Les problèmes de santé et les maladies chroniques touchent plus souvent les personnes aux revenus modestes et réduisent davantage leur espérance de vie.
Ce n’est pas nouveau, les inégalités sociales se retrouvent jusque dans l’accès aux soins. Si elles s’amenuisent parfois sensiblement, elles perdurent et peuvent avoir des conséquences dramatiques. C’est ce qui ressort du dernier bilan annuel de l’état de santé de la population en France, publié par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Prévalence des maladies chroniques, risque de renoncement aux soins, dépistages moins fréquents…
Dès le plus jeune âge, les disparités sont marquées entre les enfants selon la catégorie socioprofessionnelle de leurs parents. Et tout au long de la vie, le risque de développer une maladie chronique reste plus élevé chez les personnes les plus modestes que chez les plus aisées. Jusqu’à l’espérance de vie, dont l’écart entre les plus riches et les plus pauvres est d’environ 13 ans chez les hommes et 8 chez les femmes !
« Le premier tueur au monde, c’est la misère et la pauvreté, et la France n’y échappe pas », relevait récemment dans les colonnes du « Monde » Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles- Saint-Quentin (Yvelines). Or « jusqu’ici, les politiques ont très peu ciblé les plus défavorisés pour réduire ces inégalités en santé ». Le ministre de la Santé a promis des actions de prévention. Atteindront-elles les publics qui en ont le plus besoin ?
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