.

André Lajoinie jouit d’une popularité et d’un profond respect au sein de sa formation et de la société française. C’est ce qui conduit la conférence nationale du PCF, qui se tient les 12 et 13 juin 1987, à le désigner candidat à l’élection présidentielle d’avril 1988. Durant plus d’un an, il mène campagne tambour battant. Son affiche est une reprise d’une interpellation lancée en juillet 1987 lors de la fête départementale du Gard : « Pas question de se laisser faire ! » Il appelait ainsi les travailleurs et le peuple à ne pas baisser les yeux et à relever la tête.

Les meetings placés sous le triptyque « Justice, liberté, paix » sont impressionnants. La campagne électorale est tendue et difficile ; François Mitterrand, président sortant, brigue un second mandant. La « grande presse » le malmène. Pire, Pierre Juquin, porte-parole du Parti communiste, s’autodéclare également candidat. Dans l’infernale mécanique des institutions de la Ve République, il obtiendra 6,78 % des voix, marquant un nouveau recul électoral du PCF, après les 16 % réalisés sept ans plus tôt par Georges Marchais.

« 40 milliards de francs pour l’école, pas pour l’armement »

André Lajoinie aura mené de multiples combats, souvent avec succès, en faveur du bien-être des habitants de sa circonscription de Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), dont il était à l’écoute. Chaque dialogue avec les élus et les électeurs de son département, chacune de ses nombreuses lectures nourrissait les réflexions qu’il partageait dans les instances du Parti communiste. Il s’en servait pour ajuster des arguments, des prises de position et s’en faisait le relais dans les assemblées régionales et nationales, auprès du gouvernement et des institutions. La grande campagne intitulée « 40 milliards de francs pour l’école, pas pour l’armement », qu’il anima, trouva son aboutissement à l’époque où Lionel Jospin était ministre de l’Éducation nationale. De même, il fit adopter une loi anti-licenciements en 1992, que la droite s’est efforcée de détruire.

Négociant pied à pied chaque budget du pays avec les gouvernements, il obtint nombre de mesures positives comme l’augmentation de la prime de rentrée scolaire, des améliorations des petites retraites paysannes, le début des installations de voitures électriques dans des collectivités locales, des améliorations en faveur du logement social. Il prit aussi une part très active dans l’adoption de la loi Gayssot contre le racisme et l’antisémitisme, ainsi que dans les multiples initiatives de son parti pour la libération de Nelson Mandela et la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud.

Il fut en première ligne des combats contre les réformes successives de la Politique agricole commune, ou encore pour l’obtention du référendum sur le traité de Maastricht, après que son groupe parlementaire eut été le seul à voter contre l’acte unique européen, quelques années auparavant. Il fut par ailleurs le premier responsable politique à affronter Jean-Marie Le Pen à la télévision, le 21 septembre 1987.

André Lajoinie était un homme exigeant, appliqué et consciencieux dans son travail et la maîtrise de ses dossiers, refusant toute forme de compromission. Il a mis sa vie au service des autres, au service des travailleurs et de la France.

À son épouse, à son fils Laurent, qui fut journaliste de notre rédaction, à sa famille, à ses camarades, ainsi qu’à ses proches, l’Humanité présente ses plus sincères condoléances.

À Paris, une vague violette contre les violences faites aux femmes

« La honte doit changer de camp ! » De Paris à Marseille, des dizaines de milliers de personnes, dont 80 000 dans la capitale – ont défilé ce samedi 23 novembre pour réclamer un « sursaut » contre les violences faites aux femmes, sur fond d’onde de choc provoquée par le procès hors norme des viols de Mazan. À Paris, les associations et collectifs féministes dénoncent la « culture du viol » qui persiste dans l’ensemble de la société.

 

Des dizaines de personne se pressent depuis le parvis de la gare du Nord. Armées de leur pancarte, elles se faufilent entre les passants pour rejoindre le boulevard Magenta. Sur place, l’ambiance est électrique. Des militantes du collectif féministe NousToutes distribuent des pancartes violettes le long de l’avenue. Des slogans tels que « Le féminisme est anti-raciste et anti-fasciste » et « La transphobie tue » flottent dans l’air glacial. Brandies par des centaines de personnes, les pancartes forment une immense vague violette qui s’étale sur une centaine de mètres. Continuer la lecture de À Paris, une vague violette contre les violences faites aux femmes