Bande dessinée Poétesse des formes, Marion Fayolle croque des personnages, abrités provisoirement par sa Maison nue. Ses mots touchent. Ses images parlent.
«Quand j’entends les mots, je vois des dessins. » Les images de Marion Fayolle nous parlent. Sa ligne est claire, ses métaphores limpides, sa poésie émouvante. Au cœur de sa Maison nue , trois personnages en déconstruction sont abrités, un temps, sous une habitation vouée à la démolition. Un premier colocataire retourne chaque jour vers celle qui le quitte chaque nuit. Un autre refuse de regarder à l’extérieur et se mure, « malade que le monde soit malade ». La troisième habitante est une cavalière farouche, qui aime les mauvais chevaux, et s’ennuie vite. Elle-même ne se laisse pas découvrir. Chaque nouvel amant échoue à la mettre à nu, tant elle est recouverte de mille couches protectrices. Continuer la lecture de Refuge pour êtres en déconstruction