De l’utilité des élus communistes

Une mise en oeuvre parmi tant d’autres…

Publié le 30 septembre 2025

Prendre une ville à la droite qui la dirige depuis 12 ans, s’apercevoir que les caisses sont vides et que le préfet a émis un avis d’urgence sur ses finances, voilà ce qui nous a valu quelques sueurs froides lors de notre installation aux manettes de Mauléon (64).

Deux choix s’offraient alors à nous. Suivre les « conseils » de l’autorité de tutelle et renoncer pour plusieurs années aux engagements d’investissements pris pendant la campagne, ou passer outre et prendre coûte que coûte les premières mesures pour lesquelles la population nous avait accordé sa confiance.

Symboliquement, la première note de service que j’ai signé en tant qu’adjoint aux finances instaurait la gratuité de l’inscription à la médiathèque de la ville. De son côté, le maire Louis Labadot s’attaquait aux deux gros chantiers du mandat : création d’un terrain synthétique pour le club de foot et rénovation d’une place de la Haute-Ville de Mauléon, quartier symbolique de l’âge d’or de l’industrie de l’espadrille et qui reste aujourd’hui le quartier populaire de la ville. Est-ce pour cela que les maires successifs depuis près de 20 ans ont toujours promis cette rénovation sans jamais la réaliser ?

Pour ces investissements importants mais auxquels il était pour nous hors de question de renoncer, il a fallu batailler «comme des chiens» pour obtenir les subventions nécessaires puisque l’État nous pressure année après année les dotations. Tout nous poussait à reporter ces travaux, voire à renoncer. Il a fallu l’opiniâtreté et la volonté politique de l’équipe municipale et de son maire pour les mener à bien. Il nous paraissait impossible de ne pas tenir nos engagements pris pendant la campagne. C’est la raison pour laquelle nous n’avons jamais caché à la population les réalités financières de la commune et avons avancé en l’informant régulièrement.

Parallèlement, nous avons déroulé des mesures comme la création d’un conseil municipal des jeunes, un budget participatif avec appel à projet individuel ou collectif, un festival multiculturel, une mutuelle communale pour tous et la mise en place du droit d’interpellation citoyen individuel ou collectif au conseil municipal.

Mais gérer une ville pour le bien – être du plus grand nombre et en particulier pour les plus démunis – ne peut résumer l’action d’une équipe conduite par un maire communiste. C’est pourquoi nous avons souhaité pousser plus avant les actions de solidarité internationale.

C’est dans cet esprit que nous avons, par exemple, reçu Pina Selek, militante franco-turque, Leïla Shahid que l’on ne présente plus ou Otto Vaillant Frias, ambassadeur de Cuba en France.

Mais ce dont nous sommes sans doute le plus fiers est le jumelage que nous avons mis en place avec le camp de réfugiés palestiniens de Balata en Cisjordanie. Cette initiative de solidarités concrètes prend aujourd’hui une résonance particulière avec la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Le drapeau palestinien n’a pas fini de flotter au fronton de la mairie de Mauléon !

Jean-Patrice Bassano, membre du CN
Louis Labadot, maire de Mauléon


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