Montauban. Un collectif uni pour mourir dans la dignité

Le collectif a décidé de porter un éclairage avisé auprès des promeneurs du marché.DDM, Sébastien Aubert.
Le collectif a décidé de porter un éclairage avisé auprès des promeneurs du marché.DDM, Sébastien Aubert.

 

L’odeur d’un bon café laissait place à des réflexions aussi profondes que complexes samedi 23 mars au Garden Ice Café à Montauban, à l’heure où le marché bat son plein. Autour de la table, la question liée à la fin de vie était au centre des débats, sujet dans l’actualité depuis plusieurs années mais avec une plus grande acuité depuis l’annonce des orientations d’une future loi par le président de la République il y a quelques jours. Le pacte progressiste sur la fin de vie regroupe à ce jour vingt-six organisations de la société civile pour porter cette volonté d’une approche centrée sur les choix de la personne : « Nous partageons la vision d’une société qui donne toute sa place à la liberté de conscience, à la solidarité, la citoyenneté et l’émancipation » explique Béatrice Ouin, déléguée de l’association pour le droit de mourir dans la dignité. Dans le collectif fédéré récemment, certains militent depuis de nombreuses années pour une fin de vie qui respecte l’intégrité et les volontés de chacun, d’autres se sont forgés plus récemment une conviction.

Au marché pour expliquer

Autour de la table, toutes les personnes partagent ce même constat : « Le cadre légal actuel doit évoluer afin de répondre au mieux aux besoins et aux attentes de nos concitoyens pour toutes les situations de fin de vie », souligne Olivier Fournet, représentant la mutuelle des enseignants. Et de rajouter : « Nous choisissons de nous allier pour constituer une force progressiste et républicaine, sur la base de valeurs et de convictions communes avec le respect de la liberté de choisir et d’agir des personnes, de façon éclairée et sans pression ».

Avant de fouler les allées du marché, chacun a pu évoquer des thèmes forts comme notamment l’accès aux soins palliatifs sur tout le territoire en termes d’égalité : « Il n’y en a pas dans notre département ». En perspective, la légalisation d’une aide active à mourir pour les personnes atteintes d’une maladie grave et incurable qui, en conscience et librement, la demanderaient. Il importe qu’en France, chaque personne ait le droit et puisse réellement décider et faire respecter son libre choix de parcours de vie jusqu’au bout. Une philosophie qui a convaincu vingt-six signataires en février 2024.

Les 27 organisations en mars 2024, lire ici

 

 


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