En pleine séance plénière au Conseil régional d’Occitanie ce jeudi à Toulouse, 8 personnes se revendiquant du groupuscule extrémiste Action Française se sont introduites en agressant des agents de sécurité. Deux personnes ont été interpellées.
Huit membres du groupuscule d’extrême-droite Action Française se sont introduits dans l’enceinte du Conseil régional d’Occitanie à Toulouse, ce jeudi 25 mars. Vice-président du Conseil régional en charge de l’éducation jeunesse et sport, Kamel Chlibi déclare que ces derniers auraient « agressé des agents de sécurité ».
Sur Twitter, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, a partagé la vidéo de la séquence, dénonçant « fermement » une « tentative d’intrusion violente ». Elle dit également vouloir porter plainte.
Dans la séquence, on voit la présidente être interrompue par des hurlements. On distingue notamment un homme crier « Action Française ! ». On voit immédiatement des agents de sécurité courir pour intervenir, empêchant les intrus d’entrer dans l’hémicycle. Selon les informations de La Dépêche, deux personnes ont été interpellées et sont actuellement entendues dans les locaux de la DDSP.
Quelques minutes plus tard, Carole Delga s’est exprimée dans l’hémicycle : « Ce sont des militants du groupuscule Action Française. Ils étaient certainement huit, dont 6 sont partis dans les bâtiments. Nos agents de sécurité sont en train de sécuriser les locaux. » Puis Carole Delga a précisé que personne n’a été blessé, remerciant au passage les agents de sécurité pour leur intervention.
« Traîtres à la France »
Les individus ont laissé derrière eux une banderole, sur laquelle on peut lire « islamo-gauchistes – traîtres à la France », photographiée par plusieurs conseillers régionaux, qui ont eux aussi fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux.
Cette intrusion a par ailleurs été vivement condamnée par Etienne Guillot, le préfet d’Occitanie et de Haute-Garonne, et par Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, tout comme Georges Méric, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne.
L’Action française, mouvement monarchiste d’extrême droite née à la fin du 19e siècle, avait déjà fait parler d’elle l’année dernière à Toulouse. En février 2020, une quinzaine de ses militants avaient ainsi pendu au Pont-Neuf une poupée représentant Marianne, provoquant une condamnation unanime de nombreux responsables politiques locaux de tout bord.
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