À l’initiative des syndicats, une cinquantaine de manifestants ont envahi le hall d’accueil de l’Assurance maladie, ce jeudi matin à Montauban. Les opposants au projet de réforme des retraites veulent mettre un coup d’accélérateur à la mobilisation à travers des actions « coup de poing ».
Au lendemain de la huitième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, les syndicats de Tarn-et-Garonne ont fait monter la pression. Ce jeudi 16 mars, dans la matinée, une cinquantaine de personnes ont envahi les locaux de l’Assurance maladie, à Montauban, privant notamment le bâtiment d’électricité.
Une opération « coup de poing » symbolique, comme le souligne Christophe Couderc (CGT) : « La Sécurité sociale appartenait et était gérée par les travailleurs en 1945. Aujourd’hui, l’Etat a mis la main dessus et est en train de la démolir. Nous voulons reprendre la main sur ce qui est à nous. »
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Conscients de l’essoufflement qui commence à poindre dans la rue, CFDT, CGT, FO, CFE/CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU souhaitent désormais amplifier le mouvement et lui faire prendre une autre forme. « C’est compliqué, c’est dur mais les travailleurs sont encore présents. Rappelons que 15 000 personnes dans la rue mercredi c’est historique. De nouvelles formes d’actions sont en train de se mettre en place, via des blocages, des occupations de site et des grèves ciblées, poursuit Christophe Couderc. Ils veulent passer en force, ils nous auront en face. »
Les agents de la police nationale sont finalement intervenus vers 12h30 à la CPAM pour y déloger les manifestants.
En soutien aux cheminots grévistes
Bien plus tôt ce jeudi matin, les syndicats ont affiché leur soutien aux cheminots, en rejoignant le piquet de grève en place du côté de la plateforme Geodis, rue Charmier. « La colère est là, présente, malgré la lassitude », reconnaît Julien. Le délégué syndical pour Solidaires Sud Rail 82 ne compte pas baisser les bras : « Nous sommes dans le dialogue depuis le début de la mobilisation mais nous nous trouvons face à un mur. Le blocage devient notre seule solution pour se faire entendre. » Même détermination pour Annick Camalet (FO) : « On ira jusqu’au retrait ».
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