La suppression de la police de proximité, en 2003, par Nicolas Sarkozy a fait perdre des années de terrain aux agents, analyse Anthony Caillé, secrétaire national du syndicat de police CGT intérieur.
Comment les policiers ont-ils vécu la suppression de la police de proximité ?
Anthony Caillé La chose a été mal perçue par les policiers, dont certains s’étaient largement investis. Jusqu’à la fin des années 1970, les policiers en tenue faisaient partie intégrante du paysage. Ils étaient chargés de missions qui les mettaient fréquemment en présence de la population et créaient des liens entre police et administrés. Pourtant, certaines de ces tâches ont été au fil des années considérées comme indues (patrouilles d’îlotage, sorties d’école, police des marchés, police-secours, etc.).