CIDFF, SMTI82: Apprendre à détecter les violences pour mieux aider les femmes in DDM

Leïla Athmani, directrice du CIDFF, Sophie Taillandier, secrétaire SMTI 82, et Gwenaëlle Iarmarcovai, médecin du travail au SMTI82, ont animé cet atelier sur les violences intrafamiliales.
Leïla Athmani, directrice du CIDFF, Sophie Taillandier, secrétaire SMTI 82, et Gwenaëlle Iarmarcovai, médecin du travail au SMTI82, ont animé cet atelier sur les violences intrafamiliales. DDM – MANUEL MASSIP

Vendredi, le SMTI en partenariat avec le CIDFF organisait une matinée dédiée aux violences intrafamiliales. Objectif de cette réunion : mieux comprendre les violences pour pouvoir les détecter et aider les victimes.

« Une femme sur dix est victime de violence au sein de son couple, et 52% d’entre elles sont salariées », énonce Gwenaëlle Larmarcovai, médecin du travail et sexologue au sein du SMTI 82 (Service de santé en milieu de travail interentreprises de Tarn-et-Garonne). C’est pourquoi, en partenariat avec le CIDFF (Centre d’information sur le droit des femmes et des familles), les deux structures ont proposé vendredi une matinée de formation sur le sujet des violences intrafamiliales.

L’objectif de cette demi-journée : permettre aux participants de savoir reconnaître les violences et surtout, savoir comment réagir puis agir. « Cela permet de développer les premiers maillons et de devenir des sentinelles », ajoute-t-elle. Et Leïla Athmani, la directrice du CIDFF82 de répondre : « afin qu’elles puissent orienter ces femmes vers nos services ».

L’événement a ainsi attiré une vingtaine de femmes, et un homme, tous acteurs du médico-social.

Savoir détecter les signes d’alerte

Si le CIDFF aide environ 300 femmes par an, le SMTI réussit pour sa part lors des entretiens individuels à repérer une dizaine de victimes et à les orienter. « Parfois, c’est l’employeur qui nous alerte, reconnaît le médecin. Elles n’ont pas forcément l’opportunité de parler avec le médecin de famille, qui est aussi le médecin du mari », poursuit-elle.

Chloé Daydé, conseillère en prévention des risques professionnels à l’hôpital de Montauban, et Sylvie Madec, infirmière à l’hôpital également, étaient parmi les participantes. « Lors des études des postes, ça peut être utile de savoir reconnaître certains signes », estime la première.

« C’est très intéressant et je pense que cela peut nous être utile, que ce soit dans la sphère privée ou professionnelle, afin de savoir où aiguiller les personnes », pense la seconde.

Car les violences intrafamiliales touchent tout le monde. Même si ce sont majoritairement des femmes, les hommes aussi peuvent être touchés. Ce sont des victimes de tous âges, de toutes catégories socio-économiques, et de toutes nationalités. Les signes les plus facilement reconnaissables sont bien sûr les marques physiques. « Les bleus, sont les premiers signes d’alerte. Les femmes essaient souvent de minimiser en disant qu’elles sont tombées, qu’elles se sont cognées. Elles sont très maladroites ironise-t-elle. Un changement de comportement doit aussi alerter :  irritabilité, pleurs,  absences répétées au travail, doivent être considérées, détaille Gwenaëlle Iarmarcovai. Il faut être attentif », insiste-t-elle.

Contacts en Tarn-et-Garonne

Violence femmes infos : 39 19
stop-violences-femmes.gouv.fr

Dispositif de coordinaton départementale des violences intrafamiliales
Montauban et Castelsarrasin : 06 81 82 00 00
Reste du département : 06 81 82 00 02

Centre hospitalier de Montauban
Unité d’accueil des victimes et violence : 05 63 92 89 68

Association Avir France victimes 82
05 63 66 58 09

CIDFF : 05 63 66 11 61
Planning familial : 05 63 66 11 61

 


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