Brics contre G7 : décryptage d’un bras de fer géopolitique

  • Le sommet des sept principales puissances s’ouvre ce 19 mai, à Hiroshima (Japon).
  • Ce G7 se déroule dans un contexte de crise multidimensionnelle et de concurrence liée à la montée en puissance des pays émergents et du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Emmanuel Macron, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président américain Joe Biden au G7 à Hiroshima le 19 mai 2023. ©AFP

Emmanuel Macron, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président américain Joe Biden au G7 à Hiroshima le 19 mai 2023. ©AFP

C’est une statistique comme le monde en est truffé mais qui a constitué un petit séisme parmi les observateurs des grands équilibres mondiaux. Début avril, la part du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) dans le PIB mondial équivalait à 31,5 %, contre 30,7 % pour les grands du G7 (États-Unis, Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni).

Faut-il y voir l’amorce d’une nouvelle dynamique qui bouleverse la donne sur le plan international à la faveur d’un taux de croissance économique annuel plus favorable aux émergents ?

© Infographie L'Humanité

D’ores et déjà, les dirigeants de cette alliance de ceux qui rêvent de bousculer l’hégémonie du roi dollar et les accords de Bretton Woods, qui dessinèrent à la sortie de la Seconde Guerre mondiale le système financier actuel, se frisent les moustaches.

La volonté d’au moins 19 pays de rejoindre l’alliance

D’autant que cette annonce s’est accompagnée de la confirmation par l’ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès des Brics, Anil Sooklal, de la volonté d’au moins dix-neuf pays de rejoindre l’alliance.

Cet élargissement, qui sera étudié lors du prochain sommet des Brics, en août, pourrait permettre d’accueillir des pays de poids dont l’Algérie, le Nigeria, l’Arabie saoudite ou l’Égypte, riches en ressources naturelles, et dont le ralliement est stratégique alors que la guerre en Ukraine a bouleversé le marché de l’énergie.

Malgré leur poids démographique (41 % de la population mondiale), les Brics ne disposent actuellement que de 15 % des droits de vote à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI). Un déséquilibre qu’ils entendent corriger au regard de leur importance grandissante sur la scène internationale.

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